Groupe:

Psykup

Date:

11 Février 2021

Interviewer:

JeanMichHell

Interview Ju

Bonjour Julien, merci de prendre le temps de répondre aux questions d'Aux Portes du Metal. Avant d'aborder le présent représenté par Hello Karma, quel regard portes-tu sur la période Ctrl+Alt+Fuck ?

C'est l'album du retour gagnant, il tient donc une place particulière dans mon cœur, et je garde d'excellents souvenirs des concerts de cette tournée. A l'époque on ne savait même pas si on allait en faire un autre après, et nous revoici avec un gros bébé de 12 titres. 

Cet album a apporté des changements importants dans ta manière de composer, et Hello Karma est dans la même lignée. Peux-tu m'expliquer ce qui a motivé ce nouvel angle de composition ?

Une envie d'aller droit à l'essentiel, d'écrire des morceaux dans le sens propre du terme, des chansons avec des refrains qu'on peut chanter, et qu'on a envie de réécouter dans la foulée parce qu'elles ne durent pas 10 minutes ! Je pense que chacun, dans les anciens ou les nouveaux fans, pourra s'y retrouver. 

On retrouve tes influences musicales présentes depuis le début de Psykup, mais il apparaît aussi tes influences cinématographiques. Lucifer Is Sleeping et son clip, en sont la traduction. Ta passion pour le cinéma influence-t-elle ta manière de composer ?

Le cinéma fait partie intégrante de ma vie et de ma culture, donc il m'influence en tout. Je regarde énormément de films au quotidien, selon ma somme de travail. Et en période de composition, j'écris entre deux visionnages. Pour Hello Karma, j'ai regardé beaucoup de cinéma italien des années 60 et 70. 

La pochette est l'expression d'une fin du monde mais prise avec un certain détachement, quelle idée vous a motivé à faire ce choix ?

Psykup a toujours cultivé un décalage et un humour salvateur pour ne pas se laisser dévorer par les problèmes. La Terre va mal, les humains vont mal, et beaucoup souhaiteraient presque la fin du monde. Nous, non, nous voulons nous battre pour contribuer à laisser un monde meilleur aux générations suivantes. Cette pochette est une représentation de l'attitude résignée et inconsciente de ceux qui se contrefoutent de l'écologie et de la situation actuelle, et continuent à ne vivre que pour eux. 

Est-ce que c'est toujours Jouch derrière cet artwork ?

Oui, c'est un ami et un collaborateur fidèle depuis des années. Il sait toujours retranscrire nos idées les plus folles et leur donner vie avec une touche inimitable. Avec lui, on sait que ce sera toujours drôle, esthétique et classe. 

Cet album est clairement un album énervé, est-ce une réponse à la période frustrante que nous vivons ?

Oui, Psykup est un défouloir pour nous depuis toujours. Cette violence nous apaise, c'est un véritable exutoire positif pour les membres du groupe, et j'espère que l'album permettra au plus grand nombre de se défouler aussi et d'appréhender un peu mieux cette crise qui nous frappe. 

Psykup a conservé son line-up pour cet album, est ce que cela a aidé pour rendre ce projet possible ?

Notre line-up actuel est très équilibré, le noyau dur formé par Matthieu, Brice et moi-même, et Victor et Julian qui sont d'excellents musiciens et apportent une fraîcheur bienvenue. Je peux composer sereinement en me disant que tout le monde est ouvert d'esprit et me suivra dans mes expérimentations, et que chacun apportera une touche personnelle efficace, enrichissante et subtile. 

On entend la douce voix de Julien Truchan sur Nice To the Bone, quels rôles ont eu les invités sur cet album ?

Juju est un pote et nous aimons travailler entre amis, Psykup est une grande famille. Il avait sa place dans notre univers, qui est pourtant éloigné du sien, et Démis, Béra et Raphaëlle, qui jouent sur Sun Is The Limit, sont aussi des amis et des artistes accomplis. Cet album, comme le précédent, a été fait dans la détente, le partage et la bienveillance.

Vous avez tous des projets divers et variés, MOPA vient également de sortir un nouvel EP, le Pink City Orchestra est aussi un projet qui te tient à cœur ; est ce que tous ces projets vous permettent de trouver un équilibre dans vos expressions artistiques ? 

Tout à fait, ils nous permettent d'exprimer d'autres facettes de nos personnalités pour mieux nous recentrer ensuite dans Psykup. Nous écoutons tous de tout, et nous avons besoin de toucher à plusieurs styles pour nous sentir pleinement épanouis. 

Qu'est-ce que l'on peut vous souhaiter pour la suite ?

De sortir de cette pandémie et de pouvoir revenir partager notre musique sur scène, là où doit s'exprimer. 

Un message à transmettre à nos lecteurs pour conclure ?

Prenez soin de vous et de vos proches, n'abandonnez pas vos rêves et merci de nous soutenir ! Merci à Julien pour sa disponibilité et le soin qu'il porte à rester toujours abordable.

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