Cette journée, nous l’attendions de pied ferme. C’est que la programmation est démente et particulièrement à notre goût. Journée la plus longue aussi car le Diable Bleu se passionne pour Eihwar depuis une bonne année et le show est prévu à 11h05. Or, gigantisme du Hellfest oblige, il convient de s’organiser en conséquence et d'appréhender les temps de déplacement. Et bien sûr, bavards que nous sommes de nature, nous trainons (à notre décharge, Blandine et Antoine qui nous accueillent à merveille sont super sympas) et il nous faut nous adapter logistiquement. Hommage au Tour de France qui démarre ce jour (et que j'aime tant pour ce qu'il représente : l'odeur du foin en Juillet), le Diable Bleu s’offre un petit prologue pour arriver dans les délais, avalant le long faux plat montant du désormais fameux Leclerc jusqu'à l’entrée du site de sa foulée dynamique. Après deux belles journées ensoleillées, la pluie s’invite et les ondées du matin rendent le site plus compliqué même si les habitués du Summer Breeze que nous sommes restent épatés par les faibles désagréments ici ressentis à cause de la pluie sur ce site. Outre-Rhin, les impacts météorologiques sont autrement plus éreintants pour les festivaliers. Eihwar Dire que je les attendais un peu relève d'un doux euphémisme ou bien peut être de la peur d'être déçu. Préciser que j'étais excité comme une puce à l'idée de les découvrir sur scène ne pourrait seulement expliquer la raison pour laquelle, partis trop tardivement de notre tasse de café et déposé par la belle âme charitable Ced, je me retrouvais à courir un bien long kilomètre sous la pluie avec l'ensemble de mon barda photo. Et bien, malgré les petits piquants de cette vie moderne et endiablée, me voila à temps, encore tout chaud dans la file d'attente de la Temple. L'ambiance est serrée, électrisée, humide et déjà bien moite, le tout formant la promiscuité propice à un bel événement. Les voilà nos Eihwar, groupe que je renifle depuis presque une année, et qui d’emblée dès les premiers boums de tambour, vont enfin réveiller les tentes Altar et Temple. Il aura fallu attendre la matinée du troisième jour (hormis la prestation des Dark Tranquillity) pour que le public (plus ou moins averti, car tout de même il pleut dehors et on se protège naturellement sous la tente) ne sorte de sa molle réserve. Louve s'emploie merveilleusement à bouger son auditoire qui remplit la Temple, notre Chevalier aux claviers lance un son de grande ampleur. Un très bon show qui aura trouvé son public, qui également aura touché physiquement les curieux. Ce live ressemble plus à une expérience qu'à un spectacle de Metal à proprement parlé. A l'issue d'un set bien trop court (trente petites minutes), nos deux artistes sont vraiment touchés par l’accueil d'un large public. Comprenez bien fidèles lecteurs, qu'Eihwar ne sortira son premier album qu'à la rentrée. Trajectoire stratosphérique pour ce duo à surveiller et à accompagner, dont l’originalité n'a d'égal que sa sincérité. Sublime surprise sur la Temple. Hrafngrimr Nous restons dans la thématique folk sous toutes ses variantes avec un groupe au nom improbable Hrafngrimr. Derrière ce patronyme probablement gagnant au scrabble se cache un collectif lorrain, une version locale d’un Heilung avec une vocaliste charismatique et un recours à des rythmiques tribales très réussies. L’enchainement folk sous la Temple atteint déjà des sommets de qualité et ce n’est pas fini, loin de là. Si le nom du groupe nous laisse perplexe pour ne pas dire que nous y voyons un obstacle potentiel au développement du groupe, la musique est très bonne. On y retrouve au passage Mattjö Haussy ex-musicien de Skald. Comme j’ai un peu potassé mon sujet, j’étale ma confiture (merci Wiki) en précisant qu’en vieux norrois, ce nom improbable signifie « Celui