Ozzy Bloody Ozzy, par Bane :
Eh bien nous y voilà, chers lecteurs. Ca fait déjà
quelques semaines que notre vénérable Ozzy a décidé
d’aller voir ailleurs s’il pouvait emmerder les anges et je me retrouve, comme un
crétin, devant mon clavier à chercher quoi dire. Lui, il aurait su. Il aurait dit un truc
du genre "gneumeuneugneugneu" (je vous le fais de mémoire, c’est pas facile). Ou alors il
aurait "alright now, clap your fucking hands" avant de gueuler "all aboaaaaard, hahahahaha". Ou alors il
aurait hésité et on aurait entendu un tonitruant "Sharooooooooon" dans tout le
bâtiment. Pas besoin de développer, rien qu’en lisant ces quelques citations, vous
avez entendu la voix du Ozz dans votre petite tête.
En fait, en disant ça, j’ai presque déjà tout
dit. Voyez un peu à quel point notre bonhomme est iconique. Alors bien sûr, on peut en
rajouter et dire ce que tout le monde sait déjà : Sabbath,
Paranoid, Symptom of the Universe, Sharon, Crazy Train,
Randy Rhoads, Zakk Wylde, Mama I’m Coming Home, The
Osbournes... Ozzy, bien aidé par sa manageuse de femme, aura su
être ce monument, cette icone, tout sa vie durant. Punaise, même sa mort restera dans nos
mémoires. Tiens, d’ailleurs, je dois me confesser : j’ai tué
Ozzy. Eh oui, pardon. Parce qu’à la veille du Back to the Beginning -
concert hommage qui est finalement devenu des funérailles pré-mortem -, j’avais dit
en rigolant "et là, comble de la classe, Ozzy va s’effondrer sur
scène, mort juste après avoir chanté pour la dernière fois". Je peux vous
dire que quand j’ai appris qu’il nous avait quittés, quelques jours après ce
concert, je n’en menais pas large. J’avais tué Ozzy, mince alors.
Pourtant, lui et moi avions un passif, jamais je ne l’aurais
tué volontairement. Aussi me dois-je de vous raconter notre première rencontre dont, et
c’est étrange, je me souviens. Toutes ces histoires me ramènent au lycée,
à une époque qui me paraît lointaine maintenant puisque, rendez-vous compte, Macron
n’était même pas président, ChatGPT n’était qu’un vague
délire de science-fiction et Johnny Hallyday et Lemmy
étaient encore en vie. Ce n’était cela dit déjà plus le cas de Dio.
Voilà, comme ça vous situez à peu près l’époque. Je
découvrais gentiment le metal, grâce à pas mal de curiosité personnelle et
à un sympathique camarade de classe qui passait la moitié de son temps avec un t-shirt
Iron Maiden et l’autre moitié avec un t-shirt Accept (je
précise qu’il en avait plusieurs différents, hein, il était propre). Ce
dernier m’avait filé un sacré paquet de musique. Pas des discographies
entières mais des sélections d’albums qu’il adorait. Il se fichait bien de
"l’importance historique" de tel ou tel truc, il voulait juste me conseiller des trucs qu’il
trouvait bien. Tiens par exemple il n’écoutait pas Sortilège mais
il m’a mis du H-Bomb dans les oreilles. Un genre de tape-trading 2.0, en somme.
C’est donc sur une énorme clef USB que je lui avais
confié pour qu’il la remplisse ras-la-tronche que j’ai trouvé un dossier
"Black Sabbath". Ouais, je connaissais de nom, je savais que c’était
important mais je n’en avais jamais entendu une note. J’ai donc cliqué sur le
dossier, dans lequel s’en trouvaient deux autres : "Heaven and Hell" et "Mob
Rules", deux albums dont je me suis régalé jusqu’à plus soif, faisant
de Children of the Sea l’un de mes chansons préférées au monde, ce
qu’elle est toujours. Mais, vous l’aurez remarqué, point de Ozzy
ici. Et non, chers lecteurs. Pendant quelques semaines, je disais à qui voulait bien
l’entendre - donc personne - que j’adorais Black Sabbath alors que je ne
savais finalement pas grand chose de ce groupe. Il aura fallu attendre l’intervention d’un
autre personnage pour faire avancer l’histoire. Et vous ne pouvez pas deviner de qui je
parle...
