Rassurez-vous, je ne vais pas vous parler de la série Netflix sur la famille royale (qui sans offense ne m’intéresse pas) mais de The Crown, groupe de death Suédois pur sucre. Je me rends compte que notre webzine ne les a pas encore chroniqué alors un rapide historique me semble s’imposer. Formé au début des années 90, dans un premier temps dénommé Crown Of Thorns avant d’y renoncer, ce nom étant déjà utilisé par une autre formation, pour devenir The Crown. Qui dit death Suédois à cette époque dit death mélo penseront certains et ils ne seront pas loin. L’influence Suédoise est significative ici avec ce son si spécifique. Oui, un air frais accompagne ce groupe et il n’est pas interdit d’y voir les derniers froids (matinaux) de ce si étrange hiver 2021.

Je vous ai donc orienté vers la scène death mélo mais pas que, et c’est là que The Crown mérite l’attention. De réelles influences death (Morbid Angel notamment), un réel soupçon de thrash et même, et cela fait la fierté du combo, un soupçon de vibe rock n’ roll (on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée émue pour L.G Petrov, feu-chanteur d’Entombed). Sacrée recette et ma foi plutôt réussie. Je précise pour être complet que le groupe fut en stand-by de 2004 à 2009, que quelques changements de line-up ont fait suite à ces tourments et que le chanteur Johan Lindstrand a drivé le groupe One Man Army de 2004 à 2012 avant de sérieusement se repencher sur The Crown depuis.

Ces quelques points évoqués, place à ce Royal Destroyer. Vous ne connaissiez pas ? Alors méfiance avec ce premier titre, Baptized In Violence, aussi énergique et rageur que puissant, presque hardcore même avec à peine plus d’une minute d’ultra violence bien death. La vibe rock n’ roll évoqué plus haut n’est pas encore présente mais on la retrouve avec des titres bien dynamiques comme Motordeath. Les différentes influences du combo déstabilisent un peu mais cela offre de fait une belle variété de registres. Côté son, rien à dire, c’est du Scandinave, c’est solide même si pas toujours très chaleureux. Au chant, la voix de Johan Lindstrand est vraiment d’une solidité impeccable. Rageuse, agressive, celle-ci tient parfaitement la route même si certains lui reprocheront un manque de variété. Ce qui ne manque pas chez The Crown, c’est la vitesse. Tout cela déboule à un rythme effréné. On entend même parfois des aspects heavy sur ce Royal Destroyer. Je me répète, The Crown épouse tous les styles extrêmes. On regrettera (ou pas c’est selon) tout de même ce son assez froid si typiquement Suédois qui finalement donne une certaine cohérence à l’ensemble.

Pas forcément très connue, la formation Suédoise The Crown me semble un peu mésestimée. Il est vrai qu’avec des influences diverses et variées, le groupe est impossible à cataloguer dans des styles finalement assez balisés. En le prenant pour ce qu’il est, The Crown est bigrement efficace et maîtrise son style, quand bien même celui-ci est bien difficile à définir (et donc à décrire).

Tracklist de Royal Destroyer :

01. Baptized In Violence
02. Let The Hammering Begin
03. Motordeath
04. Ultra Faust
05. Glorious Hades
06. Full Metal Justice
07. Scandinavian Satan
08. Devoid Of Light
09. We Drift On
10. Beyond The Frail
11. Absolute Monarchy