J'ai découvert Mors Principium Est dans un festival. Au loin, alors que je conversais gentiment avec mon pote, une musique captait irrésistiblement notre intérêt. Merci au passage au show de Sonata Arctica qui nous emballa si peu que nous désertâmes la Main Stage du Summer Breeze. Musicalement, la puissance et les mélodies de Mors Principium Est firent mouche pour moi. Je fonçai devant la scène histoire de voir de plus près ce groupe. La suite n'a rien de très original, mon moteur de recherche Internet à l'appui puis découverte du groupe. Du Death Mélodique avec un nom en latin, j'aurais déjà pu deviner seul qu'ils étaient finlandais.
Formé en 1999, Mors Principium Est possède déjà le nom de groupe le plus original qui soit. En langue de Jean-Baptiste Poquelin, cela signifie "la mort n'est qu'un commencement". Pour un groupe de death mélo, voilà un chouette nom, bien adapté au style. En terme de line-up, ça devient plus compliqué. Si le chanteur Ville Viljane est aux affaires depuis 2000, c'est moins simple aux autres postes, surtout aux guitares. C'est Andy Gillion qui tient le poste depuis 2011. Le type est anglais et a bossé avec un Jeff Loomis. Pour le reste du groupe, on a affaire à des musiciens live. Sachant que le groupe ne tourne plus depuis 2017, vous l'aurez compris : nous voici face à un duo !!
J'avais beaucoup apprécié Dawn Of The 5th Era (2014) et sa doublette Leader Of The Titans - We Are The Sleep mais un peu moins Embers Of A Dying World (2017), plus prévisible. Ce reproche est régulièrement fait à Mors Principium Est, il est clair que la formule du groupe est assez référencée. Personnellement, ça me va, je trouve ça excellent mais ce point peut revenir chez d'autres. Vous voilà prévenus. C'est à mon sens la seule réserve audible car pour le reste, ce disque est une bombe. On trouve tout ce qui fait la grandeur de ce style de musique. Une grosse énergie, des riffs de guitares bien solides et entraînants, des mélodies incroyables et un chant bien agressif, typique du genre. Le rendu est idéal avec un excellent équilibre énergie / mélodie. Les vocaux de Viljane permettent de ne jamais tomber dans le "trop" et les guitares sont d'une belle intensité. Ce Andy Gillion est une pointure, aussi à l'aise en rythmique qu'en solo et toujours inspiré... c'est technique et racé. L'impressionnante March To War se chargera d'appuyer mon propos sans problème (cette rythmique !! Dévastatrice).
Il y a également une touche symphonique, ce qui peut d'ailleurs rapprocher ce groupe d'un Children Of Bodom (enfin d'un Bodom After Midnight, que je me mette à jour !) auquel on pense parfois. Mors Principium Est offre en plus une formule plus aboutie (eh oui, je vous l'ai dit, j'adore ce groupe !) et une démarche plus progressive. Le lecteur l'aura compris, je suis enthousiasmé par ce nouvel album des Finlandais. On y retrouve un dynamisme, une énergie qui m'avait un peu manqué sur leur précédent disque. Une belle inspiration est aussi à remarquer (sauf pour le nom de l'album, là ils ne se sont pas foulés !). Impressionnant, le boulot abattu par les deux compères.
J'allais finir par regretter de ne point voir le groupe sur les planches mais les Finlandais ont annoncé une tournée avec Wolfheart (enfin si le contexte le permet évidemment), ce qui est une bonne nouvelle de plus. Ce groupe mérite une réelle visibilité et ce Seven devrait les aider en ce sens. Superbe groupe.
Tracklist de Seven :
01. A Day For Redemption 02. Lost In A Starless Aeon 03. In Frozen Fields 04. March To War 05. Rebirth 06. Reverence 07. Master Of The Dead 08. The Everlong Night 09. At The Shores Of SIlver Sand 10. My Home My Grave
|