qui porte le Masque du Corbeau ». Le groupe joue très bien de l’alternance vocale entre la voix rock de Christine (dont c’est l’anniversaire ce jour, sympa la fiesta qu’elle se paie) et la voix plus gutturale de Mattjö. Un bon show manquant un chouilla de variation mais réussi et plaisant à suivre. On ne pourrait éviter, bien modestement évidemment, de leur conseiller de changer de nom car il est purement imX ( imprononçable, impossible à écrire, imperméable), ce monde économique moderne veut du court, du bref, du concis, du sexy, du clinquant ... du clair en somme ! Rhapsody Of Fire Joli groupe italien ayant connu un succès fulgurant dans la nuit des temps (et oui...), que j'ai plaisir à découvrir sur scène. Vous connaissez maintenant mon attachement pour les cousins transalpins, et tout ce qui touche à leur langue, culture, histoire, musique, nourriture et tout et tout ... et notre Rhapsody Of Fire connait bien la formule magique pour conclure ce point. Un zeste d'épique, une pincée de baroque, trois rondelles de technicité, 100 grammes de haute vocalise et surtout 1 kg de mélodie, cuisinés à feu enlevé, formalisent un met d'une saveur toute italienne. C'est bon, exquis et délicieux, on en reprend sans se lasser. Merveilleuse prestation d'un groupe charismatique qui dénote dans ce monde de brutes énervées. Un des trois meilleurs shows sur la grande scène. Le chanteur possède une voix sublime, peut être la plus belle chose entendue avec Eivør. Sanguisugabogg Sans transition, je passe de mon côté à Sanguisugabogg, groupe de deathcore bien burné et réputé. Etonnamment, le son me semble manquant de puissance au début ce qui vu le groupe ici présent étonne mais je retrouve vite une belle force de frappe en prenant du recul. Deux gratteux énervés, un vocaliste percutant, un cogneur solide, une musique asse bas du front, Sanguisugabogg envoie du steak et confirme son solide statut dans la scène deathcore eux qui incarnent une nouvelle génération talentueuse. C’est autrement mieux fichu que Slaughter To Prevail. Le public est dedans, l’Altar va prendre cher en ce samedi. Une bonne déferlante qui fait du bien et varie le propos général d'une journée qui part un peu dans tous les sens mais qui régale en terme de qualités. The Casualties Le charme des Fest est la diversité de l’offre et je tente le grand écart en allant sur la War Zone pour The Casualties. Ce groupe punk à crètes bien connu des festivaliers est un vrai plaisir de fans de punk old-school. Dynamique, ultra vivant, le groupe espagnol envoie bien, c’est hyper solide, en place. Cela me rappelle les Burning Heads que j'aimais bien jeune et une scène punk alors très vivante. Un bon moment dans une War Zone, elle aussi soumise à forte attaque de décibels ce jour. A noter que The Casualties seront présents lors du Xtreme Fest fin Juillet. Stratovarius Pour le tout premier groupe qui me donne l'envie de me déplacer en direction des 2 grosses scènes (ouf !, il était temps), j'étais prêt. Accus des appareils photos chargés à bloc, optiques dépoussiérées, et bien en place dans la file d'attente où habituellement on joue des coudes et de malice pour se retrouver en bonne place. Me voilà en première ligne et déjà tout acquis à découvrir un groupe remarquable que j'apprécie depuis tant d'années et que je n'avais encore jamais admiré sur scène. Le groupe va mettre en lumière les titres phares de son dernier album Survive que j'ai tant apprécié. Ils revisitent bien évidemment quelques standards de l'époque Episode, Visions et Destiny. Le show est propre, fluide, naturel et les musiciens délivrent une musique enjouée et fraternelle. Je note malheureusement une prestation moyenne de la part du frontman, Timo Kotipelto, chanteur émérite s'il en est, mais qui ce jour manquera quelque peu de justesse vocale. L'ensemble