Ayant apprécié la réédition de leur premier album, il me paraissait logique de jeter une oreille sur leur dernier album en date. M’étant limité au premier album, je n’avais aucune notion de ce qu’ils avaient fait depuis leur reformation.
C’est donc avec une certaine déception que j’ai découvert la teneur de ce Rotten Spiral ; car si Schizo garde une certaine forme de brutalité dans sa manière d’aborder le thrash, le côté extrême, les ambiances blackisantes et la sauvagerie de leurs débuts n’est plus de mise ici. Au lieu de ça, ce sont un son très propre, des riffs carrés mais gentillets, un chant qui a perdu de sa hargne que nous propose le combo italien maintenant.
En se penchant sur la partie la plus récente de leur disco, on constate que le changement a été amorcé avec l’album précédent, Hallucination Cramps (2010). Cicatriz Black (2007) portait encore plutôt bien son nom, on y sentait un peu de la hargne des débuts. Sur Rotten Spiral, c’est certes bien fait et exécuté, mais la musique ne s’adresse plus au même public qu’avant. En fan d’extrême, je n’en ai absolument pas pour mon argent (façon de parler, ça ne m’a rien coûté) sur ce disque. Je voulais me faire agresser violemment, je me suis fait à peine caresser (aussi une façon de parler, ces mecs ne sont vraiment pas mon genre).
Voilà, Schizo est devenu un groupe de thrash, tout bêtement. Brutal certes, mais seulement thrash. Pour des gars qui ont été à l’avant-garde du bourrinisme extrême dans les années 80, je trouve quand même ça dommage.
Tracklist de Rotten Spiral :
01. Leaders Of Deception 02. Skeptic Flesh 03. Neurotic Propaganda 04. Rotten Spiral 05. Deathwire 06. Freikorps 07. Hysterical God 08. Final Warning
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