C H R O N I Q U E

Attention, sacré monstre droit devant ! Ces messieurs sont américains et surtout ils sont 7 ! De quoi en faire du bruit ! Bien loin d'un bordel organisé, le groupe présente une très belle pochette et une musique étourdissante : l'intro, Glee Club présente une sorte de chorale de potes accompagnés par un piano, très marrant mais pas très sérieux. Le texte ? "I was happy when dinosaurs ruled the earth !". Puis c'est un rock criard, puissant, aux sonorités tirant vers le garage ou vers les Chokebore, nommé "1, 2, 3 pissmop". Une excellente entrée en matière, tout cela sonne frais et rappelle combien la folie a du bon (et le naturel aussi !).

Puis ils incorporent une touche de Mathrock pour un vénéneux "Let's All Get Fade", toujours aussi allumé. Le son de guitare est puissant et le grain est sal comme la crasse d'un bar surfréquenté vers 5 heures du matin. Puis l'étoilé et stonerisant "Saturday Morning Caveman" file droit vers des contrées plus tranquilles.

On est accueilli par le dérangé et parfois ténébreux "The Triumphant Spirit Of The Olympics". Et le groupe plombe un Oigami Swan chaotique de 1 minute et 9 secondes exactement. "Los Laundry Boys" pose des arpèges et un rythme foncièrement punk avant que le suppositoire "Bananafana" (il y aurait un jeu de mot pas très catholique là-dessous que ça ne m'étonnerait pas ! Mais je vous laisse chercher). Un suppositoire en forme de pétage de plomb de 13 minutes qui peut prétendre nous faire toucher des étoiles aussi hautes que celles du rock des années 60, celui qui s'en tapait d'être célèbre, celui qui s'en tapait de durer 3 heures, le vrai rock.

Un disque pas follement cohérent mais qui a le mérite d'être libre et libéré.