NINE INCH NAILS

Artiste/Groupe

Nine Inch Nails

Album

Year Zero

Date de sortie

17/04/2007

Style

Metal Indus

Chroniqueur

FX

Note

16/20

Site Officiel

http://www.nin.com/

C H R O N I Q U E

Trent Reznor avait attendu sept longues années avant de sortir de son mutisme (en d'autres temes quitter la Nouvelle Orleans) et de sortir "With Teeth", aujourd'hui c'est avec joie qu'il nous aura fallu attendre à peine deux ans avant la sortie de "Year Zero", le nouvel opus de Nine Inch Nails. NIN s'est fait un nom en excellant dans un métal indus complexe et torturé, habitude qui avait été quelque peu changée avec le précédent album beaucoup plus direct et accessible que ses prédécesseurs. Ce "Year Zero" annonce-t-il un nouveau départ ?

L'album s'ouvre sur une intro, "Hyperpower !", qui semble s'arrêter là où Reznor nous avait laissé il y a deux ans, pour ensuite se conclure dans un univers extrêmement chaotique, qui pourrait ressembler à un retour aux sources. Mais monsieur Reznor n'est pas à une contradiction près, et c'est d'ailleurs là tout l'intérêt de ce type de personnage, car le disque enchaîne sur les titres les plus "dansants", comme "Survivalism" qui est sans nul doute le hit de l'album, c'est rythmé, et le refrain écrase tout sur son passage tel un rouleau compresseur. Pas de surprise sur le fait qu'il s'agisse du premier single. Ensuite c'est un mid-tempo d'une grande efficacité dont nous gratifie NIN avec "The Good Soldier", ce titre rappelle le don que peut avoir Reznor pour nous sortir une musique qui est à la fois diablement complexe et malicieusement efficace.

Le retour aux sources annoncé semble se dessiner avec "Me, I'm not", l'ambiance est difficilement exprimable, si ce n'est que de dire que c'est du NIN, point barre ! Et ce qui est typique également de Mr Trent c'est son côté déroutant, celui-ci nous emmenant dans de nombreuses directions et pouvant faire ensuite volte face à tout moment, comme le montre l'enchaînement "My Violent Heart", "The Warning", c'est-à-dire un morceau simple et efficace suivi directement d'un morceau beaucoup plus torturé et confus.

Mais cette dernière ligne directrice semble pourtant devenir le fil directeur de la dernière partie de l'album, ce qui fait qu'une certaine lassitude peut s'installer, à moins que cela ne vienne de la durée peut être quelque peu excessive de l'album (plus d'une heure) pour une musique de ce type. Les expérimentations pouvant conduire certains non-néophytes à l'overdose. Cette facette de cette galette est aussi une preuve que le travail complexe de NIN ne peut pas se digérer en quelques écoutes, et qu'au départ les écoutes de "Year Zero" en plusieurs fois seront peut être de mise.

Que dire au final, avec le (trop) peu de recul que j'ai pour écrire tout cela, c'est que ce nouvel album est une réussite sans aucun doute possible. NIN a, comme à son habitude, tout fait pour ne pas nous mâcher le travail, mais a su intelligemment le parsemer de certains titres d'une efficacité rare afin que l'auditeur ne se perde pas complètement en route de son long cheminement que représente la découverte de ce "Year Zero". NIN semble répondre à une règle immuable : l'album raté ne peut pas exister. Ceux qui connaissent le génie dont peut faire preuve Trent Reznor ne pourront qu'acquiescer.