Artiste/Groupe:

Volbeat

CD:

Seal the Deal & Let's Boogie

Date de sortie:

Juin 2016

Label:

Universal Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Didier

Note:

14.5/20

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J’ai toujours bien aimé le style de Volbeat sans vraiment pouvoir expliquer la raison. Certainement que la voix de Michael Poulsen y est pour quelque chose, car il a une tonalité et une façon de chanter particulière qui aurait tendance à transformer un morceau relativement banal en une chanson intéressante dont on peut facilement fredonner le refrain. Et ceci me mène au deuxième point fort de Volbeat, qui est sa capacité à pondre de super refrains accrocheurs. De ce point de vue, le groupe me rappelle un peu les suédois de Mustasch ou les Norvégiens de Audrey Horne. Du coup, pas facile de cataloguer le groupe, et d’ailleurs on retrouve ce problème dans les programmations de grands festivals, avec Volbeat tantôt en tête d’affiche (2014), tantôt dans le ventre mou du peloton (2016). Le groupe a toujours surfé sur un style soit disant mélangé entre metal et rockabilly, que j’ai du mal à retrouver sur cet album (peut-être un peu sur Black Rose), même si c’est vrai, en live, ils jouent un peu cette carte avec pas mal de références à Johnny Cash. Ce sixième album est le premier depuis le départ du bassiste historique, Anders Kjølholm, qui a été depuis remplacé par Kaspar Boye Larsen, même si, sur l’album, c’est le guitariste Rob Caggiano qui est crédité des lignes de basses. Michael Poulsen est chanteur guitariste et le batteur Jon Larsen vient compléter le line-up actuel.

Si je ne trouve pas vraiment de rockabilly dans le son de cet album, je trouve clairement que certains morceaux sonnent très punk rock, et même très The Ramones. C’est le cas de Black Rose (dans lequel Danko Jones est invité) et Rebound (une reprise de Teenage Bottlerocket) des morceaux courts, avec des paroles marrantes. Le morceau For Evigt (dont le titre est chanté en danois), est un morceau chanté avec un artiste danois du nom de Johan Olsen (du groupe Magtens Korridorer) qui est déjà apparu sur une chanson de Volbeat dans le passé (The Garden’s Tale en 2007). For Evigt est retitré The Bliss, dans la version US de l’album (du danois ? quelle horreur ! Tu parles d’une ouverture d’esprit…)


Les meilleurs moments sont pour moi : The Devil’s Bleeding Crown, qui ouvre l’album (le premier single), Marie Lavaeu (une célèbre prêtresse vaudou de la Nouvelle Orleans au XVIIIème siècle), Seal The Deal très rentre-dedans, qui est aussi le second single sorti, le riff de Goodbye Forever, la reprise très southern rock de The Georgia Satellites, Battleship Chains, la cornemuse dans The Loa’s Crossroad, le petit côté oriental de The Gates Of Babylon.


L’album cartonne dans les charts, premier dans de nombreux pays, cinquantième en France, va comprendre, mais au final, c’est un bon album pour les gens qui recherche du classic rock / metal bien foutu, avec une belle voix, des super refrains, des petits solos gentils et mélodiques. Clairement, cette formule va envahir les ondes des radios classic rock aux US. Aucun risque chez nous…

 

Tracklist de Seal the Deal & Let's Boogie :

01. The Devil's Bleeding Crown
02. Marie Laveau
03. The Bliss
04. The Gates of Babylon
05. Let It Burn
06. Black Rose
07. Rebound
08. Mary Jane Kelly
09. Goodbye Forever
10. Seal The Deal
11. Battleship Chains
12. You Will Know
13. The Loa's Crossroad