Vince Neil ! Si, si, je vous jure. A ce moment-là,
j’adorais - j’adore toujours - Mötley Crüe. Pour choper de la
musique, n’ayant aucun abonnement à quelque plate-forme et n’ayant pas non plus envie
d’abuser de la générosité de mon camarade susmentionné, j’avais
une application qui servait de bibliothèque mp3 avec des titres à
télécharger. Pas l’idéal mais eh, on faisait avec. Et donc, lors de
recherches de titres du Crüe, j’avais récupéré ce titre
: "Paranoid - Vince Neil feat George Lynch". Ce dernier, je le connaissais puisque mon camarade
adorait Dokken. Vous ne rêvez pas, amis lecteurs, j’ai découvert le
"vrai Sabbath" par une reprise de Paranoid. Faut bien commencer quelque part.
Et puis, quelques jours après, c’est mon père qui m’a filé une compile
de classiques hard rock qu’il avait trouvé à la médiathèque de son
taf. Sur cette compile, un paquet de trucs vachement chouettes : j’y ai entendu pour la
première fois du Led Zep, Highway Star, Free Bird et...
War Pigs, punaise, nous y voilà enfin !
Coup de cœur immédiat, bien entendu. J’avais
adoré la voix de Dio et le heavy épique des deux albums de
Sabbath que j’avais déjà écouté mais là,
c’était autre chose. C’était... mieux ? Je ne sais pas, mais ça me
parlait plus. Il y avait quelque chose de plus. C’était sombre, c’était
poisseux, c’était presque méchant. Et ce chanteur, bon sang ! Cet après-midi
là, cette semaine là sans doute, j’ai dû écouter War Pigs
à peu près un million de fois et j’ai harcelé mon camarade pour qu’il
me file cet album de Sabbath que je ne connaissais pas. "Ouais, c’est culte, mais
avec Dio c’est vachement mieux", qu’il m’a répondu. Non, mon
pote, tu te trompes, vous vous trompez tous. Ce gros nul d’Ozzy, qui n’a qu’une
demi-octave, qui n’articule pas toujours, qui se contente de suivre le riff... ce gros nul, en
fait, c’est un put*in de titan.
Paranoid, l’album, a tourné tellement de fois dans
mes oreilles cette année-là. Le nom de Black Sabbath a eu
l’illustre honneur d’être noté tout en haut de la page de garde de mon trieur
de lycéen, sur laquelle mes groupes étaient organisés de haut en bas, par ordre
décroissant d’amour que j’avais pour eux. Maiden,
Judas, Metallica et Motörhead se sont vus
rejoindre par le Sab, plus haut que tous les autres. Evidemment, aujourd’hui, je
ferais un peu de place pour Led Zep ou les Beatles, mais eh,
j’avais 16 ans.
Coïncidence amusante, c’est à ce moment-là que
13, le dernier Sabbath, est sorti. Je me suis rué dessus,
forcément. Et ne connaissant vraiment qu’un seul album du groupe - et quelques titres ici
et là -, je l’ai adoré, forcément. Ce qui fait que, même s’il
n’est pas toujours tout à fait adulé, il garde une place particulière dans
mon petit cœur et je l’aimerai toujours beaucoup (comme un certain Aftershock de
Motörhead, même si ce dernier est un excellent album qui n’a pas
besoin de ma subjectivité pour briller).
