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Overkill
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C H R O N I Q U E SoufCeci n'est pas une chronique. Il s'agit d'un manifeste. Je l'ai intitulé "la Suprématie du Riff". Pompeux ? A n'en point douter. Prétentieux ? Assurément. Mais on ne peut plus vrai. Je citerai de mémoire Ronnie James Dio qui, dans une interview réalisée lors du tournage d'un documentaire sur le Heavy Metal dont le titre m'échappe, a dit : "l'essence même du Metal, avant toute chose, c'est le Riff". Grandiose, n'est-ce pas ? Mais pourquoi, me direz-vous, insister sur cette question du riff ? Parce que primo, que ce soit dans toutes ses déclinaisons, qu'il soit rythmique, mélodique, lourd ou frénétique, le riff est ce qui meut le Métalleux avide de sensations primitives, viscérales et brutales. Deuzio, il est des albums qui, dès les premières notes, vous confrontent à cette incontestable vérité. Il s'avère que je suis en possession d'un de ces albums. Un titre évocateur : Ironbound. Un groupe de renom : Overkill. Bobby "Blitz" Ellsworth et ses comparses offrent à l'univers du metal un album dans la plus pure veine du Thrash / Speed Metal; un album qui fourmille de riffs dévastateurs pour les esgourdes non averties. Les compositions sont riches de nombreux ingrédients qui en font toute la sublime saveur : intro en arpèges sombres, solis supersoniques, guitares jumelées, voix nerveuse et hargneuse, breaks, section rythmique submergeante, mais surtout, et j'en reviens par ce biais à l'idée première de mon propos, des riffs diversifiés, tantôt sauvages, tantôt légers, mais toujours accrocheurs, et ce sur l'ensemble des pistes, au nombre desquelles s'inscrivent des hits en puissance tels que The Green and Black, Ironbound, The Goal is your Soul ou encore The Head and Heart : no fillers, all killers ! Du riff, encore du riff, toujours du riff, et le Metal est sauvé !
C H R O N I Q U E Blaster of MuppetsDisons-le d'entrée de jeu et ne créons point de suspense inutile: Overkill est (enfin!) bel et bien de retour avec cet excellent Ironbound. Les thrasheurs New-Yorkais n'ont jamais abandonné leur poste et sont restés vaillants et fidèles à leur style depuis maintenant 25 années de carrière. Leur productivité n'a jamais battu de l'aile, d'où une qualité plus ou moins fluctuante selon l'inspiration ces dernières années. Ironbound est leur seizième album, et il est (et de loin) le meilleur que j'ai entendu depuis bien longtemps. Je n'en attendais pas tant... Car même si je me suis toujours intéressé à la carrière du groupe et possède 5 ou 6 de leurs productions, je ne suis pas non plus un "vrai" aficionado (comprenez par là celui qui suit son groupe fétiche contre vents et marées et achète le nouvel album quelque soit sa qualité). J'aime bien en écouter de temps en temps, et j'ai eu ma période Overkill il y a quelques années de cela... mais pour me pousser à l'achat, le groupe doit livrer quelques chose de très bon, pas un disque juste sympa, non... ça ne suffit pas... je ne suis pas assez fan pour ça. C'est ainsi qu'en écoutant attentivement les récentes offrandres de ces thrasheurs américains parues ces dernières années (Killbox 13, ReliXIV ou Immortalis), je n'en ai acheté aucune d'entre-elles. En revanche, avec Ironbound, mon porte-monnaie va se laisser solliciter sans résistance aucune. Pourquoi donc? C'est très simple. Ironbound dépote. Il tabasse, il charcle, il poutre, il défouraille même... Et, inutile de le nier, c'est exactement ce qu'on attend d'un album d'Overkill ! On peut apprécier une certaine finesse ou subtilité et aimer se lancer dans l'écoute de compositions plus alambiquées ou délicates selon l'humeur du moment... mais pas là, pas maintenant. Car c'est l'heure du headbanging sur des riffs acérés, de la double grosse caisse soutenue pas d'imposantes lignes de basse (au son toujours bien mis en valeur, c'est une constante chez le groupe), des cris de Bobby sur des tempos effrénés... et c'est bon ! Ces messieurs ont retrouvé le feu sacré et on ne les avait pas entendus en si grande forme depuis Bloodletting (sorti en 2000) ou W.F.O. en 1994. Il aura fallu donc attendre 10 ans, voire 15... mais ça valait le coup. Ironbound est plus rapide, plus méchant, plus efficace (avec de meilleurs riffs) et mieux produit que ses prédecesseurs. Il n'entend pas renouveler le genre ou vous émouvoir mais bel et bien vous faire bouger la tête et les pieds en rythme. Headbanging is back ! Un petit descriptif (non exhaustif)? On commence fort avec The Green and Black avec une intro basse/guitare assez calme... mais c'est le calme avant la tempête. Dès le premier titre, tout est dit. 8'12 tout en changements de rythme, riffs très affutés et section rythmique dévastatrice. Bon, je vais m'arrêter là et vous laisser un peu de surprises et de découvertes. Les fans du groupe peuvent se ruer sur Ironbound dès sa sortie (patience, il n'arrive pas avant le 29 janvier), la déception me semble absolument impossible. Quant aux autres qui ont peut-être un peu abandonné (tout comme votre serviteur) le groupe ces dernières années, ils seraient bien avisés de venir jeter une oreille sur cet album et se faire surprendre. Il ne s'agit peut-être pas de votre groupe préféré, et ce n'est d'ailleurs pas le mien (soyez donc assurés de mon objectivité), mais dans le genre, je ne vois pas comment ils pourraient faire mieux. Overkill partira en tournée et passera par la France au mois de février (le 18 à Lyon, et le 23 à Paris), il faudra y être: claque assurée ! C'est beau (et inattendu) de fêter 25 ans de carrière ainsi. Le mot de la fin: YOU CAN'T KILL OVERKILL !!! |
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