XYSTUS

Artiste/Groupe

Xystus

Album

Surreal

Date de sortie

18/05/2007

Style

Power-Métal Progressif Symphonique

Chroniqueur

Souf

Note

17/20

Site Officiel

http://www.xystus.nl/

C H R O N I Q U E

Après la sortie en 2004 de leur premier opus "Receiving Tomorrow" acclamé par la critique, le groupe hollandais Xystus nous propose en guise de continuation l'album "Surreal" qui, au creuset du métal symphonique, du power et du prog, se compose de 14 morceaux divers et variés dont les 6 derniers forment un tout conceptuel. En voici un aperçu.

R.O.C. (4:55) : Le premier morceau s'ouvre sur une mélodie aux couleurs orientales, envoûtante et pressante, comparable à de la musique de film d'horreur. Il s'agit en l'occurrence de la résurrection du chaos (d'où les initiales en anglais). La voix de Bas Dolmans tend artistement à renforcer le caractère atmosphérique et mystérieux du morceau. S'enchaînent par la suite de magistraux soli de guitare et de synthé, qui finissent par se combiner harmonieusement pour céder la place à des envolées orchestrales majestueuses et grandiloquentes. La béance originelle comme si vous y étiez !

My Chrysalis (4:03) : De jolis arpèges à la guitare folk, une basse entraînante, un synthé lyrique jouant au coryphée sur une orchestration réussie, des couleurs médiévales et champêtres qui rappellent "Accolade" de Symphony X, un solo de guitare virevoltant...voici les ingrédients savoureux de ce morceau alerte qui démontre le talent de ce groupe en matière de composition. Un petit bémol : une conclusion un peu brusque. Histoire d'ergoter...

Whole in Pieces (4:23) : Voix off: "I've never felt sorry for anything I've done...and I am not repenting... La puissance des mots soutenue par la force expressive d'une musique alternant la grandeur de l'orchestre et la suggestion joviale et intime du clavier...un refrain rémanent, accrocheur...une réussite !

Run & hide (2:10) : Amateurs de Power, tendez l'oreille ! C'est concis, précis et "heavy" à souhait. La guitare en solo se démarque, furieuse dans les aigus.

Holding on to better days (3:18) : Mélancolie, nostalgie...l'accalmie après la courte tempête. Un morceau lent et sobre qui n'a rien à envier aux ballades d'un Whitesnake ou d'un Pretty Maids. Une guitare indolente qui pleure doucement sa solitude.

Voltage (4:47) : Un morceau progressif témoignant de la virtuosité du claviériste Ivo van Dijk, passant finement d'une surexcitation électrique bien "speed" à une sorte de tendresse transmise principalement par la voix mélodieuse du chanteur portée par les choeurs.

End of the Line (3:45) : Et maintenant, bougez ! Eh oui, un morceau bien "groovy", mené par un synthé peu orthodoxe ma foi, sorti tout droit d'une disco branchée. Les puristes et les sectaires se moqueront, les autres salueront l'aplomb !

This brighter kind of light (3:53) : Retour à un métal symphonique savamment orchestré mettant en exergue un clavier omniprésent et une voix qui, sans être grandiose, a le mérite indéniable de pouvoir évoquer aussi bien l'obscurité la plus angoissante que la clarté la plus apaisante.

Part 1 Aenigma (1:13) : Une intro digne d'une bande son de film de science fiction...énigmatique !

Part 2 Make it happen (4:31) : La même formule gagnante, à savoir une variation des rythmes et des tempi, des musiciens à l'unisson servis par une orchestration subtilement dosée. Et ça fonctionne.

Part 3 Mystified (4:30) : Idem.

Part 4 Confusion Collision (1:15) : Un interlude instrumental qui de nouveau joue sur le passage de la tranquillité à l'anxiété.

Part 5 My saviour (4:11) : Ici Xystus persiste et signe. On ne change pas une formule qui gagne, au risque éventuel de lasser l'auditeur par l'enchaînement de titres qui se ressemblent...

Part 6 It all ends (4:54 ) : L'album s'achève par une mélodie obsédante au clavier qui finit par disparaître, légère, évanescente.

En somme, nous voici devant un album riche en émotion que tout amateur de Symphony X, Epica ou Pagan's Mind se doit d'ajouter à sa collection.