Pain Of Salvation

Interview date

23 Septembre 2011

Interviewer

Didier

I N T E R V I E W

Interview Daniel Gildenlöw (par téléphone)


Salut Daniel, et merci de prendre le temps de répondre aux questions du webzine français AuxPortesDuMetal.com, nous en sommes ravis.

Pas de soucis.

Revenons un peu sur le début de l'été et votre participation au Hellfest 2011. Comment ça s'est passé pour vous ? Vous avez aimé l'ambiance ? La bière ?

Le Hellfest est toujours bien. Je crois que nous ne sommes pas très hardrock au sens alcoolique du terme, donc je suppose que la bière était bonne [rires]. Mais à chaque fois que nous y allons, nous avons une foule de plus en plus grosse. C'est plutôt bon signe. 

C'est un festival connu pour son éclectisme, autant du côté du choix des artistes que de la foule...

Oui, et justement ça nous convient bien puisque nous sommes un groupe tout aussi éclectique.

J'ai adoré votre set, mais je ne suis pas très objectif, penses-tu que vous y avez décroché de nouveaux fans ?

Dificile à dire. Depuis la scène tu vois juste une masse de gens debout, qui chantent et qui sautent. C'est très difficile de dire si tu convaincs de nouvelles personnes. Mais nous voyons que la foule grossit, donc les choses évoluent.

J'ai remarqué que vous vous étiez occupé de votre balance vous même. Vous aimez ça ou vous n'aviez plus de quoi vous payer un ingénieur du son ?

[rires] Ca dépend du concert. Le Hellfest est un bon festival, mais c'est pas celui qui paye le mieux. Donc nous y sommes venus avec une équipe réduite. Comme nous sommes très exigeants pour la configuration de notre matos, il est impossible de le confier à quelqu'un d'autre. Sur une tournée, nous emmenons nos ingénieurs du son et ils savent exactement ce qu'il faut faire. En plus de ça, notre technicien guitares vient de partir aux US étudier au MIT ou à Berckeley je ne sais plus, pour devenir ingénieur du son, donc nous devons en former un nouveau. 

Je me suis retrouvé à côté de vous pendant le set de Judas Priest. Nous avions parlé, fait une photo, c'était vraiment cool de vous voir là. Vous êtes toujours fans d'autres groupes ? Vous n'aviez pas l'air inquiet de vous méler à la foule, je n'ai pas vu beaucoup d'autres groupes le faire.

Tu sais, quand il y a une telle foule, n'importe qui passe inaperçu. Sinon, je me rappelle encore très clairement écouter "Defender Of The Faith" et je me suis dit que ça risquait d'être la dernière occasion de voir Judas Priest, donc pourquoi pas ? Les autres groupes étaient en train de picoler de toute façon donc autant aller voir Judas Priest. C'était bien, mais j'aurais voulu un peu plus de "Defender Of The Faith", bien sûr. J'aurais aimé  "Night Comes Down" car c'est une de mes chansons favorites. J'ai aussi assisté à la moitié du set d'Ozzy et le solo de guitare insupportable [rires].

J'étais à Londres l'année dernière pour le boulot, et je vous ai vus en ouverture d'Apocalyptica. Je me suis demandé pourquoi ils n'ouvraient pas plutôt pour vous. Que s'est il passé ? Quelque chose ne tournait pas rond ?

C'était un mélange étonnant [rires]. Ce qui s'est passé, c'est que nous devions signer avec une nouvelle équipe de management. Ils nous demandaient de venir en Angleterre pour une réunion. Mais nous n'avions aucune date en Grande Bretagne donc nous avions dit non. Alors ils nous on dit : nous pourrions vous faire tourner quelques dates avec Apocalyptica, ça vous dirait ? je me suis alors dit que ça nous donnerait l'occasion de jouer quelques dates en Grande Bretagne, qui est une région pas évidente et ça serait aussi une bonne opportunité de montrer à l'équipe de management ce que nous valons. Et c'était plutôt sympa à faire. Le plus drôle pour moi était de voir les fans absolus, tu sais ceux habillés de noir, l'air déprimé, les cheveux multicouleurs qui font tout pour avoir l'air de s'emmerder. Je me disais "je vais me les faire" et je pense que nous y sommes arrivés, chanson après chanson, nous pouvions les voir commencer à s'intéresser. C'était une belle récompense. C'était les fans les plus improbables pour Pain Of Salvation, donc c'était un sacré challenge [rires]. C'était en général sur Kingdom Of Loss, que nous semblions faire mouche, avec la section narrative et tout. C'était bien, comme c'était en Angleterre, tout le monde comprenait les paroles, et ça m'a permis de les atteindre tous, même les plus résistants [rires]. 

