Soren Andersen ? C’est marrant ça me cause comme nom, mais pas franchement…Bon, quelques petites recherches sur la toile et la réponse ne se fait plus attendre : « mais oui ! Je me disais aussi ! » Le genre de truc qu’on dit à chaque fois. Soren Andersen c’est le guitariste danois virtuose de la six cordes, dont le nom circule depuis un moment puisqu’il est guitariste de Glenn Hughes (ex Deep Purple), Joe Lynn Turner (ex Rainbow), Eric Martin et Billy Sheehan (Mr Big) ou encore Phil Campbell (ex Motorhead) pour ne citer qu’eux, la liste est bien trop longue. Et je ne parlerai pas ici des collaborations diverses et variées qu’il a pu faire, c’est juste énormissime, le lecteur curieux ira lui-même farfouiller sur la toile. Notre guitar hero, parce que oui, il joue dans cette catégorie assez restreinte à l’instar de Joe Satriani ou encore Steve Vai n’est par contre pas le plus prolifique en solo puisqu’il publie ici son premier live, qui n’est autre que son troisième album. Ce dernier vient compléter Constant Replay paru en 2011 et surtout Guilty Pleasures sorti en 2019 dont le live évoqué ici en est le support.
C’est donc suite à une tournée jouée pour l’essentiel au Danemark que témoigne ce Live In The Homeland où Soren est accompagné pour l’occasion de Michael Gersdorff à la basse et Allan Tschicaja à la batterie. Formation ultra resserrée mais l’objectif à peine voilé de ce live est de mettre en lumière notre guitar hero. Bon je vais la faire simple, le type nous en met plein la face de sa technique de malade, du tapping au solo, du shred au vibrato, tout y passe à la perfection. C’est un catalogue de ce qu’il faut maitriser pour atteindre ce titre de guitar hero. La grande classe de technicité, aucun débat sur le sujet. En revanche, je préviens nos estimés lecteurs qu’il ne faut pas s’attendre à autre chose : guitare, guitare et guitare, avec un peu de basse et de batterie. Pas un mot, pas une chanson, aucun vocal. Le type est même limite autiste puisqu’on entend quasi jamais le son de sa voix, c’en est presque flippant car ce live nous emmène dans une galaxie lointaine où les êtres humains ont totalement disparu de la surface de la planète. Ce sont donc seize titres uniquement basés sur l’objet fétiche de Soren Andersen (je compte dedans les intro et outro) ainsi que les deux solos de basse et batterie. Oui le mec est sympa et offre un petit moment à ses deux acolytes. Et pourtant, même là il ne peut s’empêcher de balancer des riffs.
Ce live est à réserver aux amateurs de guitares techniques dont je recommande le Guitar solo et sa partie de tapping à tomber. Ceux-là vont se régaler pendant plus d’une heure, d’autant que le mix est sacrément bien fait. Les autres en revanche risquent de s’emmerder très vite et trouver le supplice bien trop long. Au moins cet album met de la lumière sur Soren Andersen, trop souvent cantonné aux rôles plus discrets, ou tout du moins, sans en être la vedette.
Tracklist de Live In The Homeland :
01. Intro 02. City Of Angels 03. Agent Wells 04. The Kid 05. Guitar Solo 06. Satori 07. Skybar 08. Bad Weather 09. Beirut 10. Drum Solo 11. Birdfeeder 12. Bass Solo 13. 1983 14. Bipolar 15. The Man In Black 16. Outro