Venus tout droit d'Australie et roulant leur bosse depuis 2002, les coreux de Parkway Drive n'en sont pas à leur coup d'essai avec ce cinquième album. Intitulé IRE, il fait suite à Atlas et Deep Blue. Ce n'est certes pas le groupe que je suis de plus près, mais j'ai toujours conservé un œil curieux sur leur carrière. En effet, c'est sans doute l'un des groupes de metalcore à la personnalité la plus marquée, presque caricaturale, immédiatement reconnaissable, mais toujours terriblement efficace.

Alors qu'en est-il de cet IRE ? Eh bien sans surprise, on a affaire au style reconnaissable entre mille du quintet. Pour ceux qui ne connaissent pas, voilà pour vous un bref topo : la lead vous joue une ligne mélodique bien sentie appuyée par des rythmiques hardcore bêtes et méchantes. Ajoutez par-dessus cela un chant hargneux et puissant, avec un grain assez typique, sans oublier les chœurs hardcore pour appuyer les temps fort. Maintenant vous avez une vague idée de ce qui vous attend, voyons ce qu'IRE a dans le ventre.

Comme souvent, on retrouve une proportion de mélodies et chœurs un peu trop sucrés à mon goût. Cette proportion reste cependant bien faible face à l'énergie qui se dégage globalement de l'album. Les rythmiques simples et les mélodies entraînantes mêlées avec un savoir-faire certain font passer les cinquante petites minutes que dure cet album avec une facilité déconcertante et éhontée. Car derrière la simplicité des structures se cache un sens du songrwiting assez fin. Chaque morceau se développe en proposant suffisamment de nouveauté pour montrer une réelle progression, mais suffisamment de répétitions pour rendre les morceaux percutants et identifiables dès la première écoute.

Certes, ça ne révolutionne rien du tout, mais c'est suffisamment bien foutu pour qu'on ne décèle aucun foutage de gueule, et c'est à mon avis ce qui compte le plus dans ce genre : la sincérité, spontanée et presque naïve. Alors, si en plus de cela, le groupe se sort les doigts pour nous pondre des morceaux un peu plus risqués tels que Writings On The Wall, associés à d'excellents moments disséminés tout au long de l'album, on ne va pas cracher dans la soupe.

Tracklist de IRE :

01. Destroyer
02. Dying To Believe
03. Vice Grip
04. Crushed
05. Fractures
06. Writings On The Wall
07. Bottom Feeder
08. The Sound Of Violence
09. Vicious
10. Dedicated
11. A Deathless Song