J'ai vu que vous avez aussi de vraies dates en tête d'affiche dans cette tournée qui arrive, les jours difficiles sont derrière vous, enfin ?

[rires] Les jours difficiles ? Tu veux dire, les soirées d'ouverture ? Nous allons ouvrir encore pour Opeth, en fin d'année alors... Je ne sais pas. Quand tu es sur la route c'est bien de voir les deux côtés des choses. Quand tu joues en tête d'affiche, tu peux faire le set que tu veux. Tu peux atomiser ton auditoire. Mais tu joues que devant des gens qui te connaissent en fait. C'est le truc sympa, quand tu tournes avec d'autres groupes, tu retrouves une foule mélangée, et tu as une chance de jouer devant des gens nouveaux. Alors nous nous sommes dit : pourquoi pas, tout le monde a toujours dit que Opeth et Pain Of Salvation feraient une belle affiche alors...

Je suis d'accord avec ça ! Vous ouvrez pour eux, ou bien vous partagez le temps sur scène ?

Non, nous ouvrons, c'est le côté moins bien je suppose, mais tu sais... enfin bref.

Vous avez l'air de bien aimer jouer dans des pays pas très réputés "rock", comme la Turquie ou l'Inde ?

Oui j'adore ça. J'aime découvrir de nouveaux pays. On passe super bien là bas. Quand nous avons joué en Inde, en janvier, 8000 personnes sont venues au concert, ça fait une sacrée différence. Nous avons eu plus de monde qu'Opeth [rires]. C'est bien, j'ai dit à Michael : Quand on jouera en Inde, vous ouvrirez pour nous [rires]. Je plaisante évidemment. Enfin bref, oui c'est troujours plaisant. En plus tu ne sais jamais à quoi t'attendre. Avec certains pays, tu sais exactement comment ça va se passer, combien de gens vont venir, mais dans d'autres pays, c'est l'inconnu, tu n'as aucune idée de ce qu'il va se passer, combien de gens vont venir. En Amérique du Sud, par exemple, nous avons été sold-out sur toutes les dates que nous avons faites.

Parlons un peu de "Road Salt". Cette route que tu suis, est-elle autobiographique ?

Je pense que tout ce que tu fais est partiellement autobiographique, puisque tout ce que tu crées dérive de tes expériences et de la façon dont tu gères tes émotions. J'ai décidé avec "Road Salt", très tôt, que je briserai toutes les barrières entre l'autobiographie et la fiction, et que j'irai où me mèneraient les chansons. Donc certaines choses sont tout à fait autobiographiques, mais dans chaque chanson c'est un peu mélangé. 

Marillion, que j'apprécie aussi beaucoup a un album appelé "Happiness is the Road". Parlez vous de la même route, tu penses ?

Hum, je ne dirais pas que le bonheur est la route... je pense que la plupart des problèmes que nous rencontrons dans nos façons de vivre, notre idée, plutôt récente dans l'histoire de l'Homme, que la vie est une évolution linéaire, une route vers un certain but. En plus on sait tous ce qui arrive à la fin de la route [rires]. A partir du moment où on contemple notre vie linéairement, ça devient difficile, car on regarde vers où on veut aller, et d'où on vient, et ça nous empèche de profiter de l'instant présent je pense.  

Es tu content du succés commercial de "Road Salt Part 1"? Et techniquement ?

