Pythia

Artiste/Groupe

Pythia

CD

The Serpent's Curse

Date de sortie

Février 2012

Label

Golden Axe Records

Style

Power Metal Gothic

Chroniqueur

Ostianne

Note Ostianne

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Il y a trois ans de cela, Pythia sortait son premier opus, Beneath The Veiled Embrace. Le groupe qui a joué aux côtés de groupes comme Scorpions au Prog, Power & Metal Fest ou avant Arch Enemy au Metal Female Voices Festival en 2010 sort son second album : The Serpent's Curse. Bien que le groupe ait surtout tourné en Angleterre, son pays d'origine, il a su se faire une réputation auprès de ses collègues de la scène Gothic Metal ou Symphonique Metal tout comme auprès des aficionados du style.

Contrairement à beaucoup de formations, les Anglais commencent très fort avec un titre très énergique qui annonce la couleur : Cry Of Our Nation. On est dans l'épique, dans le Power Metal avec quelques touches de Gothic. Pythia confirmera cela sur l'intégralité de The Serpent's Curse qui se voit intense du début à la fin, sans la coupure habituelle que les groupes "à chanteuse" nous servent à chaque fois : la ballade ! Merci Pythia ! Revenons-en à nos moutons, et au lieu de nous concentrer sur ce qu'il n'y a pas dans cet album, concentrons-nous sur ce qu'on y trouve. Si avec Cry Of Our Nation, on pensait que les premières secondes faisaient office d'intro pour l'album, on se rend compte que les guitares folks, n'étaient pas juste là pour de la figuration, mais reviennent par-ci par-là, comme des piqûres de rappel sur Kissing The Knife, Dark Star ou encore The Circle. Pythia qui développe un univers visuel médiéval, y fait donc aussi référence avec son jeu de guitares dans les morceaux précédemment cités.

Si avec Beneath The Veiled Embrace, le groupe n'avait pas surpris par son originalité et ne se démarquait pas tant que ça dans son univers, avec The Serpent's Curse, il prend plus son envol. Une personnalité trouvée et que les cinq Anglais semblent vouloir revendiquer. Le groupe a gommé ses défauts, a composé des titres efficaces, avec des refrains entraînants. Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas. Au final, on ne confond pas une chanson avec une autre. Les touches de claviers sont bien présentes mais pas outrancières, tout comme les solos de guitare qui sont souvent bien trop présents pour pas grand-chose dans le genre dans lequel Pythia officie. De même, le groupe sait que pour avoir un univers épique, nul besoin d'ajouter des tonnes de choeurs. L'exemple de Long Live The King est probant : une ligne de chant principale, et une seconde plus haute sans choeurs outranciers. C'est d'ailleurs la méthode employée dans l'album, Emily Ovenden se coltine toutes les lignes de chants et la jeune femme a visiblement compris que point trop n'en faut. Il en est de même pour les orchestrations présentes dans tous les titres, mais qui ne prennent pas le pas sur le reste des instruments.  La formation a beau avoir une voix féminine derrière le micro, elle n'en oublie pas qu'elle ne veut pas tomber dans le Metal Symphonique mais garder son côté Power, presque masculin même.

C'est d'ailleurs aussi grâce à cette voix que le groupe se démarque. Alors que beaucoup de formations officiant dans un genre similaire ont décidé de prendre un virage plus "pop", abandonnant le côté lyrique ou voix haut-perchée, Pythia conserve la voix lyrique d'Emily Ovenden. La jeune femme varie son chant, autant que la musique est variée. Une voix toujours aussi maîtrisée, fluide aussi bien dans les notes graves que les autres (Our Forgotten Land étant un très bon exemple de ce que la brune sait faire). Plus expressive que sur Beneath The Veiled Embrace, plus variée, son évolution est donc en parfaite adéquation avec celle de la musique bien plus travaillée et aboutie qu'auparavant. My Perfect Enemy explore un univers que l'on ne connaissait pas, Emily flirtant avec un chant proche de Lisa Middelhauve (ex-Xandria), du moins dans l'approche. On notera d'ailleurs une petite ressemblance aussi dans la manière de construire le début du morceau qui ressemble à ce que Xandria a fait par le passé. Mais force est de constater, que cela est plus travaillé, plus pensé et qu'on ne tombe pas dans le mièvre ou la "facilité" comme ce fut le cas sur certains morceaux des Allemands, notamment grâce à un solo de guitare et un refrain plus percutants et sombres.

En conclusion, Pythia réussit son deuxième album et convainc le public ! The Serpent's Curse nous donne à penser qu'il va falloir compter sur les Anglais dans les années à venir. Le groupe confirme son talent et prend sa carrière en main, mettant à profit son point fort qu'est sa chanteuse et gagne en confiance en imposant son univers. En espérant qu'ils continueront ainsi et s'imposeront encore plus, en Angleterre, mais aussi ailleurs dans le monde !

 

Tracklist de The Serpent's Curse

01. Cry Of Our Nation
02. Betray My Heart
03. Kissing The Knife
04. Just a Lie
05. Dark Star
06. Long Live The King
07. The Circle
08. My Perfect Enemy
09. Heartless
10. Our Forgotten Land

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