entaché par ce fait non véniel, me fait bouder quelque peu mon plaisir. Pourtant, une des trois meilleures prestations sur les grosses scènes. Trente années de scène, et pourtant un groupe qui conserve une fraicheur et une fougue toute finlandaise (donnant leçon à leurs camarades américains de la même génération, déjà bien flétris). Brutus Place à Brutus sur la Valley. Je pressentais le groupe attendu, j'ai bien sous-estimé le phénomène, c’est une marée humaine qui déferle sur la Valley et heureusement pour moi j'avais un peu anticipé. On arrive là au point problématique de la Valley dont j’ai précédemment vanté le charme réel du site mais en proposant des artistes attendus, l’espace sature et quelques échos entendus sur le site me confirmeront que c’est un mal récurrent sur cette scène par ailleurs très appréciée des festivaliers. Pour Brutus qui bénéficie d’une réelle renommée, c’est une dinguerie. Est-ce la perspective d’un fratricide France - Belgique à venir en football qui attire autant ? (Match qui a décevra terriblement les fanas du ballon rond). La qualité du groupe est bien sûr une meilleure explication. Le trio arrive et délivre un post hardcore accessible et qualitatif. La particularité du groupe est que Stefanie Mannaerts assure le chant depuis sa batterie. Cela s’est fait, apparemment, faute de candidat adéquat mais cela ne doit pas diminuer ses mérites car elle a une super voix. Le groupe a été loué par un certain Lars Ulrich notamment, mais pas que. On peut parler de hype et le dernier album Unison Life paru en 2022 est considéré comme référentiel. Un concert vraiment sympa qui aura attiré beaucoup de monde et généré un enthousiasme mérité. Un show très qualitatif qui confirme que le Hellfest est au point sur les talents et sait surprendre par la qualité de certains groupes proposés (même si Brutus avait déjà été repéré et s'était par le passé produit en ces lieux). Encore une jolie offre variée et un groupe qui mérite qu’on s’y intéresse. Aussi, j'ai le sentiment que Brutus aurait dû être programmé sur une Main Stage où s'accumulent de vraies références / légendes. Beaucoup s'inquiètent du renouvellement des têtes d'affiche sur la durée mais il faudrait faire monter des talents comme Brutus en gamme sur plusieurs années en "améliorant les créneaux" plutôt que d'accumuler des "noms" sur les scènes principales, phénomène qui a tendance à "figer" les statuts des groupes. Les flahutes pont sacrément assuré en tout cas. The Haunted Retour sous l’Altar pour The Haunted, groupe dont j’avais gardé un incroyable souvenir lors d’un show sur un Betizfest. En plus, étant comptable de formation, Ola Englund issu du même cursus que moi puis reconverti guitariste est une légende chez nous autres amoureux de l'équilibre Actif - Passif (besoin de nous rassurer ?), un mec qui te dit qu’une autre vie est possible (sourire). Mieux même un espoir. Plus sérieusement, c’est un guitariste incroyable, un groupe dément en live. D’une puissance folle, le rouleau compresseur écrase tout à coup de très gros riffs qui tabassent avec ce thrash moderne haut de gamme. Marco Aro est un frontman impérial, la dimension hardcore leur va à merveille et The Haunted est une pointure absolue, surtout en live où le groupe surclasse la concurrence. Une performance stratosphérique, un des très grands shows de ce Hellfest 2024. Et un groupe à redécouvrir tant il n’a pas eu la carrière qu’il méritait, bâti sur les cendres d’At The Gates et évoluant trop artistiquement pour stabiliser un auditoire. Une des grandes injustices de notre style musical que le succès trop relatif rencontré par ce groupe. Uuhai Groupe de folk mongol, Uuhai profite clairement du succès rencontré par The Hu depuis quelques années. Les héritiers de Gengis Khan délivrent un chouette show, très visuel, varié