Désormais un peu plus stabilisé au niveau de l’effectif, Nile revient avec un nouvel effort, cinq ans après un Vile Nilotic Rites de haute facture qui avait beaucoup plu au compère Ignatius. Moins connaisseur de ce death violent hyper technique et rapide à souhait, j’ai fait appel à un ami. Un bon connaisseur du groupe américain toujours drivé par un Karl Sanders pour qui les années semblent passer sans qu’il ne réduise la voilure. Le grand blond affiche désormais six décennies au compteur et alors qu’on pourrait penser qu’il n’a plus la capacité / volonté de proposer une musique aussi intense, le bougre continue de nous défoncer musicalement. Inlassablement. Il est toutefois intéressant de noter que Karl Sanders semble s’interroger légitimement sur la capacité du groupe à continuer d’assurer en live le poids des années n’aidant pas. Eternelle question de « quand arrêter ? » mais, nous le verrons, la question ne semble pas se poser à court terme pour Nile qui a encore assuré un très bon show en terre clissonnaise en Juin dernier.
Il est vrai que l’impressionnant George Kollias derrière son kit lui permet de maintenir un fort niveau de violence et quand bien même l’influence égyptienne est toujours plus réduite à portions congrues, le groupe reste tribal, alterne parties ultra rapides et passages lourds comme sortis d’outre-tombe. Ça blaste toujours comme il faut, ça crie sévère, Nile déroule un Brutal Death technique somme toute classique mais toujours aussi impressionnant. Nile continue de bosser à domicile dans la Caroline du Sud natale et on retrouve toujours Mark Lewis qui semble un fort point de repère pour le groupe. Le temps passe, invariablement et sans pitié pour les Hommes, mais Nile poursuit son œuvre de destruction massive, n’affiche aucune baisse de régime ce qui est juste épatant car le brutal death des américains est d’une exigence folle, d’une grande ambition technique. Un nouveau bon disque pour un groupe impeccable, à saluer pour sa constance sans faille et sa dévotion à une musique death qui décidément offre une longue vie de créativité à certains de ses meilleurs représentants.
Tracklist de The Underworld Awaits Us All :
01. Stelae Of Vultures
02. Chapter For Not Being Hung Upside Down On A Stake In The Underworld And Made To Eat Feces By The Four Apes