Masterplan

Artiste/Groupe

Masterplan

CD

Time To Be King

Date de sortie

Mai 2010

Style

Power Metal Mélodique

Chroniqueurs

FlorentC, Christian

Note FlorentC

10/20

Note Christian

12/20

Site Officiel Artiste

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C H R O N I Q U E FlorentC

Voici le tant attendu retour de Masterplan. Tant attendu car il voit revenir le chanteur Jorn Lande, après être parti pour divergences (comme à son habitude, le bonhomme a la réputation d'être instable). C'est Mike Di Meo qui a eu la lourde tâche de le remplcer sur MKII, rôle qu'il a parfaitement accompli, d'autant plus que son timbre de voix est similaire à celui du Norvégien. Alors avec un effet d'annonce comme celui ci et l'attente des fans quant à ce retour, inutile de dire que Masterplan n'a pas le droit à l'erreur!

Alors les points positifs de l'album: un son énorme, production maousse costaud, à l'Allemande, et la voix de Jorn Lande toujours au top! Il faut dire qu'avec ses nombreuses interventions sur Allen-Lande, Ayreon et Avantasia ne l'ont jamais tenus éloigné de la scène. Au contraire c'est sûrement l'un des acteurs les plus actifs en ce moment. Voilà pour les points positifs... Et oui, c'est tout...

Car si il y a une deception cette année, ça sera à coup sûr ce Time To Be King, incapable de décoller du début à la fin. Incompréhensible lorsqu'on est fan du groupe depuis leur premier album éponyme en 2003! Alors oui c'est bien fait, oui tout est en place, mais où diable sont passés les refrains? On se retrouve face à un album d'une platitude affligeante (pour du Masterplan), avec la désagréable impression de s'ennuyer fermement, et d'écouter le même et unique titre durant quarante cinq minutes. Je me souviens d'un groupe capable de pondre des hymnes ultimes tels Enlighten Me, Kind Hearted Light, Sail On, Black In The Burn ou encore I'm Gonna Win.

Alors oui il y a bien Lonely Winds Of War qui rappelle au bon souvenir; une pêche énorme, de la hargne, un refrain digne de ce nom, ça envoie! Un peu maigre comme consolation d'autant plus que le titre figure sur le single Far From The End Of The World, un titre qui lui est dans la moyenne de l'album... Alors j'ai beau écouter plusieurs fois l'album, je n'arrive pas à faire ressortir d'autres titres. Alors ça pourrait sembler convenable pour un groupe lambda, mais lorsqu'il s'agit de Masterplan, avec l'attente que l'album suscite et le retour en grande pompe de Jorn Lande derrière le micro, ça fait tâche. Puis avec un titre aussi prétentieux (ou ambitieux c'est selon...) que Time To Be King et une pochette où trône fièrement une couronne de roi, se retrouver avec un album aussi fade laisse songeur...

Bref, à vous de vous faire votre propre avis, mais pour moi c'est de loin le plus mauvais opus du groupe, un album quelconque et sans saveur. Je retourne écouter le vrai Masterplan, le meilleur, celui des débuts.

C H R O N I Q U E Christian

L'évènement tant attendu (!) arrive : bien que reportée, la date de sortie du dernier Masterplan approche : le 21 mai, les fans de la première heure (et les autres !) auront l'immense privilège d'assister au retour de Jorn Lande parmi les siens ! La reformation de la paire Lande/Grapow nous fait pâlir d'impatience, on a hâte de retrouver nos marques après la parenthèse De Meo sur "MKII" et de s'ennivrer des hymnes semblables à ceux que le combo nous a pondus sur "Masterplan 2003" surtout ou "Aeronautics 2005" accessoirement...
 Vous vous reconnaissez dans ce portrait robot de l'admirateur du porte drapeau Allemand de Power metal ? Eh bien, apprêtez-vous à...déchanter !
 Avec application (et non jubilation comme je l'aurais espéré...) j'ai fait tourner en boucle "Time to be king" me répétant que c'était peut-être une question de "désaccoutumance" : j'ai du perdre mes repères à force d'attendre...Puis, je me suis refait une cure des trois précédents albums, histoire de me rappeler comment c'était avant...
  La conclusion est sans appel en ce qui me concerne : au fil du temps, Masterplan a perdu la recette du power qui déchire ! Chaque nouvelle sortie a apporté son lot de déceptions, la dernière en date pouvait (éventuellement) trouver son explication dans l'absence du frontman d'origine mais cet argument ne tenait déjà pas debout (Mike De Meo assurait finalement l'intérim avec bravoure), il est aujourd'hui définitivement balayé puisque le line-up au complet, Lande et ses acolytes ne nous font plus rêver !
 La force de Masterplan résidait (ça me fait mal de raisonner au passé...) dans ses mélodies soutenues par une voix infaillible et une guitare supersonique.
 Si la voix de Jorn Lande n'a rien perdu de sa qualité : l'animal s'avère toujours capable d'exprimer la hargne et la douceur, de descendre dans les tréfonds des graves ou de décoller dans les aigus les plus aériens (cf. "Lonely winds of war"); si la six cordes de Roland Grapow sait encore bien se tenir tant dans les riffs efficacement plombés ("Far from the end of the world") que dans les soli miraculeusement déchaînés ("The black one"); la fadeur généralisée des compositions choque à un point tel qu'on a l'impression d'entendre du début à la fin de l'album un seul et même morceau !
 Qu'est devenu le génie du collectif ? Il semble bien qu'il se soit perdu dans la tourmente du succès !
 Masterplan a perdu son âme avec cet album de trop : l'absence totale de sincérité est d'autant plus criante que tous les ingrédients étaient rassemblés : la prod est nickel, la qualité des musiciens ne fait aucun doute mais tout ça au service d'un néant affligeant : le pompon est atteint avec la ballade "The dark road" ridicule de naïveté...Personnellement, je sauverai du naufrage " Blue Europa" qui propose un refrain à la hauteur (enfin !) et laisse un souvenir (!) : atouts dont les neuf autres pistes de l'album sont malheureusement dénués.
 "Time to be king" porte assurément bien mal son nom : c'est bien un temps révolu que Masterplan nous propose ici de regretter !