Il suffit de pas grand-chose : une pochette un brin futuriste, un groupe de metalcore aux relents electro et voilà que ma curiosité est piquée au vif. Donc bienvenu dans l’univers de One Morning Left, groupe de Metalcore aux influences hardcore et electro comme je viens de le dire, fondée en 2008 à Vaasa en Finlande et qui nous offre là son cinquième album qui, une fois qu’il aura tourné sur votre platine, risque fort de ne plus en partir tant il est addictif, mais je vais un peu vite en besogne. C’est donc cinq lascars légèrement déjantés, Leevi Luoto à la guitare et au chant, Miska Sipiläinen à la basse, Mika Lahti au chant, Juuso Turkki à l’autre guitare et Dennis Hallbäck derrière les futs qui forment le noyau de One Morning Left, et surtout nous envoyer des kilos de mandales en veux-tu en voilà.
Il faut déjà souligner que ce Neon Inferno est super bien produit et mixé, bourré de sons parasites qui vont donner de la couleur à l’ensemble par petites touches (ou grosses taches) dans leur univers hardcore. Parce que oui on va parler hardcore un peu car, même s’ils arrivent à caser des éléments electro, ça reste dans la première partie de l’album bien bourrin, et ce dès l’enchainement Emerald Dragon / Tonight bien trouvé avec un chant hurlé et un son puissant, accouplé de claviers posés au millimètre sur l’ensemble. Si on rajoute un refrain sympa sur Tonight et un solo aux petits oignons, on peut dire qu’on frise le grand art d’entrée.
Ce son très singulier se retrouve aussi sur Neon Inferno (Paradise), toujours avec ce chant hurlé et un jeu de frappe de Dennis Hallbäck à tout péter, même si la présence de beat electro est plus importante ici. On sent l’influence Bring Me The Horizon par moment et ça fonctionne à merveille. Dur de rester insensible à ce titre. La première partie de cet album parfaitement réussi va laisser place à un travail différent après le titre de transition Réunion qui pousse les claviers connotés eighties avec la brutalité du core, et surtout un formidable pont avec ce qui va suivre.
One Morning Left opère un virage sur la seconde partie de son LP avec des titres plus mainstream tant dans le jeu que dans le chant, avec une influence Royal Republic sur 3, 2, 1, GO ! et Summerlovin. C’est un peu déjanté et foufou, très rock sans que le groupe se prenne au sérieux. Le genre de titre bien frais, garçon avec deux glaçons svp.
On retrouve cette couleur musicale sur Tokyo Love qui reprend mêmes codes, le groupe enchaine les titres avec une telle variété qu’on en reste sur le c…(moi en tout cas c’est sur). Ils s’offrent même le luxe de faire une cover de Beat It de Michael Jackson, mais pas une simple cover, non LA cover magistrale. Sortie de nulle part, avec un grand respect de la mélodie originale, entre gros riffs de guitare, beat electro, chant hurlé et chanté, jusqu’au solo repris à la perfection ou presque, dont je n’ose rappeler à nos assidus lecteurs que l’original est signé Eddie Van Halen. La voici en cadeau :
Le groupe parachève son œuvre avec une version acoustique du single Summerlovin, plutôt sympathique même si personnellement ce n’est pas le titre le plus marquant de cette galette réussie du début à la fin. J’aurais commencé cette écoute à la renverse, et pour me relever ça risque d’être compliqué. Un excellent album !
Tracklist de Neon Inferno :
01. Emerald Dragon (feat. Jake Luhrs) 02. Tonight 03. Ride Till I Die 04. Neon Inferno (Paradise) 05. Maverick 06. Reunion 07. 3, 2, 1, GO ! 08. Summerlovin (feat. Olli Herman) 09. Michael The Knight 10. Tokyo Love 11. Beat It (Michael Jackson cover) 12. Ruby Dragon (Van Derand remix) 12. Summerlovin (feat. Olli Herman)(Van Derand Remix)