Artiste/Groupe:

Stage Of Reality

CD:

Digital God

Date de sortie:

Octobre 2024

Label:

Sliptrick Records

Style:

Electro Groove Metal

Chroniqueur:

KABET

Note:

18/20

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C’est le troisième volet du projet global de Stage Of Reality, mais aussi bizarre que cela puisse paraitre, la première fois qu’on se penche sur le berceau de ce combo italien qu’il va bien falloir présenter. C’est donc, comme je le disais, de l’autre côté des Alpes que le groupe voit le jour pour aujourd’hui s’articuler autour de Damiano Borgi au chant, Andrea Neri et Emiliano Tessitore aux guitares, Daniele Michelacci derrière les fûts (pas de cervoise) et Marco Polizzi à la basse, des italiens, aucun doute. Et c’est dans un registre electro groove metal que le combo officie avec un tel talent que j’en suis resté coi, et croyez-moi avoir la chance de se mettre un tel album dans les cages à miel est un délice. Et pourtant il faut reconnaitre que celui-ci risque de ne pas faire l’unanimité, loin s’en faut, tant nos transalpins s’éloignent par moment de l’univers metal, mais avec un tel brio messieurs dames, pa pa pa pa…

Digital God annonce la couleur dès l’introduction, tout justement intitulée Welcome On stage, avec en guise de bienvenue un titre bourré d’electro au possible, et comme si les guitares étaient passées par la moulinette des machines à beat et autres joyeusetés de DJ. Il n’empêche que c’est efficace vu que j’ai tout de suite eu envie d’aller écouter la suite. Ça enchaine sur Digital God, titre phare de cet opus, résolument plus rock, les sons electros sont ici utilisés avec plus de retenue. A cela s’ajoute une mélodie et un refrain bien cool qui reste bien en-tête, un excellent titre quoi.

La suite sera sur les mêmes teintes avec I Won’t Give Up avec des riffs toujours plus mastocs pour un titre bien rentre dedans. On saupoudre d’une frappe qui envoie la sauce et un chant à la limite de la perfection et on obtient un titre juste énorme.

Si les gros riffs sont toujours présents sur Free Your Mind, c’est surtout le retour des claviers et autres groove electro qui repointent le bout de leur pif ici. En même temps ils donnent une super ambiance moderne à l’ensemble, alors à quoi bon pinailler ! Surtout qu’en plus là on a un refrain imparable qui ravira les plus sceptiques. Save Me envoie le groupe très loin là aussi avec une sorte de ballade super planante, limite psyché qui emporte l’auditeur que nous sommes là où le groupe veut nous porter, pour finir sur un final de malade qui nous coupe la chique. Une tuerie de morceau ! Stage Of Reality reprend ses sons electro sur Money Of Dreams, et bien qu’on reste dans le cahier des charges du gros son metal, ces derniers tendent le titre vers côté pop légèrement moins agréable, ce qui sera la quasi seule fausse note de cette galette. Après un Sick Of War puissant et musclé, ce qui devait arriver arriva. Dès l’écoute de My Inner Prison et Filling That Grave, à force de tripatouiller les boutons des machines numériques, le groupe a créé deux ovnis qui vont lorgner vers du Muse. Et, bien que je m’égosille à raconter que ce sont deux superbes morceaux, il n’est pas impossible que certains auditeurs moins férus de ce style, décrochent sur cet fin d’album. Après tout chacun fait comme il veut, non ? Dans ce cas je ne parlerais pas de Take Me Up...Si ? Bon vous l’aurez voulu puisque le groupe part dans des sonorités presque new wave à la Depeche Mode, mais avec une telle facilité que c’en est presque indécent. Surtout qu’à la différences de ces derniers, l’apport des guitares (surtout sur le solo) donne un vrai plus à ce titre qui, selon moi, mérite toute sa place ici.

Je laisserai enfin nos estimés lecteurs le soin de découvrir Far From Nowhere, une très belle ballade qui vient conclure cet album comme une chantilly sur un dessert.

Pour de l’originalité, on est servi ! Et rien que pour ça le groupe mérite des éloges car il n’est jamais aisé de sortir des sentiers battus, et surtout de proposer quelque chose non seulement d’original, mais de sacrément bon en plus. Cette troisième galette est jouissive de bout en bout, d’où cette note stratosphérique, et mérite surtout qu’on se penche sur les deux premiers pans de cette trilogie pour qui ce ne serait pas encore fait.

Tracklist de Digital God :

01. Welcome On Stage
02. Digital God
03. I Won’t Give up
04. Free Your Mind
05. Save Me
06. Money For Dreams
07. Sick Of War
08. My Inner Prison
09. Filling That Grave
10. The Solitude
11. Take Me Up
12. Far From Nowhere
13. Five Senses (10th Anniversary Edition)

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