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Saracen
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C H R O N I Q U ESaracen est un groupe hors du commun, et difficilement étiquetable. Ils sont anglais et reviennent avec un nouvel album concept sur le thème de Marilyn Monroe tout simplement appelé Marilyn. La pochette, elle, ne semble pas du tout alignée sur le sujet de l'album ou bien la référence est extrêmement bien cachée. Saracen est un spécialiste de ces albums à thème puisque l'album précédent, Vox In Excelso était dédié aux croisades et aux chevaliers templiers. Le groupe est aujourd'hui composé de Steve Bettney au chant (sachant que plusieurs chanteurs sont aussi invités sur l'album, on en reparle dans quelques lignes), de Paul Bradder aux claviers, de Richard Bendelow à la basse, de Paul Gibson à la batterie, de Rob Bendelow à la guitare et de Snake Davis au saxophone, car oui, et assez étonnamment il y a du saxo dans cet album, et même du sacré bon saxo, instrument dont, pourtant, je ne suis pas super fan. Je parlais à l'instant d'invités au chant. En effet pour traiter d'un thème comme celui de Marilyn Monroe, il fallait des voix féminines et on en trouve deux tout à fait magnifiques. D'abord Issa sur Hold On, un morceau franchement émouvant ou Issa flirte avec une mélodie de saxophone, c'est très beau. Ensuite on retrouve plusieurs chansons où une puissante voix de femme impose son style impressionnant, entre Bonnie Tyler sur certains passages à voix cassée et Pat Benatar ou Heart pour les moments plus criés. La voix en question, est une star aux US, pas super connue en France, qui fait une carrière solo énorme, plutôt connue pour ses ballades mielleuses à chant puissant. Elle participe aussi à de nombreux autres projets dont celui-là. Son nom est Robin Beck, et sur cet album il faut reconnaître qu'elle fait un travail énorme. Le dernier invité est Steve Overland, reconnu aux US encore dans la catégorie chanteur de rock, hard FM. Il chante en duo un morceau (Who Am I) avec Robin Beck. Il a aussi indéniablement, une belle voix, rappelant un peu Lou Gramm, donc je préviens tout de suite, les amateurs de Brutal Death, ce chanteur, et cet album ne va pas vous émoustiller. Bon les autres, on continue... On reste suspicieux au départ de l'album car on est pris totalement à contre-pied par le premier morceau Norma Jeane, dont le thème est repris pour le morceau final de l'album Marilyn, pour n'en former qu'un. Pris à contre-pied car après une première minute d'intro assez prog, le saxo prend le relais pour un passage calme, langoureux même, qui me choque un peu au départ. On finit par s'y habituer, mais je connais quelques impatients qui pourraient refuser l'obstacle. Vous l'aurez compris : ce premier morceau, instrumental, laisse la part belle au saxo de Snake Davis, on a aussi droit à un joli solo de guitare, ça fait quand même un départ en demi-teinte, ou plutôt osé. Whither The Wind Blows vient remettre un peu les pendules à l'heure : bons riffs de guitare, excellent chant de Steve Bettney, pour un morceau assez lent et mélancolique, avec pas mal de chœur masculins et féminins. On commence à s'imprégner de l'histoire, on sait déjà que ça n'est pas une histoire gaie. J'aime bien ce gros son de clavier et ces chœurs. La guitare acoustique et saxophone viennent nous cueillir pour Hold On, magistralement chanté par Issa, jeune Norvégienne à la voix enfantine et très agréable. Une jolie petite chanson calme et émouvante. Bon, alors si vous lisez encore ces lignes c'est que j'ai réussi à piquer votre curiosité, et c'est plutôt bon signe car cet album n'est pas banal et qu'il représente justement une certaine curiosité musicale. C'est un album intéressant, à écouter dans son intégralité. Laissez vous tenter... et surprenez vous et votre entourage ! Tracklist de Marilyn :
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