Bien sûr, j’ai ensuite remonté tout le reste, les huit
albums de Sabbath avec Ozzy. Et ceux sans lui. Et même si certains sont tout
bonnement excellents (les quatre avec Dio, mais aussi Headless Cross par
exemple), les sept premiers demeurent mes préférés - oui, je zappe honteusement
Never Say Die. Des albums que j’aime sacrément fort -que dis-je, que je
vénère littéralement- avec un chanteur que j’aime sacrément fort
aussi, pour un paquet de raisons. Malgré tout ça, je n’ai jamais autant
accroché à sa carrière solo. Il y a de formidables disques (en gros : les deux
premiers et The Ultimate Sin), des bons auxquels j’ai du mal à accrocher
(Bark, Wicked, Tears), des trucs catastrophiquement nuls (Under Cover, à la
limite de l’écoutable) et même une fin de carrière franchement réussie
avec le très sympa Patient Number 9. Mais rien qui n’arrive à la cheville
du grand Master of Reality, un des meilleurs albums de l’histoire.
Et tout ça, c’est sans parler de la personnalité
tellement particulière du sieur Osbourne, cette espèce de clown
complètement cinglé, qui n’a jamais hésité à faire marrer toute
l’assemblée quand il le pouvait. Je ne vais pas détailler, des tonnes et des tonnes
d’extraits divers et variés ont tourné sur tout internet quand il nous a
quittés... Mais quand même, des phrases comme "Bubbles ? Oh, come on, Sharon, I’m
Ozzy Fucking Osbourne, the Prince of fucking Darkness" me feront toujours mourir de rire. Chanteur
flippant, rockstar, clown hilarant : ce type savait tout faire quand il s’agissait de divertir son
public, amener un petit peu de joie à nos existences un peu ronflantes et - surtout - faire
toutes les conneries super dangereuses qu’on n’aurait jamais osé faire.
Voilà, j’ai réussi à écrire, à
beaucoup écrire. Sans rendre hommage à Ozzy, ce qui était pourtant
le but initial du projet. Un échec cuisant, donc. Vraiment ? Parce qu’en vous racontant
tout ça, c’est des dizaines de souvenirs qui remontent dans mon petit cerveau. Et
probablement dans le vôtre. Et c’est une irrésistible envie de balancer Hole in
the Sky dans les plus brefs délais qui s’empare de moi. Et probablement de vous.
Finalement, les souvenirs et la musique jouée bien fort, n’est-ce pas là la
meilleure façon de rendre hommage au Madman ? Je crois bien que si. Allez, hauts
les cœurs et...
CLAP YOUR FUCKING HANDS, I CAN’T FUCKING HEAR YOU !
Thank you, goodnight, we love you all par Blaster
:
Ozzy, tu as été l’un des premiers. Un pionnier du Heavy
Metal, évidemment, nul ne l’ignore... mais, de façon plus personnelle pour moi,
l’une des premières figures emblématiques qui ont marqué mon
éducation musicale "Metal". Je ne vais pas mentir et réécrire l’Histoire,
tu n’es pas celui qui m’a mis le pied à l’étrier. En 1990,
c’est Yngwie Malmsteen qui s’en est chargé... rapidement suivi de Metallica, Iron
Maiden, Scorpions et deux trois
autres. J’étais collégien en classe de 4e. Quelques mois plus tard, lors
d’un beau jour de l’année 1991, je suis tombé sur ton album live
Tribute (que mon père avait emprunté à la médiathèque
de l’entreprise dans laquelle il travaillait à l’époque). J’avais
quatorze ans. Et là, coup de foudre ! Cette intro (Carmina Burana) suivie de I
Don’t Know, puis Crazy Train... Wow ! Les riffs et solos
de Randy Rhoads... Ta voix très particulière aussi, pas
forcément proche des canons du genre mais très singulière. Je l’ai
écouté en boucle, ce disque ! Dans les mois qui ont suivi, il m’en a fallu plus, je
me suis acheté (ou me suis fait offrir, je ne me souviens plus bien) un coffret réunissant
trois de tes albums studio : Bark At The Moon, The Ultimate
Sin et No Rest For The Wicked. Je suis devenu accro. Peu à peu, en
feuilletant des magazines, visionnant des vidéos, échangeant avec des amis, j’ai
découvert ta personnalité hors-normes, ton extravagance, tes frasques
légendaires... Tout cela m’a un peu amusé et fasciné à la fois. A
partir de là, tu ne m’as plus quitté, je me suis petit à petit procuré
tout le reste de ta discographie solo (oui, pas trop de Black Sabbath à cette
époque, je le confesse, j’ai eu beaucoup plus de mal à accrocher aux aventures du
groupe légendaire qui t’a révélé au monde) et j’ai
dévoré ton œuvre avec avidité. Tout ce que tu as sorti entre Blizzard of
Ozz et No More Tears a tourné sur ma platine CD jusqu’à ce que
j’en connaisse la moindre note.
