Les retrouvailles avec Murina, que j’avais connu avec l’EP 4 titres qui était aussi sorti sur Araki Records en 2020. Wave The Brain posait déjà les bases d’un noise rock teinté d’indie, de grunge le tout dans une démarche très punk.
J’étais un peu passé au travers de l’évolution discographique du groupe et c’est la sortie de ce nouvel album sur Araki Records qui m’a fait me rappeler de ce groupe. Et je me rends compte que le groupe n’a pas chômé, un autre EP, 6 titres, est sorti en 2021. Stuff Galore est la suite logique, sonore et musicale, de Wave The Brain. En 2022 le label Muzai Records propose en digital uniquement les Feeel Sessions captées dans les conditions du live par Beteve TV Catalonia.
Et voici donc le premier album de Murina, et là le bon en avant est spectaculaire.
Déjà, un troisième membre a rejoint Martina De Lugnani à la basse et au chant et Laura Vainio à la batterie, Inigo Torio complète en effet le duo avec sa guitare. A noter également la participation de Daniel Gil au synth sur Zu Eta Zu et Koti.
Petit récap, Murina est un groupe Italien basé maintenant en Espagne, cet album a été enregistré à Barcelone.
Le groupe a clairement progressé, à tous les niveaux.
Le ton se durcit par rapport à l’EP, le son est meilleur aussi, une meilleure prod, le chant est plus nerveux aussi, plus éraillé dans la voix. Dès que la voix arrive sur Sugarfree ça saute aux yeux qu’on a à faire à un groupe confirmé maintenant tant la maîtrise vocale couplée à des compos emballantes nous apporte beaucoup de bonheur aux oreilles. Ce même sentiment s’étalera sur la totalité de ce remarquable album qui alterne intelligemment entre morceaux très nerveux, un noise rock incendiaire flirtant avec le punk rock. Puis des morceaux plus mélodiques comme Zu Eta Zu, ce morceau est chanté en Espagnol, ce n’est pas le seul de l’album. Le chant en Anglais ou en Espagnol apporte d’ailleurs une belle variété qui colle parfaitement à l’ambiance du disque pour les deux langues. Autre point notable et particulièrement apprécié sur ce disque, la vraie place laissée à la basse de Martina, comme c’est le cas sur les deux morceaux qui se suivent, Wild City Human Sick et l’excellent Dolor Sin Rencor.
Un brûlot noise rock incendiaire absolument génial de hargne et d’énergie. Koti, le dernier titre de l’album a aussi ses bons moments de basse. Ce titre plus mélodique laisse entrevoir le côté plus sombre et mélancolique du groupe.
C’est plaisant d’être chroniqueur quand tu suis un groupe à ses débuts, ses balbutiements qui sont déjà bons et que tu te dit tiens ce groupe a un sacré potentiel, et tu retrouves le groupe des années plus tard et tu te dit waoh ! Ils l’ont fait ! Non seulement ils ont tiré profit de leur potentiel mais ils ont même dépassé les attentes.
Murina offre un sacré putain d’excellent album qui sera pas loin des révélations de l’année.