PARADISE LOST

Artiste/Groupe

Paradise Lost

Album

In Requiem

Date de sortie

21/05/2007

Style

Heavy-Metal mélancolique/lourd

Chroniqueurs

Damien, FX

Note (Damien)

17/20

Note (FX)

13/20

Site Officiel

http://www.paradiselost.co.uk/

CHRONIQUE (Damien)

Amis de la gaieté naïve et de la bonne humeur au revoir. Allez plutôt faire un tour à l'étage Tokio Hotel. Ici, c'est des tristes anglais de Paradise Lost dont il est question. Bien plus sombres et gothiques que bon nombre de groupes classés comme tels (non je ne donnerais pas de noms. Bon ok ils sont italiens et possèdent une chanteuse très jolie), Nick Holmes et ces compères reviennent deux ans après un album éponyme de très bonne facture qui appuyait le nouveau visage dévoilé sur l'excellent Symbol Of Life. Tout en étant dans la continuité de la recherche de ces chansons ultra sombres et prenantes, le groupe évolue et intègre un son gros comme ça, absolument parfait pour leur musique.

Paradise Lost pas assez métal ? Écoutez le titre d'ouverture : Never For The Damned et son extraordinaire riff totalement impérial rappelant fortement...Metallica ! Si les Four Horsemen From Hell avaient choisit de se la jouer gothique il y a fort à parier que cet album leur ferait une très sérieuse concurrence ! Les riffs et les solos se greffent naturellement sur la jolie robe noire et le chant moins propre qu'avant mais plus sincère nous emmène directement sous l'orage.

"Ash & Debris" pourrait sonner comme du sous-Paradise Lost mais cette lourdeur majestueuse le transforme en titre imparable et d'une telle tristesse qu'il ne peut que vous chambouler. Le rythme s'accélère pour le single The Enemy mais attention il n'est aucunement question de joie ici : "it's only pain and sadness and death". Voilà qui à le mérite d'être clair. Ce single rappelle "for all you leave behind" ou le génial "Symbol of life".

Puis sur le son des cloches d'une église abandonnée un soir de pluie, on plonge inexorablement dans ce malaise, dans ce malheur qui caractérise le groupe : Praise Lamented Shade se pose en véritable pièce maîtresse d'un noir absolu, doublée d'une puissance terrassante et d'une tristesse émotionnelle bouleversante.

Et c'est alors que le fantôme de Metallica réapparaît sur le surpuissant Requiem.

Décrire chaque titre est si simple que sa en devient compliqué. Le reste défile, plombant instantanément tout élan de bonheur, vous maintenant au fond du trou, en posant un regard réfléchit et désabusé voir désespéré sur la vie. Jusqu'à la fin, et ce Your Own Reality qui partait bien mais devient répétitif le groupe démontre que personne ne pourra jamais les égaler en terme de maîtrise, de composition et d'exécution de chansons gothiques prenantes et puissantes.

Alors en résumé voici un Paradise Lost majestueux, impérial, terrassant, supérieur et ô combien sombre. La très grande classe.

CHRONIQUE (FX)

Paradise Lost après plus de dix ans de carrière derrière lui revient avec un nouvel album "In Requiem", et scoop incroyable ! Ceux-ci ont décidé cette fois-ci de se situer dans un registre gai, enjoué et qui respire le bonheur pendant 45min... Ce trait de plaisanterie étant fait, redevenons sérieux, car bien sur que Paradise Lost, tout en évoluant, reste fidèle à lui-même dans son registre gothico-dépressif.

Ce qui est agréable avec Paradise Lost, c'est que malgré leur monde gothique, c'est-à-dire un univers sombre, où la seule teinte vive qui a droit de cité est le rouge sang, le groupe nous sert des riffs très puissants digne des meilleurs groupes de thrash. Les titres "Never for the damned", "The Enemy" ne pourront que convaincre les indécis.

L'écoute de cet album est aussi grandement facilitée par la qualité de la production, le son de cet album est très massif et en même temps très classieux, le mixage a été effectué est un travail d'orfèvre, cela ne souffre aucune contestation.. Tous les fans du groupe seront sans aucun doute conquis par le nouvel opus du groupe tellement Paradise Lost semble maîtriser son sujet et être sur de son fait.

Les titres de l'album s'enchaînent tous parfaitement et l'album coule sans qu'à aucun moment l'auditeur ne vienne particulièrement à tiquer sur un défaut flagrant. Mais force est d'avouer qu'au fil de l'écoute il peut tout de même il y avoir une certaine lassitude qui fait son apparition. Une fois le CD arrivé à son terme, la conclusion ne peut être que ce "In Requiem" est un bon album, mais le charme de l'album est moindre dans les dernières minutes que lors des premières. Du coup l'envie d'appuyer de nouveau sur la touche play n'est pas prédominante, afin que l'ennui qui commençait à faire son apparition en fin d'album n'enfle pas lors d'une autre écoute.

Au final Paradise Lost sort avec "In Requiem" un album réussi, le groupe sait où il en est et où il va, mieux que personne, mais celui-ci ne risque-t-il pas avec le temps de donner l'impression de tourner en rond, car même si le groupe a une volonté d'évoluer celle-ci n'est peut être pas assez flagrante. Mais la qualité des compositions sur lesquelles s'appuie Paradise Lost fera sans doute que beaucoup de personnes passeront largement outre cette lassitude. Au bout du compte le groupe devrait faire plaisir avec sa musique à pas mal de monde, et c'est là le principal, car il serait capricieux d'en demander forcement d'avantage.