proposant ce fameux chant de gorge mais aussi délivrant de vraies compos. Le concert est très plaisant, avec mon compère, nous nous régalons. Un groupe épatant qui peut tirer son épingle du jeu avec une musique qualitative en plus d'un univers visuel très intéressant. Qui aurait pu prévoir l'éclosion d'un scène de folk mongol ? Rafraichissant et enthousiasmant. Corvus Corax Je reste dans le folk, fil conducteur de notre journée, avec les allemands de Corvus Corax. Le collectif germanique œuvre depuis bientôt trente-cinq années alors forcément en live, ça gère. Univers visuel gothisant, morceaux médiévaux avec instruments divers et variés et enfin des cornemuses sur ce cru 2024. Forcément un habitué du Summer Breeze les aime, ces instruments qu'on retrouve pas mal outre-Rhin. Le rendu est très sympa, bien sombre et plaisant à écouter. C'est aussi le moment où le sentiment de saturation du site atteint son paroxysme. La Temple n’en peut plus, les bars et toilettes aux alentours sont saturés (les deux s’alimentant dans un cercle vicieux bien connu des festivaliers) là sincèrement c'est "limite". Pour en revenir à Corvus Corax, encore un super show folk, variant encore dans un registre dont la richesse n’en finit plus de fasciner. Epatant avec ce grand moment où toute la fosse s'est mise à pagayer comme sur un show d'Amon Amarth. Chouette moment. Petite pause pour nous, un peu de "job" pour les interviews que nous gérons avec bonheur avec les lumineux membres d'Eihwar, groupe hypnotisant qu'on ne recommandera que trop. Aussi, anecdote amusante, dans la zone VIP, je croise le pilier du Stade Toulousain venu sur le Hellfest et sortant d'une longue nuit de célébration du côté de Marseille pour un soir devenue ville de rugby. Rencontre sympathique, inattendu, un petit selfie et un merci pour le plaisir que cette équipe, si importante pour la Ville Rose, nous procure. Je sourirais le lendemain quand des médias expliqueront que le joueur n'était pas présent place du Capitole pour les célébrations du titre de Champion. Mon premier scoop média certes sans intérêt mais l'anecdote plaira à mon retour au bureau. Revenons à notre festival, nous voyons de loin un petit bout d’un Mass Hysteria égal à lui-même. De bons gros riffs, une ambiance festive, les Mass sont fidèles au poste. De retour, la pluie refroidit tout le monde et le pauvre mais encore bien vaillant Bruce Dickinson doit assurer dans des conditions difficiles. Ce n’est pas de chance. La pluie cesse progressivement alors que se prépare un des immenses shows de ce Hellfest. Seule consolation dans ce moment plus délicat : cela permet de mettre un terme selon moi au second grand débat régional de notre pays (après celui de la Chocolatine) : Oui, Nantes est belle et bien bretonne. Metallica Très attendu, certaines mauvaises langues ont sardoniquement sous-entendu même que leur présence a sauvé l'affiche de cette édition (chez un public non initié et peu connaisseur peut-être, selon nous un line-up de qualité, le démentiel programme du jour le confirmant si besoin). Prestigieuse tête d'affiche, les patrons sont là, même si on devine que leur présence il y a deux années de cela rend ce concert moins événementiel. Mais enfin on parle de Metallica. Je ne reviens pas trop sur les conditions pour le show. Je suis loin, et je ne devine que les musiciens. Les ayant déjà vus, je « fais avec » mais bon, ce doit être frustrant pour nombre de gens. Chroniquer un concert de Metallica reste un exercice compliqué. En fonction des époques, on alterne entre bashing, respect infini des artistes, bashing contre le bashing bref on ne sait jamais trop. Metallica a été trop aimé, trop admiré pour ne pas générer des jalousies, des critiques. Aussi, le groupe a ses défauts, on le sait et le dire ne remet pas en question le respect