The Intersphere

Artiste/Groupe

The Intersphere

CD

Relations in the Unseen

Date de sortie

Mars 2014

Label

Long Branch Records

Style

Rock Progressif

Chroniqueur

dominique

Note dominique

15/20

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C H R O N I Q U E

Avec ce quatrième album, le groupe allemand The Intersphere confirme sa place de leader de la nouvelle vague rock-pop européenne et peut envisager avec une certaine confiance son ouverture sur les marchés extracontinentaux. En effet, après le Hold On, Liberty! sorti en 2012, qui leur a donné une renommée dans les pays d’Europe centrale, ce Relations in the Unseen devrait leur ouvrir les portes du continent américain. C'est une bonne galette, bien travaillée et pleine de bonnes choses mais qui m’a toutefois partiellement laissé sur ma faim par son côté trop lisse et trop sage.

Trop lisse pour être honnête ?

Pour ce Relations in the Unseen, les quatre allemands de Mannheim ont un peu laissé derrière eux l’approche progressive utilisée précédemment pour se recentrer sur un pop-rock extrêmement efficace et mélodique qui permet de mettre en valeur autant les qualités du chanteur Christoph Hessler que les lignes musicales de Thomas Zipner à la guitare que de Sebastian Wagner à la basse. En effet, il est à noter que le groupe utilise ce dernier instrument non seulement pour le support rythmique, mais également comme réel outil mélodique comme dans le titre Out of Phase.

L’album s’ouvre sur le pêchu Relations in the Unseen, avec son entrée en matière hard rock qui va brusquement muter en rock de bonne facture. Cette énergie va malheureusement se faire moins présente plus tard dans l’album, hormis sur les titres Joker, très typé Muse, ... Like It Is et ses accents plus psychédéliques et dans une certaine mesure sur The Ghost Of A Chance. Dans tous ces titres et tout au long de l’album, le batteur Moritz Müller se met au service de ses compères et effectue un excellent travail rythmique et structurel. Le reste de l’album est fait soit d’un rock-pop frais et léger orienté pour les bandes FM US comme avec le titre Thanks For Nothing ou encore le trop lisse Tonight. Soit de ballades pop originales et de bonnes qualités telles que The Ones We Never Knew, l’intéressant et atmosphérique Out of Phase, Origin: Unknown et son côté mystérieux ou encore le joli titre de conclusion Golden Mean qui permet à l’auditeur de se trouver au centre d’une bulle de légèreté et de liberté. Le titre le plus représentatif de cet état global et de la créativité de The Intersphere étant certainement le complexe Walk On Broken Glass. On retrouve dans ce titre, comme tout au long de l’album, des connotations évidentes de Coldplay et de Porcupine Tree, mais aussi des teintes rock des années 90 avec de faux airs de Tears for Fears. Finalement le seul titre qui m’a déplu est le groovy-dance Panic Waves dans lequel le groupe s’égare trop loin dans la pop des années 90.

Donc vous le voyez, les quarante minutes de ce Relations in the Unseen sont blindées d’inventivité et de qualités. Elles offrent une excellente balance entre les instruments et la très belle voix de Christoph Hessler. Un disque définitivement forgé pour le succès international, mais probablement pas pour une audience plus portée sur une musique puissante et hargneuse. Au final, si j’ai eu du plaisir à écouter ce disque et si je suis certain de pouvoir le partager avec mon entourage pour de nombreuses écoutes, j’aurais tout de même voulu que The Intersphere mette un peu plus les mains dans le cambouis, pour que ce Relations in the Unseen sente plus le musc et la transpiration que l’adoucissant.

 

Tracklist de Relation in the Unseen :

01. Relations In The Unseen
02. Thanks For Nothing
03. The Ones We Never Knew
04. Out Of Phase
05. Panic Waves
06. Joker
07. Tonight
08. Origin: Unknown
09. Walk On Broken Glass
10. The Ghost Of A Chance
11. ... Like It Is
12. Golden Mean

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