Sabaton

Date

05 mars 2011

Lieu

Le Trabendo, Paris

Chroniqueur

Ostianne

L I V E R E P O R T

En octobre dernier, Sabaton venait enflammer le nouveau casino, affichant complet pour la première fois à Paris. Quelque cinq mois plus tard (à quelques jours près), les Suédois reviennent dans la capitale, forts de leur succès précédent. Une salle plus grande leur est réservée, celle du Trabendo, non loin du Zénith (où la folle Nuit Tropicale battait son plein !). Et si, sur le billet, il était indiqué que trois groupes se produiraient ce soir-là, tout comme en octobre où Thaurorod n'avait pas joué, seuls Sabaton et Nightmare se produisent. Les portes de la salle n'ouvrent donc pas à l'heure prévue, et il faut que les fans patientent une heure avant de fouler le sol du Trabendo.


Nightmare


La salle se remplit, mais sans être complète ! Treillis, tee-shirt Sabaton... Avant même que le show n'ait commencé, on est dans l'ambiance ! Mais avant que les stars de la soirée n'entrent en scène, c'est au groupe de première partie de se produire. Nightmare, groupe Grenoblois qui a fêté les trente ans de son nom en 2009 et a sorti un DVD live fin février à cette occasion. C'est sous les applaudissements du public que la bande de Jo Amore apparaît. Et derrière les fûts placés sur le côté de la scène, on ne retrouve pas David Amore mais Kévin, de Benighted. D'ailleurs en le voyant, certains pensent alors que c'est un autre groupe qui va entrer et vont finalement voir que le remplaçant de David s'en tirera bien. Il semble clair qu'une partie du public est aussi venue pour les Français ! Huit titres, surtout issus des derniers albums et d'Insurrection (dernier album studio en date), sont joués. Si Jo Amore ne parle pas forcément beaucoup, il communique avec le public avec de longs gestes. Si on pouvait reprocher cette absence de communication sur l'album live, on peut s'apercevoir, quand on le voit, qu'il n'en est finalement rien et que c'est par la gestuelle et non la parole que cela se fait. Un show sympa, pro avec un chanteur en forme. Le Dio français, comme certains aiment l'appeler, nous livre une bonne prestation, occupant le peu de scène réservé au combo. Effectivement, celle-ci n'est pas très grande, mais avec le matos de Sabaton déjà installé, il faut dire que l'espace est encore plus réduit. Mais cela n'empêchera pas Jo d'aller à droite à gauche, tout comme le bassiste Yves Campion qui fait quelques méchantes grimaces en regardant le premier rang. Premier rang actif d'ailleurs qui répond aux appels du groupe, certains connaissant les paroles par coeur. Avec un set fort agréable et convaincant, Nightmare a su séduire le public Parisien et après avoir été applaudi une dernière fois, il quitte la scène pour laisser place aux héros de la soirée.

Setlist Nightmare :
Thrill of Death
Gospel of Judas
Eternal Winter
Messenger of Faith
Mirror of Damnation
Wicked White Demon
Cosmovision
Trust a Crowd
Legions of the Rising Sun

 

Nightmare


L'attente semble longue, le public s'impatiente ! Les lumières se baissent et l'incontournable The Final Countdown de Europe retentit ! Le show débute, tout le monde le sait, et on sent monter la pression au fur et à mesure que les personnes présentes reprennent le tube. Quand les premières notes de la musique de Sabaton retentissent, le public fougueux se montre présent. Les pogos vont bon train, les bras se balancent et ça headbangue de tous les côtés ! Surprise cependant, c'est la soirée des absents ! Après le batteur de Nightmare, c'est au guitariste de Sabaton de ne pas être présent. Rikard Sundén vient d'être papa et gentils comme tout, les membres de Sabaton ne l'ont pas forcé à prendre la route, mais lui ont trouvé un remplaçant, Frédéric Leclercq de Dragonforce (groupe avec lequel les Suédois se sont déjà produits par le passé). Si l'homme occupe la scène et qu'on le sent à l'aise avec les autres occupants de la scène, il faut noter qu'il fait un peu tache... Et oui, c'est en jean noir que l'homme se produit au milieu de tous les treillis... Mais passé ce détail vestimentaire, on appréciera la complicité qu'il a avec Sabaton et sa maîtrise des morceaux du combo. Complicité, c'est ce qu'il y a entre les membres du groupe, Joakim va jouer un peu de clavier avant de mettre quelques petits coups de pieds au popotin de Daniel Mÿr, Pär Sundström toujours aussi souriant (ayant même l'air de planer par moment) jouera avec le guitariste présent, Oskar Montelius, mais aussi avec le batteur. Un groupe en forme et qui fait plaisir à voir. Les morceaux récents côtoient les hymnes plus anciens du groupes. Sur quinze titres, neuf proviennent tout de même de Coat Of Arms et The Art Of War.


Sabaton


Si on repense au concert d'octobre 2010, on se rend compte que la setlist n'a finalement pas tant changée que cela, que des morceaux ont été supprimés et surtout que le groupe joue un peu moins... Mais les mêmes éléments sont là, de la fille qui monte cinq fois sur scène pour embrasser Joakim au soutient-gorge lancé sur scène, en passant par la blague sur l'intimité du chanteur. Et bien sûr, on retrouve les slammeurs, mais en nombre réduit. L'ambiance est bonne, voire explosive, le public est conquis par un groupe qui se montre une fois de plus sous son meilleur jour et très professionnel. Mais le temps passe vite, et c'est bientôt l'heure du rappel. Après Coat of Arms, Joakim annonce, comme la dernière fois, qu'ils ont un peu de temps pour jouer une chanson qui n'est pas prévue. La salle réclame Panzer Batallion. Il faut dire que de fervents défenseurs de cette chanson l'ont réclamée pendant tout le concert ("la dernière fois, on l'a réclamée, on l'a eu donc on va faire la même chose ce soir !") et ça n'a pas loupé. Panzer Batallion a été jouée avant que Primo Victoria ne retentisse et fasse jumper toute la salle ! Comme à son habitude, Sabaton clôt son show avec le Metal Medley et son Metal Machine repris une fois de plus par toute la salle. Car s'il y a quelque chose à retenir du public c'est que, si le Trabendo n'affichait pas complet, il a été très présent, chantant avec Joakim tout au long du set !


Sabaton


Après quinze titres (en comptant l'outro), Sabaton quitte la scène Parisienne sous les applaudissements. Un groupe visiblement heureux de l'accueil reçu, un public heureux du show qu'il a vu. Tout le monde semble ravi par cette soirée et constate que les Suédois, mais surtout son frontman (showman par la même occasion), ont encore beaucoup à donner et qu'ils mériteraient encore plus de succès dans notre pays ! Nul doute qu'à leur prochain passage la foule répondra présente, et on l'espère en plus grand nombre, car Sabaton, ça vaut le détour !!

Sabaton

Setlist Sabaton:
Ghost Division
Uprising
White Death
Cliffs of Gallipoli
40:1
Rise of Evil
Attero Dominatus
The Price of a Mile
Screaming Eagles
Saboteurs

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Coat of Arms
Panzer Battalion
Primo Victoria
Metal Medley (Metal machine/Metal Crüe)
Panzerkampf (outro)

Sabaton

Sabaton

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