Un soir d’avril 2023, je passe une tite soirée du côté du
Showcase, tout va bien, les habitués de la scène d’Angoulême
sont là, on papote un rafraîchissement à la main et là une grande tartine pas
réellement prévue m’arrive droit dans le museau ! Elle m’a
été diaboliquement donnée par un quatuor que je n’avais pas vu venir, les
petits gars de Rytual ! Et après une seconde tartine, au Vind’Hell
Fest, je me suis dit que je ne pouvais pas faire l’économie de jeter une oreille
sur leur EP Machinery. Cette machine à baffe se compose de Lorenzo au
chant et à la guitare, de Joss guitare également, Andy
à la basse, et de Elijah à la batterie.
Alors j’en entends déjà qui vont me dire, oui "ok ça joue mais franchement
c’est quoi ce son !". Je vais évacuer tout de suite le problème, car le groupe a
produit un EP, une démo comme on disait à mon époque, avec les moyens du bord. Le
son est ce qu’il est, mais personnellement je ne le trouve pas dénué de charme
surtout pour tous ceux qui, comme moi, ont pu connaitre quelques autres cochonneries bestiales qui avait
un son tout aussi discutable, et qui finalement rajoute au côté cru de la musique.
Rytual fait dans le Death Old School, et c’est un véritable flashback
vers la musique Death – Thrash des années 80 qui animait le petit monde du Metal à
ce moment-là. Je pense bien évidement aux premiers Sepultura, ou encore à Death sur les parties plus mélodiques. Donc rien de
très original, mais que c’est bien foutu, les accélérations sont
légion, et il est difficile de savoir jusqu’à quelle vitesse ils sont capables
d’aller, impressionnant.
Et même si cette obsession de taper vite et fort est le leitmotiv des Charentais, il est heureux
d’entendre que Machinery n’est pas exclusivement une machine à BPM, sinon je
crois que j’aurais frissé la surdose. Il suffit de prendre No Sanctuary qui commence par un
bon cassage de nuque et bonne et due forme, puis sur le pont lorsque le groupe se décide de
réduire le tempo, il nous offre un passage lugubre tout en respectant l'ambiance
général du titre. Je peux
également vous citer l’introduction sournoise de Machine Of The Devil ou bien
encore le côté fédérateur du refrain de Zombie Ritual, le groupe
arrive à faire preuve de puissance et surtout évite de conserver un train d’enfer
à tout crin.
Cet EP confirme forcément tout le bien que j’avais pu apprécier en live. Ce premier
effort me semble annonciateur de bonnes choses, surtout si le groupe conserve en plus cette bonne humeur
communicative que j’ai pu observer sur scène. Les Cavaleras sortent du vieux avec du neuf, Rytual
revisite ce temps-là, pas vraiment la même démarche…
Tracklist de Machinery :
01. Machine Of The Devil 02. Invasion! 03. Zombie Ritual (Live
Studio) 04. Bones 05. No Sanctuary 06. Through The Styx