Powerwolf

Artiste/Groupe

Powerwolf

CD

Blood of the Saints

Date de sortie

Aout 2011

Style

Power Metal Evangélique

Chroniqueur

Orion

Note Orion

17/20

Site Officiel Artiste

Myspace Artiste

C H R O N I Q U E

Powerwolf, le groupe allemand fondé sur les cendres de Red Aim, a décidément trouvé sa voie : le Power Metal Evangélique. Si, si, je vous assure. Un album de Powerwolf, c'est une messe. Attila Dorn, dans le rôle du prédicateur fou, impose son chant halluciné et, tel un prêcheur, vient nous livrer la bonne parole. Et le synthé de Falk Maria Shlegel, avec ses sonorités d’orgue, l'accompagne dans son sermon. Alléluia mes frères et mes soeurs ! Si avec un tel groupe, les ligues puritaines nous tombent encore dessus...
Bon OK, avec Powerwolf, c’est plus que du second degré. Et les ligues puritaines citées plus haut, il ne vaut mieux pas qu'elles tombent sur les paroles. Déjà que la pochette, quelque chose me dit qu'elles ne vont pas voir ça d’un très bon oeil. Le pape et deux évêques avec des têtes de loup, je pense que ça va choquer. Mais voilà, c'est toute la différence entre elles et nous, les métalleux : l'humour ! Elles n'en ont pas...

Bon, revenons à nos moutons (enfin… nos loups) et parlons musique maintenant, c'est quand même le principal.
De ce côté, avec ce nouvel album, Powerwolf ne renverse pas l'ordre établi. On est complètement dans la continuité des albums précédents.
Trop, certains seront tentés de dire. C’est pas faux, on retrouve quand même dans ces onze nouveaux titres des idées déjà plus ou moins exploitées précédemment. Powerwolf montrerait donc déjà ses limites en tournant en rond ? Ceci dit, pour leur défense, on a vu récemment avec le dernier HammerFall que chercher absolument à faire différent n’est pas toujours une bonne idée… Alors, tout bien considéré…

Cette critique étant faite, il faut bien l’admettre, c’est extrêmement bien fichu. Celui qui découvrirait Powerwolf avec cet album risque de rester sur le c… postérieur. Déjà, la production est signée Fredrik Nordström (HammerFall, Dream Evil), autrement dit gros son assuré. Ensuite, c’est frais, les refrains restent bien en tête et on est pris de l’envie de les chantonner dès la première écoute. Les Sanctified with Dynamite, Murder at Midnight, All We Need Is Blood, Dead Boys Don’t Cry sont d’une efficacité redoutable, construits sur des mélodies simples mais très accrocheuses. Et difficile de ne pas esquisser un sourire quand on entend des paroles du style « Die Die Crucify, Halleluja » ou des intros en forme de sermon. C’est qu’ils nous donneraient presque envie de retourner à l’église le dimanche !
Powerwolf ne se prend pas au sérieux (heureusement !) mais ne nous prend pas pour des imbéciles pour autant. Autrement dit, grosse rigolade oui, morceaux bâclés, non. Car, une fois l’écoute terminée, on s’aperçoit qu’aucun des titres n’est à jeter, que l’album est très homogène... et une grosse envie de le réécouter nous prend.

On ne peut que passer un excellent moment à l’écoute de ces titres qui sont autant d’hymnes à reprendre tous en chœur en brandissant fièrement le poing en l’air. Powerwolf n’a d’ailleurs, je pense, pas d’autre ambition en nous délivrant de tels albums.
Blood of the Saints est donc un très bon cru, tout à fait dans l’esprit de ce que le groupe nous a présenté jusqu’à présent. Et comme d’habitude dans ces cas-là, il devrait satisfaire les amateurs du genre et laisser complètement de marbre tous les autres. Amen.

 

Tracklist de Blood of the Saints :

01. Agnus dei (Intro)
02. Sanctified With Dynamite
03. We Drink Your Blood
04. Murder At Midnight
05. All We Need Is Blood
06. Dead Boys Don't Cry
07. Son Of A Wolf
08. Night Of The Werewolves
09. Phantom Of The Funeral
10. Die, Die, Crucified
11. Ira Sancti (When The Saints Are Going Wild)

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