Artiste/Groupe:

The Mighty One

CD:

Torch Of Rock And Roll

Date de sortie:

Mars 2021

Label:

CMM/SAOL

Style:

Heavy Rock

Chroniqueur:

Blaster Of Muppets

Note:

15/20

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Voilà une petite découverte (personnelle) d’un groupe pourtant pas si nouveau que cela (avec un premier album sorti en 2008) : The Mighty One, trio canadien décidé à balancer du bon heavy rock entraînant. On pourrait se laisser influencer par la pochette ou le titre de l’album (Torch Of Rock And Roll), et croire que l’entreprise va être très old school (ce que semble confirmer l’illustration sur le CD, imitant un vinyle) mais en fait la proposition de The Mighty One s’éloigne sensiblement de tout revival et n’imite pas ce qui se faisait il y a plusieurs décennies. Le hard des Canadiens se teinte parfois de rock (plus ou moins alternatif), s’aventure très régulièrement en terre plus heavy et sombre, mélange en fait pas mal d’influences (parfois à l’intérieur d’un même morceau) ce qui lui permet de ne pas être trop monolithique et ne sonne pas spécialement daté grâce à une production actuelle et solide (pour l’anecdote, le mix et le mastering ont été assurés par Dave Padden, ex-vocaliste et guitariste d’Annihilator). 

Le premier titre (également single), Coming On, montre bien certains des différents univers qui vont être abordés dans cette galette. L’intro est plutôt sombre et le riff d’ouverture fait plus penser à du Zakk Wylde qu’à du Elvis Presley. Le couplet fait dans le costaud, le pré-refrain également... mais au moment du refrain, la tonalité est plus rock, légère (tout en préservant l’énergie du morceau), mélodique, presque insouciante. Pas mal (même si, personnellement, je ne suis pas très fan du refrain, les goûts et les couleurs...). Avec la chanson titre en deuxième position, on a affaire à du plus lourd, avec un tempo lent et un riff bien pachydermique. Le refrain claque bien, l’ensemble est classique mais efficace. On change d’ambiance avec High, plus pop/rock (carrément radio friendly), assaisonné de guitares sèches et de chœurs entêtants qui m’agacent un tout petit peu mais qui ont le bon goût de n’apparaître qu’en tout début et fin de morceau. 

Cette diversité est conservée par la suite avec des incursions en terre metal (Disruptor avec son tempo enlevé, son riff costaud et sa double grosse caisse, Master Of Reality qui envoie pas mal aussi) mais aussi des accalmies sous forme de ballades plus ou moins sombres ou atmosphériques (Burden, plus proche de la fausse ballade d’ailleurs, pas légère, un peu obscure et la plus intimiste Darker Side Of Me), une piste tranchante qui envoie (My Garden, assez menaçante, pas loin d’évoquer une version plus light de Black Label Society ou The New Black) et une conclusion hard et rapide intitulée When This Is Over au refrain aérien emmené par des chœurs sympas. Que vous dire d’autre ? Que la voix du chanteur / guitariste Tim Steinruck tient bien la route, crédible dans les moments énervés comme les passages plus calmes, et que je lui trouve parfois des faux airs de M. Shadows (Avenged Sevenfold). Dernière chose, les compos font dans la concision : elles enregistrent toutes une durée comprise entre trois et quatre minutes... sauf Kickin’ Stones qui dépasse les six minutes et se détache du reste de l’album grâce à des mélodies encore plus convaincantes, l’ajout réussi d’un piano et une sorte d’aura power ballade épique (avec un solo bien senti et développé sur l’excellent final). Sans conteste l’une des chansons les plus marquantes du disque. 

En bref : voilà un album qui, en effet (et comme il semblait vouloir l’annoncer avec son artwork), contribue à entretenir la flamme d’un genre qui nous parle, avec conviction et savoir-faire. C’est direct, mélodique et carré. Je ne le qualifierai pas de révolutionnaire ou d’exceptionnel mais il est fondamentalement plaisant. Plus intéressant et prenant que je ne l’avais imaginé lorsque j’ai commencé à l’écouter en tout cas (on le sait, s’arrêter à une première impression peut nous faire passer à côté de quelque chose). Vous êtes donc conviés à y jeter une oreille, il a suffisamment d’arguments pour que vous puissiez succomber à son charme.


Tracklist de Torch Of Rock And Roll :

01. Coming On
02. Torch Of Rock And Roll
03. So High
04. Disruptor
05. Burden
06. Master Of Reality
07. Darker Side Of Me
08. My Garden
09. Kickin’ Stones
10. When This Is Over

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