La scène death metal danoise progresse lentement mais sûrement, dans l’ombre. A l’image de ce digne représentant qu’est Phrenelith. J’avais déjà évoqué ce groupe lors de la chro de l’EP d’Ascendency, puisqu’ils ont un membre en commun. D’autres groupes de la scène, tels Undergang et Sulphurous, ont également une filiation avec Phrenelith.

J’ai découvert cette formation avec le split avec Spectral Voice, notamment en raison de la couverture, tellement marquante ; plus que la musique, finalement.
Puis est arrivé le premier album, le sombre et brutal Desolate Endscape, qui a marqué les esprits des plus alertes d’entre vous, certainement.

Et voici donc le second, Chimaera, qui reste sur un durée très courte (à peine plus d’une demi-heure), comme tout ce qu’a produit Phrenelith jusqu’ici. Mais ces quelques trente minutes sont d’une incroyable densité.
On remarque d’emblée que le groupe a calmé le ton, avec un son bien moins lourd, tendance plus blackisante que sur le prédécesseur. Il y a aussi des interludes acoustiques, des passages plus lents et plus légers, dira-t-on. Tout ceci contribue à aérer quelque peu le propos.
Mais au final, cet album n’en ressort que plus sombre et maléfique.

Même si Phrenelith n’est pas vraiment une machine à riffs, l’album est fort bien construit, car chaque compo trouve sa place, du court interlude instrumental au morceau de presque huit minutes.

Moins violent mais pourtant plus maléfique que son aîné, Chimaera est un monument de noirceur, d’une grande subtilité et qui se révèle véritablement au fil des écoutes, qui seront nécessairement nombreuses pour en apprécier toute la profondeur.

Tracklist de Chimaera :

01. Awakening Titans
02. Chimaerian Offspring - Part I
03. Phlegethon
04. Gorgonhead
05. Kykytos
06. Χίμαιρα
07. Chimaerian Offspring - Part II