Je n'en sais rien en fait. J'essaye de rester isolé de tout ces retours. Parce que je sais que même si j'ai 99 très bons retours et un mauvais, c'est justement de celui là dont je vais me rappeler, donc j'essaye de ne pas m'en préoccuper. Commercialement je ne sais pas non plus [rires]. J'essaye de ne pas me prendre la tête avec ça. Techniquement, oui, même si j'ai trouvé de nouveaux trucs que je cherchais pour améliorer le son dans "Road Salt 2". Je crois que je suis plus content avec la production. Mais oui, je suis content des deux albums, d'un point de vue production, et de la façon dont ils rendent.

Serais tu d'accord pour dire que "part 1" était un premier pas vers un virage dans votre son et que "part 2" est la confirmation de ce nouveau son ?

Oui peut-être. Ca peut être ça. J'espère que quand les gens écouteront "Road Salt 2", quand il sortira, ça éclairera d'une lumière nouvelle "Road Salt 1", et ils le percevront d'une autre façon. Je veux dire que "Road Salt 1" deviendra quelque chose de différent avec à ses côtés son compagnon, ou plutôt son jumeau "Road Salt 2". Je verrai bien si ça se passe comme ça ou pas. 

Nous avons vu sur YouTube que vous avez participé avec la chanson "Road Salt" au concours de chansons suédois, Melodifestivalen 2010, à la télévision. Comment est-ce arrivé ? En avez-vous tiré quelque chose ?

Le Melodifestivalen est le plus gros événement télévisuel de la télévision publique en Suède. C'est de là qu'est issue notre contribution au concours Eurovision. Ca existe depuis que je suis gamin. C'est tous les ans, tu le regardes, tu le hais, et c'est jamais la bonne chanson qui gagne mais tu as toujours une forte relation avec cet évènement. Normalement c'est impossible de le rater, et pendant quelques semaines, pour la population suédoise, tout tourne autour de ça. Un ancien manager m'a appelé un jour, il connait le boss du festival et il m'a dit qu'il cherchait du contenu pour le festival, et que le gars, presque par accident, avait entendu un enregistrement live de "Untertow", en Turquie. Ca lui avait super plu, il avait aimé la voix, l'honnêteté et il avait dit que nous devrions soumettre quelque chose. Donc le gars m'appelle alors que j'étais au zoo en famille, je me souviens, et il me raconte cette conversation et me demande d'envoyer des morceaux. A cette époque nous avions tous les morceaux de "Road Salt 1" déjà prêts mais la société de distribution avait fait faillite et donc tout était au point mort alors que l'album aurait déjà dû sortir. Donc j'ai accepté. J'ai envoyé "Sisters", au départ c'était mon premier choix. J'en ai fait une version de 3 minutes et je me disais que si une chanson devait y être, c'était bien celle là. Et puis je me suis dit que "No Way" était pas mal aussi, plus rock, et donc j'en ai fait une version plus courte aussi. Et puis je me suis dit, j'ai aussi "Road Salt" et comme le Melodifestivalen est très soft, j'ai enlevé une section pour en faire un morceau de 3 minutes en me disant pourquoi pas, comme bonus. Quand j'ai reçu ce coup de fil, que tant de musiciens en Suède rêvent de recevoir toute leur vie, quand ils m'ont appelé en disant : bonjour, ici machin du Melodifestivalen 2010 et nous voulions vous annoncer que votre chanson "Road Salt" a été acceptée dans le concours cette année. Ils s'attendaient sûrement à quelque chose comme : Wouaaaaaaaiiiiis ! Mais j'ai répondu : Quoi ? Cette chanson ? Il ne comprenait pas, du coup : Je ne sais pas quelles autres chansons vous aviez soumis ? Enfin, c'était très marrant. On s'est tous bien écaté. C'était comme des vacances musicales pour nous. C'est un concert de 3 minutes tous les soirs, avec une semaine de production. C'est super de faire partie de cette énorme organisation avec des gens qui s'occupent de tout, c'est comme être dans la famille royale pendant une semaine. C'était sympa. Certains des autres artistes trouvaient le parcours un peu chaotique et paraissaient stressés. Mais pour nous, après tant de de tournées on leur disait : Sérieux ? Allez, vous déconnez ? On est arrivé jusqu'au deuxième tour, ce fut une surprise. 