Impossible de compter les heures à faire du air guitar
(règle, manche à balais, le vent... tout ou presque faisait l’affaire) en
écoutant tes classiques dans ma chambre d’ado. Je suis même devenu très bon
dans l’imitation du solo de No More Tears, je crois... Avec des potes, on te singeait
souvent aussi, à gueuler des "Let the madness begin", "Let’s go fucking crazy" ou "Thank
you goodnight, I love you all", en se moquant un peu parfois (le rendu était d’ailleurs
plus proche de la voix du grand-père dans Les Simpson
qu’autre chose)... On tapait frénétiquement dans nos mains et on faisait
des sauts de crapaud dans mon salon... Donc oui, on se moquait un peu mais on t’aimait. La
tendresse et le respect n’étaient jamais loin. Le côté "Prince des
Ténèbres", on ne l’a jamais pris au sérieux, hein... C’était de
la blague mais ça apportait tout de même une légère touche d’occulte
(mais surtout de légèreté, voire de grand-guignol) dans nos existences. En quelques
temps, tu étais devenu mon artiste préféré, celui que
j’évoquais irrémédiablement quand je me référais au genre
musical que j’avais découvert l’année précédente. On a eu des
différends bien sûr, dans la deuxième moitié des années 90 notamment,
un peu à cause d’Ozzmosis, cet album qui m’a déçu. Et
puis, à cette époque, j’ai découvert tellement d’autres groupes et
styles... Oui, j’ai fricoté avec d’autres, j’ai eu de nouveaux "groupes
préférés". Cependant, je ne t’ai jamais tourné le dos et j’ai
continué d’acheter tes albums, jusqu’à Patient Number 9, ton
dernier opus qui, ma foi, après quelques errances, s’est révélé une
conclusion tout à fait honorable à ta carrière de folie. Je n’ai pas toujours
été aussi passionné qu’au début de notre relation, c’est vrai...
mais je ne t’ai jamais perdu de vue. Fidèle jusqu’au bout.
Et c’est sans doute pour cela (et bien d’autres choses
encore... mais je ne vais pas écrire un roman) que le 22 juillet dernier, j’ai dû
marquer une pause. J’ai d’abord eu la réaction que j’ai à chaque fois
que j’apprends la mort d’un artiste que j’apprécie, c’est à dire
sans grande effusion... un "merde", une petite mine contrariée, quelques pensées,
souvenirs... et ça repart. Sauf que là, ça n’est pas reparti.
L’émotion m’a cueilli de façon plus forte que d’habitude, je me suis
fait surprendre. On n’était pourtant pas intimes. Je n’ai pas perdu un "proche".
J’ai réécouté des vieux morceaux, raconté des souvenirs à ma
femme et mes enfants, j’ai eu les yeux un peu humides... Toute mon adolescence m’est revenue
en pleine tronche. Le lendemain, alors qu’on sillonnait les routes de l’Italie, on a mis
quelques classiques dans la voiture : Mr. Crowley, Crazy Train, No More
Tears, Diary of a Madman... et j’ai refait du air guitar comme au
bon vieux temps (j’étais côté passager, je ne suis pas totalement
irresponsable, ho !). Merci pour tout, Ozzy. Les souvenirs de ma jeunesse avec toi
à mes côtés resteront, je te dois des milliers d’heures de plaisir, le monde
du Heavy Metal te doit bien plus que cela. Tu as toujours été là, tu as vécu
tellement de vies, tu aurais pu mourir tellement de fois... on s’était habitué, on
avait quasiment fini par croire que, oui, tu étais immortel. Une vraie légende en somme...
presque disparue sur scène, quelques jours après ton dernier concert à Birmingham.
Thank you, goodnight... we love you all.
