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Testament
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C H R O N I Q U EOn s'est fait du souci pour Testament au début des années 90. En effet, après un début de carrière des plus prometteurs (avec les indispensables The Legacy et The New Order) le groupe a enchaîné des albums un peu fades et trop semblables entre eux (Practice What You Preach et Souls Of Black) avant de réellement nous inquiéter avec un The Ritual mou du genou, victime du syndrome "nous aussi, on veut faire notre Black Album". Puis, le guitariste virtuose Alex Skolnick quitta le navire, imité par le batteur Louie Clemente... Dieu que ça sentait le sapin. Et le contexte de l'époque ne faisait qu'accentuer cette impression de déclin du thrash tel qu'on avait pu l'aimer dans les années 80 : Anthrax se séparait de Joey Belladonna, Dave Lombardo quittait Slayer, Suicidal Tendencies, Megadeth, Kreator et d'autres avaient tous envie de ralentir le tempo... Heureusement, en 1994, ce fut le sursaut d'orgueil, l'inattendue résurrection de Testament avec le puissant Low. Le fan de la première heure se prit une claque et commença à se rassurer sur le devenir de ce groupe dont on disait volontiers (et à raison) qu'il avait loupé le coche. Mais la bête n'était pas morte et l'album live qui suivit s'empressa de nous le confirmer. C'est donc en 1995 que ce Live At The Fillmore débarqua et exposa au grand jour la vitalité et la rage retrouvées de Testament. Présentons rapidement les remplaçants : à la guitare, pour palier au manque créé par le départ de Skolnick, un certain James Murphy (ex-Death, ex-Obituary). A la batterie, c'est Jon Dette qui officie (avant de quitter le groupe pour rejoindre Slayer l'année suivante). Ces messieurs ne sont pas des petites frappes et autant vous dire tout de suite qu'ils fournissent largement ce qu'on attend d'eux. Pas d'inquiétude à avoir de ce côté-là... Alors oui, ce Live At The Fillmore n'est peut-être pas servi par le line-up d'origine (vous n'êtes pas sans savoir que, depuis quelques années, Mr. Skolnick est rentré au bercail), et quelques classiques manquent à l'appel (Over The Wall, Disciples Of The Watch), mais il est direct, bastonnant, pas trop propre sur lui... et c'est parfait comme ça ! De plus, il permet de goûter à des titres que le groupe ne joue plus sur scène depuis un moment, comme l'étonnant instrumental Urotsukidôji, par exemple. Petite recommandation utile : si vous n'êtes pas encore en possession de ce disque, dont on peut dire sans hésitation qu'il est un des tout meilleurs live de thrash jamais sortis, je vous conseille le pressage japonais. Il contient dix-huit pistes au lieu de dix-sept, deux titres live en plus (All I Could Bleed et The Legacy) mais une chanson acoustique en moins (The Legacy, ce qui permet d'éviter la redite).
Tracklist de Live At The Fillmore : 01. The Preacher Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
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