Sabaton

Artiste/Groupe

Sabaton

CD

Coat of Arms

Date de sortie

Mai 2010

Style

Power Metal

Chroniqueur

Ostianne, Christian

Note Ostianne

18/20

Note Christian

15/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

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C H R O N I Q U E Ostianne

Nos guerriers suédois préférés reviennent deux ans après The Art Of War qui avait été salué par la critique. En mai, Sabaton sort donc son sixième album, Coat of Arms, neuf ans après le premier opus du combo. Et le groupe, vous vous en doutez, continue sur sa lancée de chansons traitant de la guerre. L'aigle sur la pochette rappelle d'ailleurs une période de l'Histoire qui est développée dans quelques chansons aux noms évocateurs.

Avant d'en arriver là, commençons par le commencement. L'intro du premier morceau éponyme, une intro réalisée aux claviers et qui peut faire un peu penser à du Nightwish, donne la note mélodique de l'album. Car tout au long de ce Coat of Arms, on retrouve les claviers ainsi que des choeurs assez réduits mais quand même présents, comme sur Aces in Exhile. Contrairement à l'opus précédent, ici aucune narratrice pour les morceaux, la musique, le chant et les paroles se suffisent à eux-mêmes. Refrains accrocheurs, guerriers, musique parfois martiale (Wehrmacht, l'un des titres évocateurs, souvenez-vous et qui est, pour moi, légèrement en dessous du reste, mais seulement légèrement), des morceaux percutants, c'est ce que nous a composé Sabaton.

Le groupe nous livre un album cohérent, qui se tient du début à la fin, et qui est tout de même suffisamment diversifié pour permettre à l'auditeur de ne pas s'ennuyer pendant les dix morceaux qui nous sont donnés d'écouter. Plusieurs hymnes pourraient ressortir de cet album : Coat of Arms, Uprising et même The Final Solution, chanson plus en retenue, plus douce mais qui pourrait quand même rassembler les foules. Et si dans certains groupes on peut douter de la nécessité d'avoir deux guitaristes, ici Rikard Sundén et Oskar Montelius se complètent et nous offrent parfois des lignes différentes, permettant aux morceaux d'être plus accrocheurs encore. Que dire de la batterie et de la basse si ce n'est qu'elles rythment parfaitement les morceaux, et surtout, nous entendons les parties de basse de Pär Sundström ?!  

Quant à la voix de Joakim Brodén, toujours rocailleuse, elle colle toujours parfaitement à la musique. On apprécie les changements d'intonations, sa possibilité d'être en retenue mais aussi de se montrer véritablement guerrier. Il interprète donc merveilleusement les textes toujours assez sombres (vu le thème abordé dans les albums de Sabaton, rien d'étonnant !). Vraiment, rien à reprocher à cet homme à l'accent très marqué qui nous fait plaisir du début à la fin de l'album !!  

Sabaton sort donc un album très réussi, toujours power, avec une bonne production. La signature chez Nuclear Blast, la collaboration avec Peter Tägtgren (Hypocrisy ou Pain) ont apporté un élément supplémentaire qui joue en la faveur du groupe ! Aucune déception à l'horizon !!!  

C H R O N I Q U E Christian

 Quel plaisir de dénicher une pépite ! (et non dépiter d'une péniche..)
 Voilà le type d'album qu'il faut aborder sans préjugé et se laisser embarquer (sur la péniche ?) : si vous laissez votre scepticisme au vestiaire, vous allez vivre près de trois quarts d'heure de pur bonheur !
 Puisque ma consoeur Ostianne vous a planté le décor (fort bien d'ailleurs, mais "Aux portes..." nous sommes tous comme ça !), je vous épargnerai les présentations et me consacrerai exclusivement aux morceaux en soulignant cependant un détail d'importance : plus on les écoute, plus on apprécie ! N'est-ce pas déjà un gage de qualité ça ?
 L'entrée en matière mérite à elle seule une mention spéciale : le power ça prend aux tripes et là, on est pleinement servi : la rythmique déclenche chez moi un reflexe incontrôlable au niveau de la nuque, la voix de Joakim me donne envie de chanter en roulant les R, les guitares provoquent chez moi la sensation étrange de savoir jouer comme un Dieu (alors que je suis en réalité incapable d'aligner trois notes avec quelqu'instrument que ce soit !). Reste évidemment à savoir si vous serez saisis des mêmes symptômes à l'écoute de "Coat of arms" ?
 Mais si ce n'est pas à l'issue de l'entame de l'album, je n'ose imaginer que vous resterez insensibles à l'enchaînement des pistes 3, 4 et 5 : du speed avec tous les ingrédients nécessaires poussés à leur paroxysme : double pédale frénétique, choeurs vibrants épaulant un chant déjà puissant, changements de rythmes assurés par les guitares et les claviers avec cerise sur le gateau : des soli hyper-mélodiques pour définitivement convaincre l'oreille la plus réfractaire !
 La suite n'est pas moins séduisante mais peut-être moins personnelle : on pense à Hammerfall pour les mélodies entêtantes et à Blitzkrieg pour les refrains scandés pour ce Sabaton de 2010 ! Il y a, vous en conviendrez, plus dévalorisantes références pour un combo qui n'a pas encore atteint la notoriété qu'il mérite...
 Mais je ne peux m'empêcher de vous inciter à vous méfier des apparences en ce qui concerne deux courts morceaux : "Saboteurs" et "Metal ripper" qui, l'air de ne pas y toucher, renferment des passages somptueux : l'un comme l'autre débutent classiquement pour ne pas dire naïvement mais tendez l'oreille : le premier vous réserve une démonstration vocale sur fond de basse sobrement maîtrisée avant une envolée de guitare jouissive mais vite réprimée alors que le second, parti sur les bases d'un standard de hard FM avec accords répétitifs et choeurs primaires vire à la démonstration d'efficacité et de complicité des deux guitaristes...
 Mais les mots ne sauraient suppléer les sensations éprouvées à l'écoute de cette "petite bombe Suédoise" qui, une fois n'est pas coutume, n'est ni blonde, ni pulpeuse mais bel et bien décoiffante...à retardement.