|
|||||||||||||||
Riot
|
C H R O N I Q U EMais où est passé le phoque qui posait sur les précédentes jaquettes du groupe ? Bon, c'était ridicule mais au moins on se marrait bien et ça alimentait la conversation... Cela dit, plus de phoque, certes, mais une pochette bien laide et ridicule quand même, on ne se refait pas ! Ouf, nous voilà rassurés... Revenons plus sérieusement sur ce Thundersteel, sixième album studio des Américains de Riot, paru en 1988. Le groupe avait connu son heure de gloire au tout début des 80's avec le fameux Fire Down Under, mais depuis, il avait eu du mal à rééditer l'exploit. Quelques déconvenues et changements de line-up plus tard, Mark Reale (guitariste fondateur) revient avec de nouveaux acolytes et un style musical qui a changé. En ce qui concerne les musiciens, les nouveaux venus sont Tony Moore (chant haut perché), Don Vanstarven (basse) et un certain Bobby Jarzombek (qui depuis à joué avec Rob Halford, Sebastian Bach, Fates Warning...) à la batterie. Quant au changement de style, on passe d'un heavy/hard Rock à un metal plus véloce se rapprochant fortement du speed mélodique à l'européenne (Helloween étant le plus digne représentant de ce genre à l'époque). La chanson titre qui ouvre l'album est devenu un classique du groupe. Les gars ont envie d'en découdre, ça se sent. Le riff et la rythmique sont imparables, les solos de guitares absolument magiques, le tempo est effréné, et le chant clair et aigu de Tony Moore colle bien à l'esprit du morceau. C'est la claque. Thundersteel est l'archétype du morceau de speed mélodique qui décoiffe et donne envie de taper du pied, de mimer les solos devant le miroir de la salle de bain, et d'avoir l'air un peu con en tentant de chanter aussi haut que le vocaliste du groupe. Je ne mentirai pas, le reste de l'album ne contient pas forcément beaucoup d'autres bombes aussi puissantes que celle-là. En revanche, il regorge de très bons morceaux qui restent, au pire, bien sympathiques. Parmi les huit autres compos présentes sur cet opus, on retiendra les rapides Flight Of The Warrior (qui sera reprise par Hammerfall vingt ans plus tard) et On Wings Of Eagles. Mais Riot ne donne pas que dans la double grosse caisse et les rythmes endiablés, quand le groupe s'essaye à des mid-tempos plus calmes, il se montre tout aussi convaincant. Sign Of The Crimson Storm ou la plus douce Bloodstreets s'avèrent particulièrement réussies. Voici donc un très bon album de heavy/speed mélodique exécuté par des musiciens de talent. Il relança d'ailleurs bien la carrière du groupe, notamment au Japon où Riot triompha et enregistra un live lors de la tournée de l'album suivant, le plus alambiqué et inégal (mais pas inintéressant) The Privilege Of Power.
Tracklist de Thundersteel : 01. Thundersteel Venez donc discuter de cette chronique, sur notre forum ! |
||||||||||||||