Artiste/Groupe:

Saxon

CD:

Carpe Diem

Date de sortie:

Février 2022

Label:

Silver Lining Music

Style:

Hard Rock

Chroniqueur:

Bane

Note:

13/20

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Saxon, légende parmi les légendes, glorieux survivant de la NWOBHM, revient avec son vingt-troisième album. Vingt-trois, rendez-vous compte ! Ça commence à faire de la bouteille ! À titre de comparaison, sur le même temps de carrière, les collègues de Def Leppard n’en ont sorti "que" onze.

Alors, évidemment, sur une telle quantité d’albums, on a forcément du déchet. Et si mon estimé compère Didier estimait, dans son papier sur le précédent album du groupe, que les albums du groupe étaient "souvent intéressants", je serai bien moins optimiste, disant qu’ils sont "parfois sympas, souvent oubliables, mais rarement catastrophiquement nuls". Pour te situer, ami lecteur : je vénère la Sainte Trinité Wheels-Strong-Denim à un point inimaginable, j’aime à peu près tout jusqu’à Rock The Nations. Ensuite, c’est bien plus compliqué... Je l’avoue sans mal, je connais moins cette période. J’ai un excellent souvenir d’Unleash The Beast et je sais que j’avais bien aimé Inner Sanctum et Call To Arms, mais la direction "heavy allemand typique" prise par le groupe depuis une vingtaine d’années me saoule un peu.

Le responsable de tout ça, c’est ce type que j’aime et que je déteste, capable du meilleur (Blood of the Nations d’Accept, le dernier Judas) comme du pire (les Accept post-Blood, rooo ça va, on rigole) : Andy Sneap, l’homme qui donne le même gros son tout propre à tous les groupes, leur permettant de superbement bien sonner mais uniformisant tous les disques de la scène heavy actuelle... Du coup, tu t’en doutes, les deux derniers albums de Saxon m’étaient bien vite tombés des oreilles, je ne me souviens d’ailleurs de quasiment aucun titre de Thunderbolt ! Et est-il vraiment important de mentionner la sympathique mais très dispensable compile de reprises sortie l’an dernier, pas désagréable pour un sou cela dit ?

Vu la tronche de l’infecte pochette et la qualité du premier single paru, le morceau-titre tant qu’à faire, je reconnais sans honte que j’en avais strictement rien à cirer, de ce disque. Mais, pour patienter jusqu’aux grosses sorties du mois de mars, je l’ai écouté quand même. Et j’ai bien fait, parce que j’ai passé un sympathique moment. Pas un bon moment, pas un excellent moment. Juste un sympathique moment, ce qui est déjà pas trop mal, quand on y pense.

Évidemment, la sympathie que j’ai pour ce disque ne vient pas du tout des lignes de chant de l’ami Biff Byford. Si la voix de celui-ci reste tout à fait honnête pour ses soixante-dix balais bien troussés, bon sang qu’est-ce qu’on s’emm..... ! Il n’a tout bonnement rien à chanter, semble fabriquer dix fois le même couplet et la plupart des refrains ne consistent qu’en Biff et un petit chœur qui prononcent le titre du morceau. Je cite une vanne que j’ai vu passer : "il ferait mieux de se couper les cheveux, ça lui permettrait peut-être d’entendre qu’il n’a rien à chanter".

Niveau riffs, par contre, c’est plus intéressant ! Encore une fois, rien qui vous fera rêver, mais j’ai levé l’oreille à plusieurs reprises, en me disant "ah, pas mal". Ça reste des trucs qu’on a entendu une douzaine de fois avant, mais c’est assez efficace pour qu’on ne s’en lasse pas trop (sauf sur le morceau-titre). Quitte à parler de guitare, autant parler solo : même constat, rien d’exceptionnel, faut dire qu’on n’en attend pas tant, mais ils sont plutôt réussis. Pour le reste, la basse suit les accords, comme d’hab et la batterie fait des trucs de heavy allemand chiant. Ah tiens, pour la petite anecdote, y’a une chanson sur les trois mousquetaires. Voilà. Je ne savais pas où placer cette info, mais je suis chauvin donc je me devais de le dire.

Un Saxon de plus, donc, peut-être un peu plus intéressant que d’habitude. Pourquoi ? Parce que Carpe Diem n’hésite pas à revenir aux bases du groupe, en proposant quelques passages bien plus teintés hard rock qu’heavy metal. C’est bien entendu la très chouette The Pilgrimage, mon titre préféré de la galette, qu’on retiendra. Je ne sais pas trop si Saxon pourra ressortir de grands disques. J’en doute un peu. Mais j’ai douté d’Accept et de Judas, qui en ont été capables. Peut-être qu’en changeant de producteur...

Tracklist de Carpe Diem :

01. Carpe Diem
02. Age Of Steam
03. The Pilgrimage
04. Dambusters
05. Remember The Fallen
06. Super Nova
07. Lady In Grey
08. All For One
09. Black Is The Night
10. Living On The Limit

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