Saltatio Mortis

Artiste/Groupe

Saltatio Mortis

CD

Wer Wind Saet

Date de sortie

Aout 2009

Style

Folk Metal

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

16/20

Site Officiel

Myspace

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C H R O N I Q U E

Cela fait bientôt dix ans que le groupe allemand Saltatio Mortis a été crée, et cette année, le combo sort son septième album studio (rien que ça !) Wer Wind Saet.

Le groupe continue sur sa lancée de metal folk et le chant est toujours en allemand. De quoi ravir les fans, et peut-être séduire les fans de groupes comme In Extremo qui jouent dans la même cour ! Mis à part les instruments basiques du metal qui ont tous leur place dans les compos (on entend même la basse parfois mangée par le reste !!), on retrouve la cornemuse (instrument maîtrisé par la quasi totalité du groupe !) comme sur le morceau très celte ou même breton Vergessene Götter et sur une bonne partie des chansons de l'album. On a aussi le droit à de la mandoline et autres instruments du genre. Le tout donne une musique entraînante, dansante et relativement diversifiée, ce qui nous permet de ne pas avoir la désagréable impression, comme ça peut souvent être le cas, que le groupe a trouvé un filon et qu'il l'exploite sans chercher à se renouveler ou changer un peu d'univers. Le bon exemple de diversité, c'est la chanson Salome, sur laquelle le groupe a invité la grande Doro Pesch, et qui plait par ses quelques influences orientales ! Autre morceau surprenant, La Jument de Michao, chanson traditionnelle connue grâce à Tri Yann (mais si, souvenez-vous !! Ils sont aussi connus pour leur reprise de la chanson québécoise Les Prisons de Nantes !) mais aussi revistée par le groupe de rap breton Manau ! C'est assez étonnant d'entendre cette chanson avec un accent allemand, mais ça passe quand même bien, et donne une pêche incroyable ! Il y a juste l'agressivité du chant qui est malvenue sur la fin !

Parlons du chant justement ! Comme je l'ai dit, Doro Pesch fait une apparition sur cet album. Sa voix et son chant allemand s'intègrent parfaitement à la musique et bien qu'elle soit par moment forte, elle adoucit celle de Dominor De Filigrane, assez nasillarde (comme celle du chanteur de Subway to Sally !). Cependant, bien que son timbre soit particulier et corrosif, il est indéniable qu'il colle à l'univers musical du groupe allemand, que ça soit pour soutenir des compositions folk ou des morceaux plus doux comme Aus Traümen Gebaut sur lequel on sent l'émotion qu'il a voulu faire passer, mais aussi peut-être malheureusement, les limites que sa voix lui impose. Effectivement, quand il est dans la puissance, l'énergie, il n'appréhende pas le changement de note de la même manière, et il lui semble plus facile. Alors que sur des passages plus doux, on l'imagine bien tendre le cou au maximum pour aller chercher sa note, et on l'imagine très mal pouvoir monter plus haut.

Quoiqu'il en soit, ce qu'il faut retenir de cet album, c'est que, si vous voulez faire une soirée réussie où tout le monde s'amuse et danse, Wer Wind Saet pourra sans conteste remplir cette belle mission grâce à l'énergie insuflée par les morceaux composés par Saltatio Mortis !