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The Osiris Club
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C H R O N I Q U EAprès quatre ans de travail, le premier album de The Osiris Club sort enfin. Les cinq londoniens ont bien fait de prendre leur temps : Blazing World est en effet un remarquable exemple de l’extraordinaire qualité des musiciens anglais pour l’approche progressive de la musique. S’il va chercher ses influences dans les opéras rock psychédéliques des seventies aussi bien que dans le metal post punk des années 90, l’album réussi tout de même à apporter une vision innovante du prog. C’est sombre, surprenant, toujours en rupture et donc jamais monotone. Guère étonnant pour un groupe qui va puiser son inspiration dans les romans de science-fiction anglais de Margaret Cavendish et d’Alan Moore. Une ligue de gentlemen extraordinaires Le groupe, qui dit habiter dans les îles fantasmagoriques de Megapatagonia, semble en effet travailler pas mal du chapeau. Leur imagination est fertile au point de ne rien avoir à envier aux légendaires gentlemen qui composent la ligue de justiciers imaginés par Alan Moore. Guidé par la voix de Simon Oakes, le quintet va tout au long de l’album pénétrer en profondeur des univers étranges et effrayants qui avaient été explorés il y a très longtemps par des groupes comme le Genesis de Peter Gabriel, les Who ou encore King Crimson. Avec des thèmes sombres et des sons souvent dissonants, les titres comme That’s Not Like You ou encore Undoing Wrong, proposent une atmosphère sale soulignée par les synthés de Andrew Prestidge et de Chris Fullard. Toutefois, si je devais retenir une qualité du groupe, ce serait certainement l’excellent travail à la batterie de ce même Andrew Prestidge. Dans Solid Glass, il permet de mettre en valeur la basse de Darren Bunting et les guitares de Raf Reutt et Chris Fullard. Dans Mystery Sells, il se fait tribal, dans Seize Decay il souligne le côté frais du titre et dans Miles And Miles Away, il induit tous les changements de tons. Remarquable en tout point. Après Mystery Sells, un vrai train fantôme avec son atmosphère lourde, les synthétiseurs de The Bells me faisant invariablement penser à ceux de Jean-Michel Jarre. Le rythme plus lent du titre permet d’ouvrir sur l’excellent Blazing World. Dans ce titre, le groupe semble s’inspirer de certaines options prises par leurs compatriotes de Radiohead. Assez lent au début, le morceau prend du volume et de la musicalité en seconde partie. Celle-ci est agrémentée de variations de violons. C’est beau, presque lyrique. Blazing World est un excellent album progressif, imaginatif et surprenant. Pour un premier coup, je dirais que The Osiris Club a réalisé un coup de maître. Inspiré et très solide musicalement, le groupe offre un album tout en rupture, presque insaisissable qui pousse l’auditeur à en vouloir, en connaître plus. Un beau voyage imaginaire et lyrique qui je l’espère sera bientôt suivi d’un second tome.
Tracklist de Blazing World: 01. That's Not Like You Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! | |||||||||||||||||