Acte 2 Big Bang Therapy : Comme annoncé à la fin de l’Histoire sans Fond, les Princesses Leya sont de retour avec cette fois ci, un scénario qui les fait entrer dans un nouveau chapitre celui de la fin du monde. Pour rappel le groupe se compose toujours de Dédo au chant, d’Antoine Schoumsky à la guitare, de Cléo Bigontina à la basse et Xavier Gauduel à la batterie. Même équipe, mais une nouvelle aventure qui, malgré sa thématique lourde, est traitée avec humour afin de rendre la forme plus légère sans mettre de côté le fond.
Je ne vais pas vous spoiler l’ensemble de l’histoire, mais je vais vous présenter l’intention globale de l’album. Après un premier titre Push qui aborde le fait qu’une simple pression du doigt peut faire apparaître un champignon atomique, c’est le doubleur Emmanuel Curtil (voix française de Jim Carrey et de Matthew Perry entre autres...) qui nous pose l’histoire de ce second opus qui sera à la fois un voyage entre les dimensions histoire de vérifier que chaque planète possède son zbeul (bordel / bazar), prétexte à des rencontres avec diverses histoires, dont la belle surprise de croiser les cultissimes Philippe Peythieu et Véronique Augereau. Le quatuor conclut l’album sur une proposition qui, il faut bien le reconnaître, est une option qui peut avoir de l’intérêt en fonction des situations...
Le groupe a conservé son univers rempli d’humour, avec des sketchs qui sont l’occasion de structurer l’histoire racontée, mais a abandonné les reprises (à part Spider Cochon et encore...) afin de se centrer sur leurs compositions, et cela leur va bien. Chaque titre a son univers, il existe une véritable diversité dans leur proposition de thématiques. C’est toujours drôle, les chœurs servent souvent à rajouter une vanne décalée par rapport à ce qui est posé, l’art du contrepied est permanent pour mon plus grand bonheur.
Musicalement également, il y a une évolution notable. Le fait d’avoir lâché le cadre des reprises donne également une vraie place aux compositions et ainsi pouvoir apprécier leurs capacités à composer. Je savais déjà que le groupe avait des influences musicales qui possèdent un large spectre mais cet album confirme que Les Princesses Leya ne sont pas juste là “pour faire de vannes”. Il suffit de prendre l’intro Southern de Boulimique Cannibale, le mosh de Kangourou Garou, le punky Complotriste, le dansant Jojoba, ou le titre Vasectomie qui lui aussi brosse large pour comprendre qu’il n’y a pas une recette, mais un véritable recueil. Le patchwork musical est omniprésent, le plus bel exemple est Sèvres-Babylone, qui oscille entre reggae et riff virevoltant. Dedo et M. Julien Casarino sont assez proches, ont collaboré sur le clip de Cooler Than God, et sincèrement ce titre aurait pu être sur un album de Psykup, que ce soit le riff rentre dedans ou même la manière de chanter me renvoient directement dans l’univers des Toulousains.
En conclusion, je me suis encore bien marré à l’écoute de ce deuxième opus. Mais heureusement cet album n’est pas juste une usine à blague mais a une véritable légitimité musicale, cette fois-ci, sans avoir à se reposer sur des références musicales connues. Big Bang Therapy est une véritable réussite, et même si vous êtes allergiques au mélange musique et humour, il serait dommage de passer à côté de cette galette sur laquelle vous trouverez forcément un morceau de bonheur.
PS : Si les Princesses Leya lisent cette chronique, je tiens à préciser que moi aussi je suis une belle personne.
Tracklist de Bing Bang Therapy :
01 Push 02 Un Nouvel Espoir Belle Hélène (Sketch) 03 Analfabet 04 Baise Tout Seul 05 Boulimie Cannibale 06 Kangourou-garou 07 Meet The Slimpsons (Sketch) 08 Spider-cochon 09 Sèvres-Babylone 10 Jojoba 11 Complotriste 12 Au Commencement (Sketch) 13 Big Bang 14 La Solution (Sketch) 15 Vasectomie