Artiste/Groupe:

Warlock

CD:

Triumph And Agony

Date de sortie:

1987

Label:

Style:

Heavy Metal

Chroniqueur:

Orion

Site Officiel Artiste

Autre Site Artiste

On ne peut pas dire qu'avant ce Triumph and Agony, Warlock était un groupe qui avait particulièrement brillé grâce à ses albums. Certes, l’album précédent, True as Steel, comportait bien trois ou quatre morceaux intéressants (dont le titre True As Steel qui annonçait un peu les solides compos du suivant) mais rien de bien renversant non plus. Le groupe était surtout connu pour être celui de la petite blondinette Doro Pesch, l'égérie des magazines Metal (les filles dans le Metal étaient plutôt rares à l’époque et il était encore plus rare qu'elles soient photogéniques.) Avec la petite Allemande, ils en ont fait des posters...
Mais voilà : là, alors qu'on ne s'y attendait pas, bam ! Le coup de génie. Doté déjà d'une pochette bien plus attirante que les précédentes et d’une production enfin à la hauteur, Triumph and Agony recèle de bien bons morceaux. En fait, grande première pour le groupe, il ne recèle quasiment que ça !

Commençons par le commencement et c'est directement l'hymne du groupe qui nous tombe dessus. All We Are avec son refrain hyper simple à hurler à tue-tête en concert (et accessoirement chez soi quand on écoute le CD). Court mais intense, ce titre est imparable. Derrière déboule Three Minute Warning qui est une petite speederie bien inspirée. La voix de Doro se fait hyper agressive. Pour le troisième titre, le groupe décoche un de ses plus beaux titres : le magnifique I Rule the Ruins, entre rythmique bien Heavy, couplet agressif et refrain tout en finesse.
Le mid-tempo Kiss of Death continue d’enfoncer le clou. On n’avait jamais entendu Warlock à pareille fête. C’est une évidence, le groupe est au sommet de sa forme. Et Doro a la pêche (il fallait bien la caser quelque part, celle-là !)
C’est le plus calme Make Time for Love qui clôt la première face de l'album. Une respiration en forme de ballade Heavy tout aussi inspirée que les morceaux qui ont précédé. Ceci avant d’attaquer deux petits morceaux bien énervés aussi : East Meets West (pour un rapprochement Est / Ouest, deux ans avant la chute du mur de Berlin), un bon morceau pour un headbanging furieux. Puis Touch of Evil. Plus subtil, avec son intro aux sonorités inquiétantes mais qui décoiffe bien. Doro hurle littéralement et lâche tout ce qu’elle a sur ces titres (écoutez donc la fin de Touch of Evil).
L’autre grand moment de l’album est sans conteste possible Metal Tango. Et il porte bien son nom, ce morceau, car c’est sur un rythme presque dansant que nous sommes emmenés dans un titre mid-tempo absolument fabuleux. Et ce refrain… Enfin ! Warlock nous avait écrit de vrais refrains efficaces.
Bon, le voilà, le morceau un peu moins inspiré que le reste. Cold, Cold World fait un peu pâle figure après le menu de choix qui vient de nous être offert. Ceci dit, je suis un peu méchant car ce titre est tout de même meilleur que la plupart de ceux des albums précédents.
Mais on termine heureusement sur une belle ballade, Für Immer, grand classique des concerts de Doro, dédicacé à chaque fois à son public. Et l’allemand est une langue qui passe pas si mal et se révèle même mélodique quand elle n’est pas beuglée par des gros lourdauds…

Warlock avait enfin réussi un album complet. Titres inspirés, hyper efficaces, aux refrains qui restent.
Il s'agit pourtant du dernier album du groupe. Doro décidant après ce coup de théâtre de continuer en solo sa carrière. C’est d’ailleurs amusant de constater que le titre de l’album était assez prémonitoire.
Il s’agit donc de l’album à posséder du groupe. Car, que ce soit pour Warlock ou au regard de la carrière solo de Doro, c’est bel et bien le meilleur album du lot.

 

Tracklist de Triumph and Agony :

01. All We Are
02. Three Minute Warning
03. I Rule the Ruins
04. Kiss of Death
05. Make Time for Love
06. East Meets West
07. Touch of Evil
08. Metal Tango
09. Cold, Cold World
10. Für Immer