Nouveau groupe qui nous vient tout droit d’Allemagne, de Hambourg pour être le plus précis possible, Velvet Rush va nous plonger dans les tréfonds du metal seventies, celui même qui fleurait bon le blues et les gros riffs. Parce que oui c’est bien de ça qu’il s’agit, un heavy blues teinté seventies, mais c’est aussi à cause de ça que le bât risque de blesser, car tous ceux qui sont de près ou de loin hermétique au style, vont clairement s’emmerder ici. Les autres probablement non, en tout cas je leur souhaite. Le groupe est composé de Dennis Henning à la guitare, Tim Black à la basse, Tom Zeschke à la batterie et surtout Sandra Lian au chant. Pourquoi surtout ? La chanteuse est un véritable marqueur du groupe, non seulement vocal avec un timbre sublime qui se marie à merveille à leur musique, mais aussi de par sa présence qui, rien qu’au regard des clips du groupe, montre tout son talent et on ne peut que constater qu’elle crève l’écran. Tous les voyants sont au vert pour Velvet Rush, et après un EP prometteur, ils nous offrent ce premier album Trail Of Gold.
C’est pourtant un sentiment très mitigé qui ressort à chaque écoute de cette galette. Il est clair que les gros riffs bien cradingues et puissants déferlent de partout de Train Of Gold où le groupe balance le gros jeu, Heart Of Stone ou encore Give Me Your Lovin. C’est très heavy blues et j’en invite tous les amateurs de rock bluesy à se pencher sur ce groupe. La voix de Sandra Lian fait bien plus qu’accompagner l’ensemble, elle le sublime, et globalement tous les titres de Velvet Rush fonctionnent, il n’y a rien à dire.
Et pourtant c’est un sentiment un peu mitigé qui ressort de l’écoute de cet opus, comme si le groupe avait joué en appuyant sur la pédale de frein. Il manque ce petit quelque chose qui fait décoller l’ensemble, les titres se ressemblent fortement et la lassitude se fait assez vite ressentir. Ca joue sur l’énergie plus que sur l’audace et c’est dommage, mais espérons que le groupe pourra corriger ce point pour les productions futures. Comme le disait mes profs quand je rendais une copie identique : « des grandes possibilités, mais peut mieux faire… ». Tout est résumé.
Si mon verbe est un peu acerbe, c’est que le potentiel de Velvet Rush et là, prêt à nous péter à la tronche, et l’impatience est telle qu’on en veut plus, et que le groupe est capable de le faire. Ils pourront bien sur me faire taire en défendant cet album sur scène puisqu’une tournée est prévue, notamment en première partie de The Vintage Caravan. Un gros challenge à relever, mais qui pourrait faire décoller l’avion Velvet Rush.