Artiste/Groupe:

Xandria

CD:

Theater Of Dimensions

Date de sortie:

Janvier 2017

Label:

Napalm Records

Style:

Metal Symphonique

Chroniqueur:

Orion

Note:

15/20

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Xandria, le groupe de Metal Sympho qui monte...
Après deux derniers albums remarqués et pourtant pas d'une originalité folle (très proches des univers de Nightwish et Epica), les Allemands sortent en ce début d'année leur nouvel album intitulé Theater Of Dimensions.

A l’écoute de ce nouvel opus, on peut dire que le groupe n'a pas changé son fusil d'épaule et ne cherche toujours pas à s’affranchir de ses influences, on pense toujours à l’un ou à l’autre des deux groupes cités au dessus, parfois les deux en même temps, comme sur le titre introductif (avec une intro à la Nightwish et des chœurs à la Epica). L’influence Nightwish, c'était particulièrement évident sur tout l'album Neverworld's End, ça l'est toujours sur des titres comme Song For Sorrow And Woe qui rappelle le old Nightwish ou sur Forsaken Love (le Nightwish plus récent avec le côté celtique cher au groupe finlandais) ou encore sur l'instrumental, celtique lui aussi, Céili, qui rappelle bien sûr (dans la démarche, pas dans la mélodie) des titres comme Last Of The Wilds ou Moondance.
L’influence Epica, on la retrouve plutôt sur des titres comme Call Of Destiny, Queen Of Hearts Reborn, le bien agressif We Are Murderers (We All), sur lequel Björn Strid (Soilwork) a été invité pour les growls, ce qui renforce un peu plus la ressemblance avec les Bataves. Ce qui n’empêche pas ces morceaux d’être bien foutus, il faut reconnaître à ce groupe sa capacité à composer des morceaux qui accrochent l'oreille de l'auditeur.


On ne peut pas dire non plus que Dianne Van Giersbergen cherche à s’éloigner du style de chant de ses aînées. Sur la fin de Where The Heart Is Home (la partie calme) ou sur quelques autres titres comme Call Of Destiny ou Queen Of Hearts Reborn, on a l’impression que c’est Simone Simons qui chante. Sur d’autres titres, on est plus proche du chant de Tarja époque Nightwish sans l’atteindre toutefois (mais qui le peut ?), son chant lyrique n’étant pas aussi pur que celui de la diva finlandaise. Elle se lance toutefois dans de belles envolées par moments (Song For Sorrow And Woe, Burn Me).

Néanmoins, on ne peut pas résumer cet album à un passage en revue de ce qui fait les caractéristiques des deux groupes cités depuis le départ. On a quelques titres un peu plus personnels comme la ballade Dark Night Of The Soul qui, malheureusement, est un peu trop passe-partout. On a également dans cette catégorie When The Walls Came Down et Death To The Holy, titre dont je suis persuadé que la mélodie du refrain a été piquée quelque part mais je n’arrive pas à trouver où. Musique de film (comme sur Call Of The Wind de l’album Neverworld’s End) ? Morceau classique ? Je cherche encore… Il n’empêche, une nouvelle fois, que le morceau est très bien foutu, c’est même mon titre préféré de ce nouvel album. Burn Me n’est pas trop proche d’Epica et Nightwish pour être signalé aussi. On a enfin Ship Of Doom, de mon point de vue le titre le plus original du lot (on y retrouve encore quelques touches celtiques), avec en invité Ross Thompson (de Van Canto).
On termine avec A Theater of Dimensions, un long titre épique de quatorze minutes... Tiens donc, n'est-ce pas ainsi que Epica et Nightwish terminent leurs albums ? Décidément... A part ça, le titre est globalement bien fichu dans l’ensemble, avec des parties bien sympas comme les cinq premières minutes, le final ou la partie opéra aux deux tiers du morceau, mais les parties parlées étaient en revanche évitables de mon point de vue. A noter que la voix masculine sur ce titre est assurée par un nouvel invité, Henning Basse (nouveau chanteur de Firewind).

Sans crier au génie, ça reste globalement du bon boulot et je trouve même ce Theater Of Dimensions plus intéressant que Sacrificium, le dernier album en date de Xandria, car plus inspiré (oui, je sais, la note que je lui attribue est pourtant moins bonne que celle que notre site a attribué à ce dernier, mais ce n’est pas moi qui fut chargé de le chroniquer…).

Tracklist de Theater Of Dimensions :

01. Where The Heart Is Home
02. Death To The Holy
03. Forsaken Love
04. Call Of Destiny
05. We Are Murderers (We All)
06. Dark Night Of The Soul
07. When The Walls Came Down (Heartache Was Born)
08. Ship Of Doom
09. Céili
10. Song For Sorrow And Woe
11. Burn Me
12. Queen Of Hearts Reborn
13. A Theater Of Dimensions