Avec "Part 2", tu continues avec ce son 70s et une production crue. Dans des chansons comme "Conditioned or Eleven", on entend clairement les influences de Janis Joplin, Jimi Hendrix ou Cream. C'était ce que tu recherchais ? 

Ce que j'ai essayé de faire est d'essayer de penser aux années 70 comme un point de départ et ensuite imaginer que les années 80, 90 et 2000 aient pris une tournure différente. Qu'après les années 70, au lieu d'avoir les 80s, et cette la production qui s'est développé à cette époque, un crime en terme de prod. J'ai essayé d'imaginer que la production des 70s ait été conservée, ou du moins ait évoluée sur la même courbe que celle entamée dans les années 60 et 70 et réflechir à ce que ça donnerait aujourd'hui ? Une espèce de vision moderne des années 70 avec l'hypothèse, imaginaire, que les 80s, 90s et 2000s aient eu l'air différentes. Ca en serait le résultat, je pense.

Donc tu n'aimes pas les productions actuelles. N'est ce pas comme si dans le milieu du cinéma, tu sortais aujourd'hui un film noir et blanc, alors que le reste de l'industrie en est au film en 3D ?

Non, ce n'est pas pareil. Ce que je n'aime pas aujourd'hui c'est la, je ne voudrais pas dire tricherie, mais c'est pourtant ce que c'est, de sampler tous les batteries : je veux dire que 90% des artistes que tu entends aujourd'hui samplent leurs batterie. Ils jouent pour de vrai et ensuite on échange tous les sons. Ils ajoutent des couches et des couches de guitare et des tonnes d'effets par dessus tout ça. C'est du toc ! J'aime les possibilités que ça offre mais je suis vraiment devenu vieille école quand on parle de tout ça. Dans la mesure du possible nous avons joué ensemble, sans remplacer de sons du tout, juste en utilisant les vrais sons sans doubler les guitares, sauf quand c'était essentiel pour trouver un son particulier, comme obtenir un effet de son de la guitare de Queen par exemple. On a essyé de créer un bon film avec de vrais acteurs plutôt que des effets et des acteurs animés. 

D'après ce que tu décris, ça devrait être plus facile pour avoir ce son sur scène alors ?

On pourrait le penser mais non en fait [rires]. C'est beaucoup plus difficile de créer un son comme ça et de le faire péter que de créer un mur de son, ça c'est plus facile pour moi.

Savez-vous déjà quelles chansons seront jouées en live ?

On est en train de voir ça en ce moment. On a choisi je crois : "To the Shoreline", "1979", "Softly She Cried", peut être "Mortal Grind", on doit essayer et voir. Laquelle tu voudrais, toi ?

J'ai noté "The Deeper Cut" qui serait superbe en live...

Oui, c'est une de mes chansons préférées. je dois proposer ça aux autres... Léo va adorer quand je lui dirai parce qu'il y a beaucoup de boulot sur ce morceau, il va rentrer de tournée en pleine forme et super entrainé.

Il n'y a pas de bassiste sur l'album. Pourquoi pas Per, qui tourne avec vous, dans le groupe officiellement ? Tu gardes la place pour ton frère, un jour ?

[rires] Non, on s'est juste un peu grillé quand nous avions Simon pendant un moment et que nous avons décidé de le prendre dans le groupe, et que c'était pas une bonne idée. C'est comme dans une couple qui tourne mal, tu dis non pendant un certain temps, avant de te remettre en couple. Nous avons Per, qui a joué beaucoup de basse pour nous, mais il est très pris avec sa vie de famille et son job dans une école de Stockholm, donc il ne déménagera jamais à Eskilstuna, il restera à Stockholm. Il y a bien de nombreux groupes aujourd'hui qui bossent à distance. Mais je veux garder Pain Of Salvation avec cette proximité, en tout cas, pour l'instant. Si tu veux faire vraiment partie de Pain Of Salvation, il faut t'engager au même niveau que tout le monde. Je pense que c'est très important.

Tu es est le compositeur principal dans Pain Of Salvation. Quand tu décides de changer le style comme tu l'as fait sur Road Salt, est ce que les autres te suivent toujours ?

