Nouvel album pour les folkeux Danois Svartsot. S’il n’est pas le plus célèbre des groupes du genre, il jouit malgré tout d’une petite popularité et se trouve bien ancré dans la communauté metal. Avouons-le de suite, après avoir écouté (brièvement) les efforts précédents, je n’ai jamais été emballé (d’où le brièvement). Mais s’agissant d’un de mes styles favoris dans le metal, je reste toujours curieux lors d’une sortie d’albums du genre, et puis nous ne sommes jamais à l’abri d’une belle surprise. Alors que le groupe a pondu quatre albums en huit ans, il a fallu attendre sept ans pour connaître le successeur de Vældet.
Attention, il ne s’agit pas d’un nouvel album à proprement parler, puisque les douze titres ne sont autres qu’une collection de chansons folkloriques traditionnelles plus ou moins populaires du Danemark et de toute l’Europe du Nord ayant inspirées le groupe, retravaillées dans le style caractéristique de Svartsot. Après une petite intro avec Den Hoboeken Dans nous rentrons dans le vif du sujet avec Nu Stander Landen I Våde. Aucun dépaysement pour les aficionados du genre. La flûte sur le pont rend vraiment bien, le côté agressif ne prend pas le pas sur les mélodies et inversement. Malgré tout, rien de renversant. C’est agréable à l’écoute mais sans plus. Et c’est le constat qu’on pourra faire tout le long de cet album. Chaque titre est sympa, pris indépendamment les uns des autres, mais sur la longueur on a tendance à s’ennuyer et à penser que chaque composition se ressemble.
Mais ne nous y trompons pas non plus, les musiciens ne sont pas des manches. Solo sympa d’un côté, l’ambiance parfaitement retranscrite, le job est fait et le cahier des charge est respecté. Difficile de bouder son plaisir devant Carmen Vernale, Kragevisen (et son côté taverne) ou encore Den Store Stygge Stimand, très dansant, par exemple. Le nombre d’instruments traditionnels utilisés évite aussi de tomber dans l’ennui le plus totale. Mandoline, diverses flûtes, cornemuse, utilisées à bon escient, parviennent à jouer leur rôle, à savoir contrebalancer le côté caverneux des voix. Le gros défaut de cet album est son concept comme mentionné plus haut. Rassembler des titres traditionnels c’est sympa, mais ça lasse. Villemand, Liden Kirsten et Rottefængeren font sacrément ralentir le rythme et sont clairement le ventre mou de l’opus. Bref, pas grand chose à rajouter, ce Kumbl conviendra aux fans du genre, passera très bien en soirée, mais difficile de lui prédire une durée de vie bien longue.
Tracklist de Kumbl :
01. Den Hoboeken Dans 02. Nu Stander Landen I Våde 03. Carmen Vernale 04. Ebbe Skammelsøn 05. Kragevisen 06. Villemand 07. Liden Kirsten 08. Rottefængeren 09. Den Store Stygge Stimand 10. Drømte Mig En Drøm 11. Ramund 12. De To Ravne