Astral Tears

Artiste/Groupe

Astral Tears

CD

Hypnotic

Date de sortie

Avril 2012

Label

Autoproduction

Style

Metal Mélodique

Chroniqueur

fifi59

Note fifi59

19/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

J'apprécie beaucoup le chant féminin dans les albums Metal, qu'il soit guest ou lead.
Si l'on excepte naturellement les vocaux extrêmes chers, par exemple, à Arch Enemy ou Dylath Leen, j'aime que la palette vocale incorpore de la puissance, de l'émotion, voire de la délicatesse.

Toujours est-il que je suis sensible au fait qu'une chanteuse me transporte au gré de sa voix, que la justesse soit de mise, qu'elle ait une forte personnalité qui transcende la musique.
Il y a bien moins de chanteuses que de chanteurs dans notre univers metallique et la musique pratiquée se fait parfois en s'approchant un peu trop de groupes référentiels (qui ne sont finalement pas si nombreux) tels, notamment, Nightwish, Epica ou Within Temptation, qu'on cherche souvent à copier... sans JAMAIS réussir à égaler ! Et ça, c'est bien l'écueil essentiel qu'il faut absolument éviter !

Si l'on aborde spécifiquement le domaine du Metal Oriental, le chant féminin, présent chez des groupes comme Arkan ou Orphaned Land, est parfait, lumineux, il apporte énormément à la musique.

Je suis fan depuis bien longtemps de ce type de Metal qui invite au voyage, au dépaysement, à des sons qui éveillent les sens, à des instrumentations riches et variées.
Sachant que les influences orientales étaient présentes dans Astral Tears, j'ai foncé, me préparant à une nouvelle découverte qui allait me faire passer un grand moment.
Allait-ce être le cas ?

Astral Tears nous vient de France, plus précisément d'Orléans. La formation a réuni, en 2010, Beyza (chant) et Maxime (guitare). G Rem (basse) et Jelly (batterie) sont ensuite venus compléter le line-up.
Le groupe pratique un Metal Mélodique, heavy, aux éléments djent, agrémenté de quelques aspects prog et teinté d'influences orientales.
Hypnotic est le premier album de la formation, il nous accueille avec un artwork de grande classe.

La première écoute d'Hypnotic a mis en lumière pas mal de choses :
- la musique du groupe est puissante, moderne, la maîtrise instrumentale totale,
- la production est énorme et rehausse fortement ce qui précède,
- il y a une homogénéité qualitative dans les morceaux, aucune composition n'est à écarter,
- le chant de Beyza est fantastique, précis, mature, jamais pris en défaut,
- il ne s'agit pas d'un album de Metal Oriental stricto sensu...
- ... mais les aspects orientaux sont toutefois présents, on les retrouve (rarement) au niveau instrumental mais surtout dans les vocaux de Beyza, au travers d'intonations qui ont le don de me faire vibrer !

Cette écoute a eu deux effets successifs sur moi.
Une légère déception initiale car je pensais découvrir un nouveau super groupe de Metal Oriental... puis le plaisir, la sensation que, justement, Astral Tears n'était pas là pour entrer totalement dans ce style mais souhaitait plutôt ajouter à sa musique quelques couleurs chaudes bien agréables mais pas omniprésentes.

Les écoutes suivantes m'ont confortées dans cette approche... Astral Tears m'avait conquis !
Conquis par cette voix si personnelle de Beyza, à mes yeux aujourd'hui parmi les plus accrocheuses du circuit, et dotée d'une incontestable personnalité.
Conquis par ces compositions prenantes, cette intensité des rythmiques, ces brillants soli de Maxime.
Conquis par l'aspect très pro de cette première production... confirmé par le clip Sinner, doté d'une réalisation qu'il est incroyable de découvrir chez un groupe aussi jeune et qui est... très pro lui-aussi !

Bref, Astral Tears a la trempe des groupes qui réussissent à laisser une empreinte dans l'univers Metal, sans chercher à le révolutionner mais en apposant sur la musique quelques petites touches qui font la différence.

Entrons maintenant un peu plus dans Hypnotic.
Après la très courte intro Rebirth, c'est Hate The Enemy qui ouvre le bal, mettant en place ce qui constitue la marque de fabrique du groupe, à savoir une musique puissante, mélodique et dynamique. On a également quelques brefs vocaux masculins plutôt véhéments (ce sera la seule fois sur l'album) ainsi qu'un excellent solo.
La variété est de mise puisqu'on trouve sur Hypnotic, outre naturellement cette puissance très présente, des éléments Electro (Back To Life, l'instrumental Obsession), des titres délicats (le superbe Behind The Curtains, le court instrumental acoustique, à la guitare uniquement, Forgotten), des aspects « tubesques », au travers de morceaux incorporant, notamment, des refrains entêtants (les catchy Sinner, My Reality ou End Of My Story et son refrain à la limite de la Pop).
Un titre est, selon moi, un peu particulier au sein de l'album, même s'il n'est naturellement pas si éloigné des autres. C'est Tell Me Lies, avec son début rapide assez estampillé Hard/Heavy et la suite qui poursuit dans cette lignée. Le chant de Beyza est posé, le refrain accrocheur, « popisant ».
On n'oubliera pas de rappeler que les aspects orientaux sont toujours présents, à travers le chant de Beyza, mais qu'on les trouve également dans certaines instrumentations, en particulier dans la compo Sinner, qui est la seule s'inscrivant totalement dans cette optique, exception faite du refrain et de quelques moments électro.

Une fois de plus je vais me répéter, ça devient vraiment récurrent mais ça s'impose il me semble : notre beau pays accouche régulièrement de formations top niveau, et ce dès leurs débuts, qui sont portés par cette passion du Metal, et à travers lui, la volonté de présenter au public des œuvres de grande qualité. Astral Tears est de celles-là.
Tout est fait pour plaire dans Hypnotic : l'inspiration, l'interprétation, la production, la maturité, la variété.
Pour finir, je vous propose de lire l'interview et de vous ruer sur Hypnotic. Pour ma part, il est déjà précommandé !

 

Tracklist de Hypnotic :

01. Rebirth
02. Hate The Enemy
03. Sinner
04. Desire
05. Behind The Curtains
06. Back To Life
07. Obsession
08. Tell Me Lies
09. Awake
10. Forgotten
11. My Reality
12. End Of My Story

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