Remarqué lors du Hellfest 2024, Scowl fait partie de ces jeunes talents qui se font remarquer dans la foule desTurnstile. L’héritage post-grunge est un vrai bonheur régressif et la voix de Kat Moss peut rappeler celle d’une Courtney Love. Scowl s’inscrit bien dans une tradition avec une dimension popisante sur certaines lignes de chant qui ne laissera pas insensibles les amoureux de musiques alternatives. Les scènes alternatives sont dynamiques par intermittence depuis le « moment Pixies » à la fin des 80’s qui a tant marqué (nous offrant rien moins que Nirvana dont la trajectoire en mode étoile filante a profondément marqué le début des 90’s avant la tragédie finale).
Ce qui est intéressant avec Scowl, c’est que le groupe y ajoute une dimension hardcore mélodique à une recette qui a un vrai côté catchy. Le rendu est léger, presque estival. Si on cherche du gros son, ce n’est pas l’endroit. Ici les guitares sont bien saturées mais à la sauce rock alternatif. Associé à la scène hardcore, Scowl a cette énergie, ce punch, c’est entraînant et parfois la voix se fait un peu plus dure, la rythmique plus punchy. La basse de Bailey Lupo a quelques beaux moments mais on retiendra surtout les guitares de Mike Bifolco délicieusement grungy. Cole Gilbert assure à la rythmique même si la formule plutôt rock ne lui permet pas de fait de nous éblouir.
Bien de son époque, Scowl incarne cette génération rock alternatif associée à une scène hardcore (ultra) mélodique mâtinée de pop-punk. Frais, plaisant, voilà une écoute qui ne fera pas de mal à une mouche. Ce papier écrit dans un été indien finissant ne rendra pas hommage à une musique parfaitement calibrée pour l’été. Une écoute sympa, idéale pour se détendre. Assez typique de ce que le Hellfest peut désormais proposer. Les adolescents qui ont grandi sous le règne d’un grunge dominant s’y retrouveront avec délectation.