Et bien, on dirait qu'ils pensent que j'ai de bonnes idées [rires]. J'ai expliqué ma vision et tout le monde peut dire: attend une minute... Je pense que le seul qui résistait un peu avec le concept de "Road Salt", c'est Léo, qui était nouveau dans le groupe, qui était fan du groupe depuis longtemps et qui connaissait tous les anciens morceaux techniques. En plus il avait cette superbe batterie, super chère, avec un sustain de fou et j'ai passé deux jours à changer cette batterie en tout son contraire. A un moment il se disait : Mais pourquoi est-ce que j'ai signé ? [rires] Mais au final, il aime beaucoup, donc c'est bien. 

A la fin de "The Physical Gridlock" tu chantes en Français. Pour quelle raison ?

J'ai essayé de trouver les paroles de cette partie de la chanson. Et j'avais du mal. Je savais ce que je voulais dire, je savais ce que je voulais exprimer, j'essayais différentes options, mais je ne trouvais pas jusqu'au jour où j'étais assis dans ma voiture, c'est souvent ce que je fais, j'ai la chanson sans parole, dans la voiture et je  m'y enferme pour trouver le bon élément vocal. J'ai commencé à baragouiner en Français et je me suis dit: Ha, voilà ! Ca se mettait en place. Alors j'ai passé pas mal de temps à écrire en Français, que je ne maitrise pas du tout. Je ne parle pas Français. Je faisais des mots croisés, il y a de nombreuses années et ca me rappelait cet exercice. Je cherchais comment on disait ceci ou cela en Français, car j'avais tout écrit en Anglais, je partais donc de ça, et cherchais à faire tout coller et aussi à trouver des rimes. Plusieurs fois j'ai pensé avoir trouvé et quand je vérifiais avec une application de traduction sur iPhone, je remarquais que, mince, le nom est placé avant l'adjectif, dans cette phrase, et du coup, la rime est foutue et je dois tout recommencer. C'était intéressant à faire. Plusieurs fois j'ai failli abandonner mais quand j'ai fini, j'ai tout envoyé à Léo, et je pensais qu'il allait rigoler mais il a été surpris et m'a dit : Comment as-tu fait ça ? C'est tout juste. C'était une belle récompense pour cet exercice un peu fou.   

Comment c'est passée la tournée Transatlantic ? Je vous ai vu à Milan, c'était une soirée formidable. Ca vous a plu aussi ?

Ouais. C'est assez drôle à faire ce genre de choses. A la fin de ces tournées il me tarde toujours de replonger dans Pain Of Salvation. Pain Of Salvation est plus un challenge d'un point de vue musical. C'est ce qui fait que c'est intéressant mais parfois aussi un peu fatigant. Donc c'est cool d'être avec Transatlantic ou Flowerkings quelques temps. C'est aussi un challenge physique car, par moment, je joue de 3 ou 4 instruments à la fois, et c'est aussi des concerts très longs. Mais au bout d'un moment, tu veux retrouver le challenge de Pain Of Salvation.

Qu'as-tu pensé du départ de Mike Portnoy de Dream Theater ? C'est un peu comme si Daniel quittait Pain Of Salvation non ?

C'était très étrange. D'un point de vue du groupe, oui ça serait pareil car il était le moteur du groupe. D'un point de vue du son, ça serait pire si je partais car pour beaucoup de gens un groupe est souvent associé à son chanteur. Avec raison ou pas, je ne sais pas. En tout cas, sur scène c'était l'homme du spectacle. Je lui ai parlé depuis, une ou deux fois.

Y a t-il d'autres side project au sein de Pain of Salvation ?

Non pas vraiment. J'ai eu pas mal de sollicitations, mais j'ai juste pas assez de temps. Si je trouve un peu de temps j'essaierai de dormir, ça m'a l'air pas mal [rires]

J'irai vous voir à Montpellier. Un dernier mot pour nos lecteurs ?

Oui, soyez là, à nos concerts, on va vous botter le cul, comme d'habitude. Il nous tarde d'être sur scène à nouveau.


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