Sepultura

Artiste/Groupe

Sepultura

Album

A-Lex

Date de sortie

Janvier 2009

Style

Thrash Métal

Chroniqueur

Damien

Note Damien

13/20

Site Officiel

C H R O N I Q U E

A-Lex ou le concept album basé sur Orange mécanique. Depuis 10 ans, Sepultura n'est plus le groupe des Cavalera Bros mais le un groupe de thrash brésilien aux succès mitigés. Pas besoin de reprendre toute l'histoire, tout le monde connait le groupe et les faits qui ont émaillés sa vie. Rappelons seulement que le dernier des frère Cavalera s'est tiré lui aussi pour faire un peu d'argent avec le pitoyable Inflikted en compagnie de son frère. On ne peut pas dire, après les sorties de Max la menace, ancien leader de la rébellion que 2008 ait été faste pour sa discographie. Deux disques, celui avec son frère sous le nom de Cavalera Conspiracy et un de Soulfly, tout deux rivalisant de manque d'inspiration et de niaiseries en tout genre. Bref, revenons a nos moutons. Nos moutons, c'est donc ce Sepultura débarrassé de ses fantômes, enfin libéré de son histoire et qui avec Paulo Xisto et Andreas Kisser est un excellent groupe de thrash. Le concept donc, reprend l'histoire d'Orange Mécanique, film connu d'un roman beaucoup moins connu par les franges populaires de fans, le groupe s'inspirant uniquement de ce dernier. L'atout principal de cet album, ce sont les vrais chansons qui le composent. En effet, on trouve quatre interludes servant a lier les différents chapitres (nommés A-Lex), et une reprise de différents thèmes de Beethoven pour un résultat que chacun appréciera selon ses propres croyances. Mais les vrais chansons, ce qui rempli ce concept, là il y a du lourd. De Moloko Mesto, en forme de coup de poing pour débuter les hostilités au terrible Enough Said en passant par un Filthy Rot rappelant le passé proche du groupe, Sepultura durcit le ton. Dante XXI, lui aussi concept à son époque était un album complet, efficace et réfléchi. A-Lex est un équivalent plus brut. Andreas Kisser est un peu en retrait, ses soli et ses riffs se faisant plus discret, laissant une impression de groupe compact qui a resserré ses rangs pour décupler sa force de frappe. Malheureusement, tout n'est pas rose, loin de là. Si les deux derniers disques du groupe brillaient par la constance de leur qualité, ce nouveau venu est un peu plus confus et inégal. Beaucoup trop de titres semblent quelconques, le titre qui reprend du Beethoven est en lui même assez bon mais trop décalé par rapport au reste du contenu, le tout manque de variété et de mélodie, se limitant a une monotonie qui finit par lasser. Derrick Green lui même est assez fatiguant, ne prenant pas la mesure de ses qualités vocales et se contentant de placer son chant typé hardcore/thrash plus que de les intégrer avec intelligence pour illustrer et narrer cette histoire. Sepultura déçoit donc quelque peu, mais reste toujours supérieur en qualité aux derniers travaux de son ancien frontman, et on se régalera au final des quatre intermèdes A-Lex qui finissent par devenir l'atout principal du disque.