Artiste/Groupe:

Behemoth

CD:

I Loved You At Your Darkest

Date de sortie:

Octobre 2018

Label:

Nuclear Blast

Style:

Death Metal

Chroniqueur:

Deicide5000

Note:

16/20

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Je vous le dis tout de suite, je n’étais pas super chaud pour faire la chronique de cet album. J’ai fait celle de The Satanist, l’album précédent sorti en 2014, et l’ai tellement apprécié que je doutais fortement de l’intérêt de l’album suivant. Par élimination, c’est quand même tombé sur moi et j’ai accepté de chroniquer le onzième album des Polonais de Behemoth.


L’intro commence par le chant d’un choeur d’enfants. Ce n’est pas très innovant mais ça tranche avec du rentre-dedans dès la première seconde. La première chanson, une fois passée l’intro, est du classique Behemoth avec cependant le jeu d’Inferno (batteur) qui fait des merveilles : jeu à contre-temps à la ride et bastonnage à la caisse claire.

La chanson God = Dog a déjà fait couler de l’encre et pour cause (son clip y est pour quelque chose). Les premiers beats sont méconnaissables pour de l’extrême tellement la batterie est “pop”, mais ça ne dure pas. Ca redevient de l’extrême et on retrouve même nos chers bambins du choeur du début.


La vraie innovation pour moi sur cet album est une chanson comme Bartzabel. Ca commence en arpèges, avec une accentuation par les toms. Côté intensité, aucun compromis sur les vocaux déchirants mais un ajout de choeurs (adultes cette fois-ci) sur le refrain, plutôt bien senti. La chanson est malheureusement un peu trop linéaire.

Sabbath Mater est chantante (si si si !), donc ça va faire chier certains auditeurs et le jeu de batterie présente certaines subtilités typiques d’autres styles musicaux, donc ça va jaser.

Behemoth est encore une fois dans la prise de risques avec Havohej Pantocrator.


Côté production, la batterie a été l’affaire de Daniel Bergstrand (In Flames, Meshuggah), le mix a été réalisé par Matt Hyde (Slayer, Children Of Bodom) et le mastering par Tom Baker (Marilyn Manson, Nine Inch Nails).  A noter, la batterie sonne très bien, et c’est le meilleur album de Behemoth de ce point de vue-là. Elle respire, sonne, tonne, les cymbales sont cristallines, bref du très bon travail.

En résumé, les avis vont être très partagés sur cet album. Entre amateurs (on reconnaît quand même du Behemoth !), détracteurs (c’est chantant, beurk !) et adorateurs (la qualité des arrangements, la richesse des compositions, la prise de risque), il faudra respecter l’avis de chacun car ils auront tous raison dans leur propre lecture. Cet album dérangera, ça c'est sûr.

Personnellement, je ne le place pas au-dessus de The Satanist mais j’apprécie le fait qu’ils aient poursuivi dans leur expérimentation musicale sans pour autant se renier. Pas un coup de coeur cette fois-ci, mais pas loin cependant.


Tracklist de I Loved You at Your Darkest :

01. Solve (Intro)
02. Wolves Ov Siberia
03. God = Dog
04. Ecclesia Diabolica Catholica
05. Bartzabel
06. If Crucifixion Was Not Enough...
07. Angelvs XIII
08. Sabbath Mater
09. Havohej Pantocrator
10. Rom 5:8
11. We Are The Next 1000 Years
12. Coagvla (Outro)

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