Six années, c’est le temps qu’il aura fallu patienter pour les fans de Pelican en attente d’un nouvel album depuis Nightmare Stories (2019). Il y a eu un changement dans l’effectif avec le retour de Laurent Schoeder-Lebec qui a repris son poste de guitariste. Pour le reste, on garde les mêmes avec Trevor De Brauw à la guitare, Bryan Herweg à la basse et Larry Herweg à la batterie. Une section rythmique entre frères c’est gage de qualité. Je précise que ces trois-là sont aux affaires depuis 2021, que ce Flickening Resonance est le septième disque du collectif originaire de Chicago, que le groupe œuvre toujours dans un post-rock instrumental plutôt dark.
Pelican s’est fait une belle réputation en deux décennies avec des disques de qualité. Ayant débarqué dans la vague post-rock des années 2000, le collectif américain segmente mécaniquement son auditoire avec cette musique purement instrumentale à la diffusion forcément plus restreinte. Je n’ai à ma connaissance pas souvenir d’un hit radio en mode instru mais c’est à vérifier. Plutôt rock certes mais avec un son gras, épais, Pelican continue, c’est intéressant. Il y a pour autant une dimension éthérée, une réelle créativité et comme c’est très bien produit, le rendu n’en est que plus intéressant. Forcément, le modèle post-rock instru s’adresse à un public initié, fidèle, qui devrait retrouver ici un groupe qu’il affectionne et qui est encore au top musicalement. Avis aux amateurs.