Ozzy, venu en voisin ? par KABET :
Un ange est passé ? Whoua ça commence mal mon truc. En
même temps, suis-je le mieux placé pour placé du Ozz ?
Sûrement pas vu les magnifiques hommages ci-dessus, mais il faut bien avouer que je ne suis pas
non plus le plus capé ni le plus décoré pour parler de cet immense artiste. Et puis
je suis si jeune que les premières années du Sab’ m’ont
forcément été racontées. Je n’étais pas né dans les
années 70 (tout du moins au début), on ne pensait même pas encore à moi qui
ne vit la lumière qu’à la fin de cette décennie. C’est donc grâce
aux souvenirs paternels et autres anecdotes que j’ai pu découvrir très jeune la
musique de Black Sabbath, car, oui, et faut pas déconner non plus, j’ai
bel et bien été bercé par la musique d’Ozzy, non mais ! Et
quoi de mieux comme hommage que de rappeler une toute petite anecdote, une légende urbaine
tourangelle, qui, comme tout le monde le sait, n’est pas une terre de metal, c’est le moins
que l’on puisse dire ! C’est donc pendu aux lèvres de mon père que je me
délecte à chaque fois de cette anecdote que voici.
Nous sommes en 1970 à... Esvres-sur-Indre (ça ne
s’invente pas). Bourgade paisible du Sud Touraine qui a cette époque avait fait venir
Gong (et Magma de mémoire) à la salle des
fêtes. Black Sabbath aurait dû être le suivant. Mon père et
toute une série de potes sont bien sûr dans les starting blocks pour cet
évènement mondial (enfin pas encore mais presque), non mais... Black
Sabbath à Esvres-sur-Indre ! Et comme les réseaux sociaux,
l’informatique, et même la télé ne sont pas légion (voire
n’existent pas, pour certains d’entre eux), c’est une rumeur qui circule comme une
trainée de poudre, difficilement vérifiable, mais avec tellement d’espoir que tout
le monde y croit. Et puis quoi ! Gong est bien venu, alors pourquoi pas Black
Sabbath qui décolle tout juste avec son deuxième album ? La finalité
sera moins glamour puisque... oui, ça a capoté (les pouvoirs publics, l’orga...).
Dommage pour tous ceux qui ont attendu, y ont cru et en parlent encore aujourd’hui, 65 ans
après. C’est dire si cela aurait marqué les esprits. Cela restera comme une sorte de
légende urbaine qui m’a toujours fait marrer et qui montre l’immense talent
d’Ozzy et le souvenir qu’il a laissé. Une marque
indélébile.
Ozzy a l'insu de mon plein gré par Didier :
Vétéran Didier au rapport ! Que faisiez-vous le soir du 7 juin 1981
?
Oh purée ! Voyons voir… j’avais 17 ans, j’étais assis avec
un pote au septième rang d’un concert au Coliseum de Houston (où nous habitions avec
mes parents à l’époque). Après une intro de Carl Orff, je
découvrais, ébahi, Ozzy Osbourne pour la première fois.
C’était la tournée Blizzard of Ozz, la première
d’Ozzy en solo après la sortie de son album en 1980. A ses
côtés, on trouvait l’ex batteur d’Uriah Heep, Lee
Kerslake, le bassiste Bob Daisley et le guitariste Randy
Rhoads. Ce soir-là, la setlist comportait des titres de Blizzard of
Ozz bien sûr, mais aussi de Diary of a Madman (qui sortirait quatre mois plus
tard) et, cerise sur le gâteau, quelques titres de Black Sabbath. Je ne le savais
pas encore mais le phénoménal guitariste disparaitrait tragiquement moins d’un an
plus tard. Je ne le savais pas encore non plus mais j’avais vu un concert que personne
n’aura eu la chance de voir en France, ni en Europe d’ailleurs (sauf quelques veinards du
Royaume-Uni). Ça s’appelle avoir du bol, car le plus incroyable dans tout ça,
c’est que nous étions surtout venus pour voir la première partie :
Mötörhead. Lemmy et son groupe tournaient alors pour Ace
of Spades. Sacrée soirée !
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