Artiste/Groupe:

Wheel

CD:

Resident Human

Date de sortie:

Mars 2021

Label:

OMN Label Services

Style:

Metal Progressif

Chroniqueur:

Didier

Note:

17/20

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

Je vous avais alerté lors de la sortie du premier album de Wheel, Moving Backward, que le groupe finlandais de metal prog était a suivre de près. Mais voilà, vous ne m’avez pas écouté, je parie. Je vais pouvoir en remettre une couche car le groupe est de retour. Les pauvres n’ont pu défendre ce premier album dignement pour cause de pandémie et, dépités, ils sont retournés à la composition puis au studio pour sortir aujourd’hui Resident Human, un second album, dont le thème principal est le comportement humain rudement mis à l’épreuve ces jours-ci par la pandémie, les violences policières et autres joyeusetés (pas folichon le programme). Le line-up du groupe a quelque peu changé puisque si on retrouve bien le charismatique James Lascelles au chant et à la guitare (il est par ailleurs producteur) et Santeri Saksala à la batterie, c’est aujourd’hui Aki Virta qui officie à la basse et il n’y a pas de second guitare, même si le solo de Hyperion est assuré par Roni Seppäten (présent au sein du groupe dans le premier album et toujours présent sur le site web). L’artwork est superbe et interpelle le potentiel auditeur au premier coup d’œil.

L’album compte sept morceaux pour cinquante minutes de metal progressif de haut vol. Si je devais faire un résumé, je dirai qu’on retrouve un peu le charisme et la qualité de compositions de Pain Of Salvation, croisé avec la froideur un peu indus et hypnotique de Tool. L’alternance de morceaux fleuve (plus de onze minutes pour Dissipating, plus de douze pour Hyperion et plus de dix pour Resident Human) à multiples tiroirs et de morceaux plus courts (Movement, Ascend, Fugue) permet d’écouter cet album d’un traite, sans voir le temps passer, ni s’ennuyer une seule seconde. Le production est superbe, le son par exemple de la basse sur Hyperion ou Fugue (fretless ?) est somptueux, le chant de James, fascinant le niveau des compositions exceptionnel, savant mélange de passages hypnotiques, de riffs puissants, de moments calmes, mettant encore plus en valeur les contrastes puissants de l’album et la voix changeante et toujours poignante de James qui capte l’auditeur. La section rythmique est énorme, les signatures de temps à géométrie variable donnent le tournis (la batterie de Santeri sur le morceau éponyme, mes aïeux, quelle pieuvre !?), les amateurs de metal prog ne pourront rester insensibles. L’album comporte assez peu de solos, seul Hyperion, en possède vraiment un, assez arabisant dans le style.


Je ne vais pas vous le disséquer, je vous laisse cette surprise, mais sachez que tout est bon dans cet album, les morceaux longs et hypnotiques, multi-facettes, comme les plus courts aux mélodies à couper le souffle.

Bien sûr certains lui reprocheront, comme sur le précédent, de flirter avec le style de la bande à Maynard (le final de Hyperion par exemple), c’est tout à fait normal puisque la voix de James s’en rapproche bigrement. Reste que le niveau des compositions est exceptionnel et ne devrait aucunement nous faire bouder ce plaisir.

Juste un petit mot sur le morceau qui clôt cet œuvre, Old Earth. C’est un court morceau instrumental de piano qui permet de reprendre son souffle, d’essuyer éventuellement ses yeux humides. Il agit comme un peu sas de décompression, un sas de retour sur Terre dans l’atmosphère actuelle qui est la nôtre et qui, au final, est très proche de l’ambiance pesante de ce Resident Human introspectif.

Fffffffff ! Inspirez ! Expirez, Inspirez, et appuyez sur Play à nouveau…

 

Tracklist de Resident Human :

01. Dissipating
02. Movement
03. Ascend
04. Hyperion
05. Fugue
06. Resident Human
07. Old Earth

Venez donc discuter de cette chronique sur notre forum !