Qui plus est, me semble-t-il dès les premières écoutes bien plus percutant que leurs dernières contributions.
Et bien voilà, j’avoue honteusement les avoir oubliés. Et finalement redécouvrir avec ce Survive, un groupe fabuleux à la puissance créatrice spectaculaire.
Alors que je les avais délaissés presque volontairement, un peu comme la jolie dame abandonne son vieil amant.
Pas parce qu’il ne me plaisait plus, non, seulement parce que je ne les écoutais plus, comme elle, qui ne le voyait plus.
Reprenons dons où nous en étions, pour finalement replonger avec délectation dans cette passion inassouvie.
Même si le très bon Enigma : Intermission 2, tombé en 2018, avait tenté de nous faire patienter, il n’en était pas moins qu’un recueil d’inédits.
L’inquiétude était donc de mise parce que le dernier album studio de Stratovarius datait déjà de 2015, Eternal.
Or de toute son existence, jamais la légende finlandaise ne nous avait laissés aussi longtemps sans une nouvelle livraison discographique.
C’est donc à Survive de clôturer ces sept interminables années d’attente.
Ainsi donc, Tomi Kotipelto, Matias Kupiainen et Jens Johansson se sont enfermés ensemble pour réaliser un travail collectif en matière de composition, dans lequel ils ont incorporé les affres de notre monde moderne et autres partitions pessimistes.
Voilà qui n’augure pas un opus développant joie, ambiance béate, allégresse et bonne humeur.
Soit, il est vrai, les thèmes de ce monde moderne évoqués ici sont le plus souvent sombres, cependant leur musique véhicule toujours allégresses et transports.
Que les fans du "Strato"des belles années, se rassurent, car Survive va sans aucun doute en clouer plus d’un sur son siège, à travers pantalon et caleçon, genre gros clou donc.
En effet, si la recette du quintet d’Helsinki n’aura pas vécu révolution, elle a eu tout le temps de mijoter pendant ces longues années d’attente.
En la matière, Kotipelto & Co. frappe particulièrement fort et aucune pièce n’y échappe, même si le titre éponyme,Frozen In Time etWe Are Not Alone émergent sensiblement de mes préférences.
Stratovarius nous offre ici un des sommets de sa carrière discographique. La richesse des compositions alliée à la finesse des interprétations forment un ensemble homogène dont on ne sa lasse pas et qui se renforce au gré des écoutes.
Lançons les onze petites minutes, trop courtes, de l’épique et majestueux Voice Of Thunder, il vous faudra sans doute relancer la touche Replay... quelques fois
Ce morceau, qui m’a repropulsé dans leurs meilleures compositions Stratosphériques, pourrait devenir une pièce maitresse du style Power Metal Sympho.
Allez on se l’écoute et vous constaterez par vous-même, la puissance et l’envergure de la production, ainsi que la prestation sans faille des membres du groupe.
J’espère que vous serez également subjugués par les multiples soli que se partagent la guitare et les claviers, alternant vélocité et émotion avec éclat.
Il y a évidemment ce chant somptueux du maitre Timo Kotipelto toujours au sommet de son instrument à cordes vocales, capable d’une sensibilité à fleur de peau dans Breakaway ou de transmettre des paroles revendicatrices avec puissance dansDemand.
Chaque pièce s’appuie sur des éléments classiques de l’identité de la sphère Stratovarius, et pourtant la variété est de mise et les surprises ne manquent pas.
Parmi ces dernières, le riff torturé d’un Broken qui tranche dans le vif et le clin d’œil à ce vieux morceau Destiny, de l’album Destiny, dans la mélodie d’unFrozen In Time théâtral et monumental.
Conclusion 1 : La richesse de cet opus me place dans l’impossibilité d’en citer l’ensemble des points maîtres, et il mérite, amies lectrices, amis lecteurs que vous lui consacriez votre attention, votre temps.
Il ne tient donc qu’à vous de vous plonger dans ce qui sera probablement l’une des sorties les plus marquantes et passionnantes de cette année 2022.
Conclusion 2 : Avec Survive, Stratovarius reprend sa place sur les sommets d’un Metal à la fois speed, power, symphonique et mélodique.
Conclusion 3 : Un album riche, pertinent, novateur, pour tout dire enthousiasmant.
Les vieux amants se retrouvent toujours ... par sécurité, par nostalgie aussi, par facilité parfois et parce qu’il semble bien qu’ils ne se soient pas aimés vainement.
On avait oublié comme c’était bon, quel DOMMAGE !
Nous sommes impardonnables de ne pas avoir lutté contre les vieux démons de l’oubli, de l’ennui et des us et coutumes....