qu’on leur voue. Typiquement ces ruptures de rythme avec deux titres de 72 Seasons suivi de ce solo basse batterie (inutile et d’une autre époque) où Kirk et Rob massacrent l’Aventurier d’Indochine pour un moment franchement poussif. Amusante sur le principe, désastreuse dans les faits cette reprise. Cela vaudra au groupe quelques moqueries le lendemain sur les sacro-saints réseaux (souvent diaboliques). Idem pour les quelques fautes de rythme dans la setlist, ces longs temps mort entre les morceaux mais franchement, c’est un sacré plaisir de les voir. Une pointe de nostalgie évidente, un Ecstasy Of Gold qui vous fout les poils, une setlist qui accumule les titres cultes, Metallica ça reste Metallica. L’iconique Orion est la très belle surprise de ce show. Quatre titres du dernier album, c’est a minima deux de trop mais je dois confesser que Lux Aeterna est une merveille en live, un missile qui déchire. Shadow Follows, bien que trop longue, possède certains passages ébouriffants et quelques riffs parmi les meilleurs proposés par Hetfield. Même constat pour The Day That Never Comes qui représente Death Magnetic ce soir. Les grands moments sont toujours aussi impressionnants, les moments iconiques continuent de régaler. Alors ok Metallica n’a livré qu’un "concert correct". N’en attendant pas plus d’eux vu le contexte général, j’ai apprécié. Oui Metallica accuse le poids des années. Kirk vendange pas mal sur les solos (ce soir le garçon était dans le dur). Hetfield semble parfois obsédé par le Temps qui passe ce qui ne le rend que plus attachant mais on devine un garçon un peu usé. Ce "We miss You Cliff" prononcé à la fin d'Orion m'a marqué. Il prononce cette phrase à chaque fois que ce titre est joué mais au micro, sauf erreur, c'est plus rare. Ce mec a supporté / subi une telle pression que personne ne peut ne serait-ce qu'esquisser un début de reproche envers ce phénomène. Un Master définitif et toujours impressionnant parachève donc un bon moment et remonter Enter Sandman dans la setlist m’a au passage bien plu évitant ainsi le balourd enchainement Nothing Else Matters - Enter Sandman. Je me rends aussi compte que je les avais vus pour la première fois il y a presque vingt cinq années de cela. Ca vous met un petit coup de vieux tout de même (sourire). Un bon show (certes très imparfait) d'un groupe qui par définition n'a plus la fougue de ses vingt ans mais qui tient encore la route en live, les classiques faisant toujours le job. Finalement, tout dépend des attentes concernant Metallica et, à l'instar d'un autre mastodonte à venir bientôt à Longchamp (AC/DC dont l'ombre aura un peu plané sur cette édition), profiter de ce que ces groupes légendaires ont encore à offrir tout en acceptant que "bah oui ce n'est plus ce que c'était". Reste que personne n'a autant fédéré que les Mets sur ce site. Eivør Une heure du matin, la fatigue se fait sentir mais Eivør arrive sur la Temple pour clôturer cette folle journée. Que dire ? J’avais déjà apprécié son show au Echos & Merveilles à Toulouse, ce fut encore plus incroyable. La tente est blindée, le show est dément. Sa voix envoûte d’entrée, les compos sont variées entre rythmiques plus tribales, envolées vocales qui vous foutent les poils. Eivør emporte tout, enivre et termine en beauté et douceur un long marathon de concerts dans une Temple enivrée. La classe absolue, l'élégance incarnée. Le Diable Bleu et moi tombons d’accord sans difficulté, Eivør a juste délivré LE show du Fest. Une merveilleuse conclusion d’une journée d’une folle densité. Parmi les meilleures vécues en festival à titre personnel. Le retour à 4h du matin sous un plafond étoilé sans doute intrigué par la mystique chanteuse des Iles Féroé est rude mais la satisfaction est bien présente.
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