The Moor

Artiste/Groupe

The Moor

CD

Year of the Hunger

Date de sortie

Novembre 2012

Label

Lion Music Records

Style

Rock progressif, stoner & heavy metal

Chroniqueur

dominique

Note dominique

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Bel automne que voilà en Italie. Après l’excellente surprise Deceit, voici un deuxième groupe à suivre de très près. The Moor, puisque c’est d'eux dont il s’agit, sont des nouveaux venus sur la planète metal, mais ce n’est pas pour autant qu’ils ne doivent pas être pris au sérieux. En effet, les Vénitiens se permettent de produire avec Year of the Hunger un amalgame très homogène et efficace de metal et de rock progressif teinté d’influences death (pour les voix et la batterie) et seventies. Les chansons de ce Year of the Hunger s’en révèlent d’une efficacité remarquable. On les retient et on les fredonne comme si on les avait toujours entendues.

La république n’est donc pas morte :

The Moor c’est Enrico Longhin au chant et à la guitare, Davide Carraro lui aussi à la guitare, Massimo Cocchetto à la basse et Alberto Businari aux drums (bravo à lui pour sa performance). Ces quatre jeunes gens semblent avoir joué ensemble depuis des années, tant l’harmonie du groupe se fait ressentir. Pourtant, je vous l’ai dit, ce n’est pas le cas et à l’écoute de ce premier album, j’en viens à me demander pourquoi ils n’ont pas fait ce choix plus tôt.

Ce Year of the Hunger se partage en deux parties relativement distinctes. On commence par un petit mélange de stoner très efficace et de thrash-death du plus bel effet et on termine sur des morceaux musicaux typés Pink Floyd, mais le tout sans coupure ni grand écart, et c’est aussi en ça que la performance de The Moor doit être soulignée. L’album se commence avec un titre au relent stoner des plus efficaces. Hyperuranium lance ce disque de la meilleure des façons. Ce titre, pour lequel j’ai un petit faible, a une vrai puissance de hit. Le second titre, The Others, oscille entre death et thrash. Par sa structure, les voies explorées et son rythme, ce morceau est l’une des meilleurs titres que j’ai entendu cette année. The Road est un poil en retrait. La voix de Enrico Longhin et le rythme pourrait nous faire penser à du Soundgarden, malheureusement le morceau peine à décoller. Pourtant, le refrain est des plus intéressants. Covered ne peut renier ses influences de Metallica. Guitares et batteries s’en donnent à cœur joie pour donner une excellent titre bourré d’énergie. La mutation vers un metal plus mélodique commence avec le cinquième titre. Year of the Hunger, un titre totalement musical, a des faux airs de musique de film à la Ennio Morricone et permet une jointure assez efficace entre les deux mondes du disque. Clouds and Shales est lui aussi très bon et doit être considéré comme un autre morceau référence. Travail sur les voix, batterie en première ligne et quelques synthés aux notes rétro (jouées par l’invité Gilles Boscolo) et refrain parfaitement ingérable à la première écoute font de ce titre un must. Le tryptique suivant nous redonne une petite pique plus metal. Dans Before Abigail, comme dans les morceaux suivants Liquid Memories et Antikythera, on perçoit une vrai touche noise comme on peut la connaître avec des groupes comme Kyshera ou Sleepers. Toutefois, même dans cette approche différente, la musicalité de The Moor n’est pas prise à défaut. Ce qui est dans le cas présent important et permet de conserver la cohérence globale du disque. A noter dans Antikythera une intro avec une voix à la Lemmy Kilmister qui lance un autre titre d’une rare efficacité avec ici et là quelques chants death de soutien ainsi qu’un bon gros solo de guitare. Très bon. L’album se termine sur les trois titres plus planants et plus musicaux. Venice, The Araising of Volition ainsi que le second Venice instrumental qui reprend uniquement le thème musical du premier, permettent au disque de se fermer sur une note plus paisible. Les plus vieux ressentiront certainement la touche vénitienne dans les guitares et les claviers de ces titres et pourront peut-être trouver une petite ressemblance avec le…Rondo Veneziano ! Cette douceur est soulignée par l’apparition d’un mince filet de voix féminine (Debbie Hyska) dans le premier Venice. The Araising of Volition propose un thème musical souligné efficacement par la basse de Massimo Cocchetto que l’on ne peut s’empêcher de comparer avec les Pink Floyd, tant les solos de guitare sont planants.

Donc oui, absolument, je donne un coup de cœur à cet album que je vais chaudement recommander à mes amis amateurs de metal pas trop extrémiste ainsi qu’à nos lecteurs intéressés par une approche ludique et mesurée de notre musique favorite.

 

 Tracklist de Year of the Hunger:

01. Hyperuranium
02. The Others
03. The Road
04. Covered
05. Year Of The Hunger
06. Clouds and Shales
07. Before Abigail
08. Liquid Memories
09. Antikythera
10. Venice
11. The Arising of Volition
12. Venice (instrumental)

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