Envie d’une petite torgnole death ? Sanguisugabogg et son patronyme improbable nous revient avec un troisième album respectant pour l’instant un cycle d’un disque tous les deux ans. On prend les quatre mêmes loustics et on recommence. Du death en mode tornade, c’est épais, dense, ça gueule à coup de pig-squeals bien nerveux. Les breakdowns qui vont bien font le taff. Encore une fois, Sanguisugabogg ne surprend pas mais dégage un talent certain avec un vrai savoir-faire.
Je ne vais pas me lancer dans une grande dissection (pour retenir une analogie que le groupe aime bien). Nous sommes devant la relève de la scène death et honnêtement, il n’y a pas à se plaindre. Les codes sont respectés, la prod est bonne, les thématiques cohérentes avec un rapport au gore assumé. Non Sanguisugabogg c’est bas du front, ça fait bosser son public en concert, c’est pro. Pour les fans de death on recommande. Aussi la sortie concomitante du Lorna Shoren’est pas sans intérêt tant ces deux groupes rendent de quelque chose, d’une ambiance, d’une époque. Les autres, bon on leur précisera qu’en mode Fest, ça mérite le détour. Ca peut être un peu long à force car la musique du groupe reste hyper compacte (et exigeante). Un death régressif bien fichu assez symptomatique d’un Occident plongeant toujours plus dans un nihilisme mortifère. Mais il ne faut clairement pas écouter que ça, encore moins en abuser.