W A S T E F A L L

Artiste/Groupe

Wastefall

Album

Self Exile

Date de sortie

06/06/2006

Style

Metal Progressif

Chroniqueur

Yann G

Note

16/20

Site Officiel

http://www.wastefall.com/

C H R O N I Q U E

La Grèce n'est pas absente de la scène métal progressive, et ce n'est pas ce 3ème album du groupe Wastefall qui ira dire le contraire. Un album de pur métal progressif bourré de breaks, parfois très heavy, parfois funky... Impossible de ne pas faire le lien avec la musique de Pain Of Salvation. Les membres du groupe reconnaissent d'ailleurs sans aucune gêne leur fascination pour le génie de PoS.

Concernant la production, rien à dire puisque ce n'est autre que Monsieur Tommy Hansen qui s'est chargé de la chose.

Après l'introduction c'est un "Willow Man" très prog et très heavy dont les rythmiques sonneraient presque tel un Sepultura qui ouvre le bal. Un morceau très accrocheur qui démontre que Wastefall se différencie de PoS de par son côté plus heavy.

Le sublime "The Muzzle Affection" brille à travers les breaks de batterie progressifs incessants exécutés par Kostis Papaleksopoulos, un morceau qui bénéficie d'ailleurs de la chanteuse Nina Kadousisur en invitée spécial. Le chant féminin adoucira la compo en la rendant d'autant plus mélodique.

"Dance Of Descent" est fabuleux au niveau des rythmiques, Wastefall groove à fond, sait rendre le morceau dansant dans un style à la croisée du rock progressif et du funk.

Ce "Self Exile" contient également de superbes ballades telles que "Strife For Definition" démarrant de façon un peu trop mélancolique mais se rattrapant grâce à une excellente mélodie et à des rythmiques électriques un peu barrées rappelant un peu Dream Theater sur sa 2ème partie.

"Sleepwalk" se situe ensuite dans une lignée de ballade triste et mélancolique sur lequel le chant de Domenik Papaemmanouil libère tant de feeling qu'il en donne la chair de poule.

La trève se termine d'un coup sur "E.Y.E" démarrant de façon très heavy. Un morceau qui ne choquerait d'ailleurs absolument sur un album de Evergrey. La recette est bien conservée : un mix de complexité et un refrain imparable.

"Utopia Fragmented" continue de mélanger d'énormes rythmiques progressives très heavy, de superbes lignes de basse, et un chant mélodique accrocheur.

C'est le très accessible "Provoke The Divine", pourtant loins d'être le meilleur morceau de cet opus, qui conclue cet album.

Pour résumer, la maturité de "Self Exile" est déroutante pour un groupe dont la moyenne d'âge est de 23 ans. Wastefall explore un métal progressif complexe et très riche, mixant une multitude de styles allant du rock progressif au funk en passant par le heavy parfois limite indus. "Self Exile" est vraiment un album à ne pas louper pour tous les amoureux de métal prog complexe ouverts d'esprit et bien évidemment pour les adeptes de Pain Of Salvation. "Self Exile" est un album qu'on apprend à savourer et à adorer au fur et à mesure des écoutes, alors ne vous découragez pas, insistez et vous serez envouté par sa magie !