Décidément la scène metal grecque ne cesse de proposer des choses intéressantes et ce n’est pas le Diable Bleu, grand amoureux des cultures méditerranéennes, qui dira le contraire. Néanmoins, je n’emmène pas mon estimé lecteur du côté de la scène black mélodique grecque (pour cela, c’est ce diable de Diable Bleu qui sera le meilleur guide) mais du côté de la scène heavy / stoner / rock psychédélique. La récente découverte de Villagers Of Ioannina City m’a encouragé à aller naviguer en Europe du Sud-Est. Planet Of Zeus possède déjà un patronyme incroyable et existe depuis bientôt deux décennies. Le line-up est constitué de Babis Papanikolaou (guitare, chant), Stelios Provis (guitare), Giannis Vrazos (basse) et Serapheim Giannakopoulos (batterie). Les hellènes ont déjà participé au Hellfest (2024) et sont donc déjà connus de certains fans, la présence sur la fameuse Valley ayant assuré une bonne visibilité.
Déjà l’artwork m’a surpris car on est presque l’imagerie égyptienne (jusqu’au titre de l’album) mais le visuel est très sympa, de même que le premier titre Baptized In His Death proposé comme de coutume désormais bien en amont de cette sortie. Un bon riff stoner, une bonne ambiance avec plusieurs voix harmonisées pouvant faire penser à un Alice In Chains. Ci-dessous la vidéo afin que le lecteur se fasse une idée (Nota Bene : le groupe aime à prendre son temps sur ses clips !).
Le stoner de Planet Of Zeus est vraiment de bonne facture, dynamique et le groupe avec ses presque vingt-cinq années d’existence sait y faire. Bien sûr, comme souvent, le genre stoner peine à se réinventer et Planet Of Zeus peine à éviter cet écueil. Le groupe a pourtant affiné son style mais cette problématique me semble inhérente à ce registre, par ailleurs très productif fournissant nombre de groupes. La production est bonne, ça joue bien, les guitares se font plaisir et les grecs assurent un excellent job. Il y a ce petit côté psychédélique renvoyant des influences 70’s qui plairont aux amoureux de cette décennie mais le groupe a un son plutôt moderne, propre. Bon tout ça pour dire qu’ils ne la jouent pas vintage ! Un groupe bien établi mais de qualité, pas assez connu dans la scène stoner à notre goût et dont la présence sur les routes françaises début 2025 (Toulouse, Bordeaux et Paris seront ainsi visités) ne rend l’intérêt pour ce groupe que plus recommandé. Et au passage une scène grecque en pleine forme (à laquelle on ajoutera 1000Mods autre belle surprise du dernier Hellfest) qui mérite d’être saluée et valorisée.